Cette liste d’actions prend la forme d’une déclaration d’engagements que messieurs Legault et Dubé sont invités à signer. La déclaration, qui leur a été livrée ce matin par courrier recommandé, contient dix engagements bien précis qui, s’ils sont pris, pourraient contribuer à améliorer significativement les conditions de travail du personnel de la santé ainsi qu’à rendre plus sécuritaires les services à la population.
Un premier ministre pris au mot
La présidente de la CSQ, Sonia Ethier, rappelle que, le 20 octobre dernier, François Legault a reconnu publiquement que le système de santé se trouve « à bout de souffle ». Il disait alors être « prêt à tout faire pour réduire la charge de travail des infirmières ». « Le premier ministre précisait même "être ouvert à toutes les solutions pour réduire la surcharge de travail des infirmières". Ce sont de telles solutions pour lesquelles nous lui demandons, ainsi qu’à son ministre de la Santé et des Services sociaux, de s’engager aujourd’hui », explique la présidente de la CSQ.
Cette dernière précise que ces mesures touchent notamment la disponibilité des équipements de protection individuelle, la réduction de la mobilité de la main-d’œuvre, la fin des privilèges accordés au personnel du secteur privé au détriment du personnel du secteur public, l’élimination du temps supplémentaire obligatoire, ainsi que la consolidation et la stabilisation des équipes de soins. « Jusqu’à présent, le gouvernement a agi pour tenter de maintenir l’offre de services essentiels et limiter la propagation du virus. C’est bien, mais c’est nettement insuffisant. Il doit agir également pour assurer la sécurité et la santé du personnel, qui est toujours le principal atout pour lutter efficacement contre la COVID-19 », déclare la présidente de la CSQ.
Une approche concertée nécessaire pour gagner
À ce sujet, la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, déplore que les organisations syndicales, qui ont à cœur, elles aussi, d’assurer la sécurité de la population et de leurs membres, n’aient pas été mises au jeu dans l’identification et la détermination de mesures concrètes pour soutenir le personnel de la santé dans cette lutte sans précédent.
« Le gouvernement Legault doit cesser de voir les organisations syndicales comme un problème à gérer et reconnaître qu’elles font partie de la solution. Le personnel est beaucoup plus que de simples ressources dont on peut disposer selon les feux à éteindre. Il faut tenir compte de son expertise unique et des solutions qu’il propose si l’on veut gagner cette bataille », soutient Claire Montour.
Des signatures fort attendues
Les deux leaders syndicales rappellent à François Legault et à Christian Dubé qu’ « en vertu des responsabilités qui leur incombent à titre de chef de l’État québécois et de responsable du réseau de la santé et des services sociaux, ils doivent agir immédiatement pour prendre soin davantage des gens qui prennent soin de la population du Québec. C’est une question de sécurité et de survie, pour toutes et pour tous ! ».
Les présidentes de la CSQ et de la FSQ-CSQ leur demandent donc de signer la déclaration d’engagements qu’ils ont reçue et de donner suite aux actions qui y sont mises de l’avant.
Rappelons que des déclarations d’engagements semblables ont été adressées aux administrateurs des centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, de Laval et de la Gaspésie, ainsi que du Centre régional de santé et de services sociaux (CRSSS) de la Baie-James.
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