Tenu le 4 février dernier, cet exercice intersyndical collectif réunissant environ 130 personnes, avait pour objectif d’établir un état des lieux du syndicalisme d’aujourd’hui, à partir de thématiques précises, soit notre rapport de force, les alliances avec les non-syndiqué-es et les groupes qui luttent pour des causes communes, la démocratie et les pratiques syndicales, la relève syndicale et le système capitaliste.
Ces travaux ont permis de dresser des constats, en ateliers et en plénière, notamment quant aux faiblesses de nos pratiques syndicales. Plusieurs ont insisté sur le difficile exercice de la démocratie au sein des organisations syndicales, et ce, quelles qu’elles soient. D’autres ont critiqué certaines formes de syndicalisme, incompatibles avec le syndicalisme de combat. Le sens à donner à notre engagement doit être clair : « Il ne faut pas hésiter à lever le poing et à affirmer qu’il nous faut un syndicalisme de combat », a lancé Christian Nadeau, professeur au département de philosophie à l’Université de Montréal, invité comme animateur de la plénière. « La mission fondamentale des syndicats, c’est de mener la lutte contre toutes les vulnérabilités. C’est un combat pour l’égalité ! », a-t-il martelé.
Cette démarche sort des sentiers battus. Elle répond à un besoin exprimé par les membres des organisations syndicales participantes. Un document constituant un état des lieux sur le syndicalisme sera produit, entre autres, à partir de la synthèse des discussions de cette journée. La prochaine étape des travaux vise à identifier des perspectives d’actions.