« À quel jeu joue le ministre Blais ? Il annonce un programme de revenu de base aujourd’hui tout en nous disant qu’il ne sera pas disponible pour les plus pauvres de la société avant 2023. Il y a aura au minimum deux élections québécoises d’ici là ! C’est quand même un peu cynique comme engagement. Les pauvres ne s’attendent plus à grand-chose de ce gouvernement-là, mais malheureusement, ils n’ont plus les moyens d’être patients », déclare Manon Massé.
La porte-parole solidaire rappelle aussi qu’il y a seulement une fraction des personnes qui vivent dans la pauvreté qui pourrait éventuellement être éligible à ce revenu de base. Selon les chiffres du gouvernement, seulement 84 000 personnes bénéficieraient de ce revenu de base, au mieux dans 5 ans, alors qu’il y a quelque 750 000 personnes qui vivent avec des revenus inférieurs à la Mesure du panier de consommation (MPC), soit environ 18 000$ par année, dont des travailleuses et travailleurs à temps partiel et au salaire minimum.
« Ce qui m’indigne principalement, c’est qu’on voit le deux poids, deux mesures du gouvernement libéral. D’un côté, quand il s’agit de l’augmentation des salaires des médecins, du salaire des PDG d’Hydro-Québec ou de la Caisse de dépôt et placement, ou même de Bombardier et des primes que ses dirigeants se sont données à même l’argent public, il n’y a pas de délai, c’est ici maintenant ! Par contre, quand il s’agit de prendre soin des plus pauvres de notre société, le gouvernement les oblige à attendre pendant cinq ans avant de leur verser une cenne de cet argent-là pour les aider à sortir un peu de la misère », s’est scandalisée la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
La principale bonne nouvelle du projet de loi #173 du ministre Blais est que le gouvernement reconnaît, enfin, que les prestations gouvernementales de dernier recours confinent les prestataires dans la misère et que quiconque vit avec un revenu inférieur au MPC ne peut que survivre.
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