« Au cours des dernières années, plusieurs régions du Québec se sont mobilisées contre l’exploitation de mines d’uranium, notamment l’Outaouais, les Hautes-Laurntides, la Baie-des-Chaleurs, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec. Il est important que la population et les communautés touchées se fassent entendre », affirme Ugo Lapointe, porte-parole de la coalition Québec meilleure mine.
Québec invité à suivre l’exemple de la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse et l’État de Virginie
Les membres de la coalition Québec meilleure mine pressent Québec de suivre l’exemple de la Colombie-Britannique, de la Nouvelle-Écosse et de l’État de Virginie, qui ont tous décidé d’instaurer des moratoires, voire de légiférer contre les mines d’uranium à cause des risques que pose ce type de mines pour l’environnement, la santé et les populations affectées.
« Les gouvernements de ces territoires ont décidé, après un examen rigoureux, de ne pas autoriser cette industrie à cause des impacts connus et potentiels. C’est une sage décision et nous pressons Québec de suivre l’exemple », insiste François Lapierre de l’Association de protection de l’environnement des Hautes-Laurentides, l’un des premiers groupes citoyens mobilisés face à des projets d’uranium au Québec.
Mai et juin : pré-consultations dans 12 communautés du Québec
Le mandat d’un an du BAPE débute par une série de pré-consultations dans une douzaine de communautés du Québec, dont Montréal (20-21 mai), Chelsea en Outaouais (22 mai), Mont-Laurier (26-27 mai), Ville-Marie (29-30 mai), Chisasibi à la Baie-James (3 juin), Chibougamau (4 juin), Mistissini (5 juin), Sept-Îles (9-10 juin), Havre-Saint-Pierre (11 juin), Kuujjuaak au Nunavik (12-13 juin), Québec (16-17 juin) et Pointe-à-la-Croix dans la Baie-des-Chaleurs (19 juin).
Les pré-consultations servent à mieux orienter les travaux du BAPE. Elles permettent à la population d’exprimer ses préoccupations une première fois et de demander au BAPE d’analyser des enjeux spécifiques lors de son mandat. Ces pré-consultations seront suivies, à l’automne 2014, par d’autres consultations publiques plus en profondeur. Voir les détails en ligne sur le site du BAPE (http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/uranium-enjeux/communiques/14-05-16-uranium-enjeux.htm).
Les enjeux à évaluer
Dans une conférence de presse tenue conjointement avec des représentants des nations autochtones, des médecins et plusieurs organismes de la société civile le 8 mai dernier, la coalition Québec meilleure mine a demandé au BAPE d’analyser plusieurs enjeux reliés aux mines d’uranium, notamment : les risques pour la santé et l’environnement ; les risques reliés aux déchets miniers radioactifs laissés derrière ; les risques de contamination des eaux souterraines et des eaux de surface ; les risques de contamination de la faune et de la flore consommées par les nations autochtones ; les risques d’accidents et de déversements miniers ; les failles dans la réglementation actuelle ; les risques de l’utilisation de l’uranium à des fins militaires et d’armement nucléaire.
« Nous demandons également que les droits constitutionnels et internationaux des nations autochtones soient respectés et considérés lors de l’analyse », de conclure Marc Nantel, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec, qui s’est prononcée en faveur d’un moratoire les mines d’uranium au Québec.
Voir la carte (http://www.quebecsansuranium.org) des secteurs uranifères au Québec, de même que quelques faits saillants (http://www.quebecmeilleuremine.org/sites/default/files/Enjeux-des-mines-duranium.pdf) concernant les enjeux associés. Voir également nos dernières communications sur le même sujet ici (http://www.rncreq.org/communiques/2014-05-08-BapeUranium-Communique.pdf), ici (http://www.quebecmeilleuremine.org/sites/default/files/2014-05-05-INSPQ-MinesUranium.pdf) et ici (http://www.quebecmeilleuremine.org/sites/default/files/2014-05-INSPQ-MinesUranium-Annexe_1.pdf).