Le projet de loi n°27, qu’il présentera dans une conférence le 27 septembre au Palais des congrès de Montréal, touche l’organisation gouvernementale en matière d’économie et d’innovation. Selon celui-ci, IQ doublerait sa taille au cours de la prochaine année. Le nombre d’employés devrait passer d’environ 500 à quelque 1 000 salariés d’ici avril 2020. Le personnel qui joindrait IQ proviendrait, notamment, des bureaux régionaux et internationaux du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI).
« En procédant ainsi, le ministre de l’Économie et de l’Innovation va soustraire des dizaines de professionnels de la fonction publique pour les transférer vers IQ qui n’obéit pas à la Loi sur la fonction publique. Celle-ci favorise pourtant, entre autres, l’égalité d’accès de tous les citoyens à la fonction publique, de même que l’impartialité et l’équité des décisions affectant les fonctionnaires. Le gouvernement souhaite-t-il démanteler la fonction publique au profit d’agences ? Le gouvernement ne semble pas vouloir rémunérer adéquatement ses employés de la fonction publique, ce qui lui permet de les débaucher vers des agences », indique Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Cette situation plus que floue amène le SPGQ à s’inquiéter pour l’attraction et la rétention de professionnels au sein de la fonction publique, car des organismes comme IQ peuvent offrir des salaires plus élevés d’environ 10 000 $ par an. Selon le syndicat, la fonction publique est condamnée à être un fade club-école pour les autres organisations si le gouvernement n’offre pas des salaires compétitifs à son personnel professionnel. Des gestes concrets doivent être posés pour attirer et retenir les meilleurs éléments dans un contexte de rareté de main-d’œuvre.
« Le SPGQ estime inconcevable que ses membres doivent composer avec des caricatures d’augmentation salariale d’environ 5 % sur cinq ans, tandis que l’indice mensuel de l’emploi de l’Institut du Québec pour mai 2019 faisait état de hausses salariales moyennes au Québec de 5 %… par an ! Les professionnels de l’État protègent notre qualité de vie chaque jour, mais ne profitent que très peu de cette croissance », conclut Mme Lamarre.
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