« En sachant que 9 des 11 membres du conseil d’administration de Radio-Canada ont contribué au parti conservateur, on comprend mieux d’où viennent les décisions idéologiques qui menacent la survie du diffuseur public », a expliqué Denis Bolduc, porte-parole de la campagne « J’aime Radio-Canada » et secrétaire général du Syndicat canadien de la fonction publique au Québec (SCFP-Québec). « Pour renforcer l’indépendance de Radio-Canada et empêcher qu’on vende nos acquis au privé, il faut mettre un terme au copinage. »
La loi prévoit que le gouvernement peut nommer les membres du conseil d’administration de la société d’État.
« C’est avec un CA noyauté de conservateurs qu’on prend des décisions irréfléchies et coûteuses comme tenter de vendre la maison de Radio-Canada au privé », a expliqué Isabelle Doyon, présidente du SCFP 675, qui représente les employés de bureau à Radio-Canada. « Heureusement que le SCFP a su se mobiliser et rallier le NPD et les libéraux pour stopper ce projet irresponsable qui a déjà trop coûté aux contribuables », d’ajouter Isabelle Doyon.
Un rapport de l’UNESCO explique que pour protéger l’indépendance des diffuseurs publics, ceux-ci doivent être à l’abri de toute interférence politique. Au Canada, cela nécessiterait donc un changement à la loi.
« Le SCFP continuera de travailler avec les partis d’opposition pour développer un modèle de nomination qui permettra de maintenir un CA fort et neutre qui se joindra à nous pour lutter contre le démantèlement de ce patrimoine. »