. Après plusieurs démarches infructueuses auprès de leur Ville et du ministère des Affaires municipales, des régions et de l’occupation du territoire, les citoyens se sont regroupés au sein du comité des payeurs de taxes et ont déposé une requête en inhabilité à siéger du maire Loranger. « Comment se fait-il que le seul recours des citoyens soit les tribunaux ? C’est une honte pour la démocratie ! Cette manière de faire ne peut que décourager la participation citoyenne, mais l’heure du cynisme est terminée », commente Monique Voisine. La hausse de taxe de 25 % annoncée par le maire cet automne sera plutôt de 15 % pour les commerçants, 33 % pour les propriétaires résidents et 46% pour les immeubles à logements. Selon Monique Voisine, « l’augmentation des taxes foncières est une mesure régressive parce que ce sont les gens les plus faibles qui écopent le plus : les jeunes qui ont de lourdes hypothèques, les retraités à qui on a coupé leurs pensions et les locataires à faible revenu à qui on transfèrera les factures les plus salées. » « Une hausse des taxes foncières, c’est une augmentation des tarifs déguisée que le gouvernement Charest refile aux contribuables qui ne sont pas assez riches pour se défendre », d’après la co-porte-parole qui considère que cette querelle de voisins entre la Ville de Québec et la Ville de L’Ancienne-Lorette est une conséquence directe des politiques des précédents gouvernements péquiste et libéral. « Les défusions, c’est une des premières patentes à gosse des libéraux. »
Malgré les lois qui obligent les municipalités à dévoiler et à rendre publics les états financiers, les citoyens d’Ancienne-Lorette se sont heurtés à l’indifférence totale du ministère des Affaires municipales, des régions et de l’occupation du territoire. « Le gouvernement doit imposer la transparence, sans quoi les citoyens sont pris en otage. Si on ne peut même pas avoir les vrais chiffres, les citoyens n’ont aucun pouvoir réel et les consultations publiques qu’on pourrait imaginer ne sont que tromperie et manigance », s’inquiète Serge Roy, co-porte-parole de Québec Solidaire pour la Capitale-Nationale.