Bloomberg a une longue histoire politique. Il a été maire de New York sous la bannière républicaine de 2001 à 2010. Durant son règne, New York a été soumis à l’austérité. Il a favorisé la gentrification de la ville tout en mettant de l’avant des politiques populaires comme la limitation des armes à feu et certaines mesures pour combattre la pollution. Le milliardaire affiche des positions libérales qui vont à contre-courant de l’extrême-droite républicaine associée au Tea Party.
Devant la montée de Donal Trump et du sénateur Ted Cruz pour l’investiture républicaine, Bloomberg, comme d’autres éminents membres du 1%, n’est pas confortable. L’an passé, il s’était rangé dans le camp de Jeb Bush, avant que celui-ci soit pratiquement éliminé de la course. L’élite financière craint en effet que la droitisation des Républicains va se retourner contre eux.
Il pense par ailleurs qu’Hillary Clinton est une alternative valable. En effet, la sénatrice de New York a toujours été l’amie de Wall Street, Mais présentement, Hillary traine de l’arrière face à Bernard Sanders qui lui, n’y va pas avec le dos de la cuillère contre le 1%. Les propos de Bernie sont en effet non équivoques. L’ennemi du peuple aux États-Unis, c’est Wall Street. Il faut, dit-il, rien de moins qu’une révolution politique pour briser le pouvoir des financiers.
On constate donc que l’establishment politique est inquiet. La montée de la droite républicaine et de la gauche démocrate pourrait bousculer bien des choses. C’est donc là que Bloomberg se propose comme sauveur de la république du 1%. On peut penser qu’il va attendre un peu voir comment le vent tourne. Si Hillary continue de trébucher et si Trump est intronisé par les Républicains, il sera peut-être la solution de rechange.
Un milliardaire à la rescousse
mardi 26 janvier 2016 /
Michael Bloomberg, l’ex-maire de New York, grand patron de Bloomberg News et pur produit de Wall Street, pense à se lancer dans la course à la présidence. Il a annoncé que s’il le faisait, il allait financer sa propre campagne au modeste coût d’un milliard de dollars. Comme sa fortune personnelle est évaluée à 40 milliards de dollars, c’est le genre de choses qu’il peut faire. Il doit prendre sa décision finale en mars.