L’éducation est un droit
Comme le rappelait récemment la Ligue des droits et libertés du Québec, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels, dans son Observation générale no 13, que : « L’éducation est à la fois un droit fondamental en soi et une des clefs de l’exercice des autres droits inhérents à la personne humaine. »
Pour Action santé Outaouais, le droit à l’éducation est donc indissociable du droit à la santé, car selon l’article 13 du Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels (PIDESC), « ’ l’éducation vise le plein épanouissement de la personnalité humaine et du sens de sa dignité ».
Rappelons que le Québec adhère depuis 1976 au PIDESC, ce qui ne va pas sans obligations. En outre, en matière du droit à l’éducation le Comité des droits économiques, sociaux et culturels demande que l’enseignement primaire, secondaire et supérieur soit accessible et gratuit.
Honteusement, les gouvernements québécois qui se succèdent depuis la signature du PIDESC par le Québec vont dans le sens contraire en augmentant les droits de scolarité et en laissant les frais de gestion et administratifs se multiplier.
Nous assistons actuellement à une augmentation de la vitesse de destruction de notre système public d’éducation et Action santé Outaouais demande au gouvernement du Québec de stopper la marchandisation de l’éducation et de respecter ses engagements en matière de droits internationaux.
La gratuité scolaire du primaire à l’université : c’est possible !
La gratuité scolaire est accessible, c’est une question de volonté politique. La Finlande en est la preuve. Pourquoi continuer à se fermer les yeux sur le fait que l’un des meilleurs systèmes d’éducation au monde (Finlande) est non seulement un système public, mais gratuit de surcroit.
La gratuité scolaire exige de la part des États qui font ce choix de sortir d’une vision individualiste et clientéliste de l’éducation. Elle commande de reconnaître l’éducation, comme partie prenant de notre bien commun et collectif, de la voir non pas comme une dépense, mais bien comme l’un des meilleurs investissements qu’un gouvernement peut faire pour créer une société juste et épanouie.