La vice-présidente de la CSN, Denise Boucher, invite d’ailleurs la nouvelle ministre de la Famille, Francine Charbonneau, à abandonner cette idée et à s’assurer plutôt d’ouvrir davantage de places en centres de la petite enfance (CPE) et auprès des responsables d’un service de garde en milieu familial reconnues (RSG). « Il est primordial que chaque enfant de chaque famille québécoise ait accès à ces services, précise-t-elle. Pour cette raison, le gouvernement doit geler les tarifs et opter pour la gratuité pour les familles à faible revenu », ajoute-t-elle. Une augmentation de la contribution des parents risque d’affecter plusieurs familles, une indexation n’est donc pas à privilégier.
Denise Boucher souligne aussi que les services de garde en petite enfance favorisent la conciliation famille-travail. « Grâce à ce réseau, de nombreuses femmes ont pu rejoindre le marché du travail. Les familles peuvent ainsi améliorer leurs conditions de vie et profiter de mesures qui assurent un certain équilibre. »
Rappelons qu’en permettant à plus de femmes de travailler, les services de garde ont contribué à améliorer l’économie. Selon une étude de l’économiste Pierre Fortin, ils rapportent plus au gouvernement qu’ils n’en coûtent (1,05 $ pour chaque dollar investi).
De son côté, le vice-président du secteur privé de la Fédération de la santé et des services sociaux FSSS-CSN, Dany Lacasse, insiste : « Les éducatrices, les RSG et les autres intervenantes et intervenants en service de garde sont les piliers du réseau et leur travail doit être reconnu à sa juste valeur. Leur professionnalisme assure aux enfants des services éducatifs de qualité qui développent leur plein potentiel. À ce titre, elles doivent pouvoir bénéficier de bonnes conditions de travail qui prennent en compte leur expertise », souligne-t-il.