Édition du 12 novembre 2024

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Résister à Amazon n’est pas futile

Nous publions un article de Jonathan Rosenblum sur les livres qui soulèvent la question de la résistance au géant Amazon. Ce texte a été publié sur le site The Bullet le 12 décembre dernier. David Mandel en a assuré la traduction.

Cela semble déjà faire des siècles depuis la grève pour le climat du 20 septembre 2019, menée par les jeunes, qui a amené quatre millions de personnes dans les rues du monde. J’étais sur le trottoir à l’extérieur de l’hôtel de ville de Seattle à regarder des milliers d’écoliers, écolières défiler. Puis derrière les adolescent.e.s sont venues des vagues de personnes exubérantes, âgées pas plus d’une ou deux dizaines d’années , tenant en l’air leurs panneaux faits à la maison : des travailleurs, travailleuses de la technologie, y compris des centaines de travailleurs, travailleuses d’Amazon, qui étaient sorti.e.s de leurs cabines confortables et de leurs somptueuses tours de verre pour rejoindre la manifestation mondiale.

Elles, ils avaient parfaitement raison de marcher avec légèreté. Un jour plus tôt, le mouvement embryonnaire des Employé.e.s d’Amazon pour la justice climatique avait contraint le PDG Jeff Bezos à faire une concession extraordinaire : il s’est engagé à faire passer l’entreprise à 100% d’énergie renouvelable et à des émissions de carbone nulles. Les travailleuses, travailleurs de la technologie célébraient leur pouvoir, même si leur nombre représentait une infime fraction des cinquante milles travailleuses, travailleurs de l’entreprise à Seattle. Imaginez le pouvoir qu’elles, ils auraient si les travailleuses, travailleurs de la technologie, de la logistique, et des entrepôts d’Amazon s’unissaient et s’organisaient en syndicats à travers le monde.

Ce n’est pas facile à imaginer. Amazon est énorme. Il joue un rôle central dans le réseau de distribution et de logistique du capitalisme américain, ainsi que dans la technologie et son contrôle de l’internet via Amazon Web Services (AWS). Le nombre d’employé.e.s d’Amazon dans le monde est de 1,2 million et augmente chaque jour. Sa valeur marchande dépasse les PIB nationaux de plus de 90% des pays du monde.

Un défi très moderne

Au cours des quinze dernières années, l’entreprise, qui a commencé comme libraire en ligne, a consolidé un contrôle monopolistique extraordinaire sur notre vie quotidienne, monétisant les activités des travailleurs, travailleuses et des consommateurs, consommatrices, perfectionnant les systèmes de surveillance à l’intérieur et à l’extérieur des lieux de travail, stimulant des économies, capturant des gouvernements à travers le monde entier, déployant de vastes ressources pour maintenir les travailleuses, travailleurs atomisé.es, intimidé.e.s, précaires en permanence, et sans pouvoir.

Le défi de savoir comment organiser les travailleurs, travailleuses d’une entreprise si vaste et apparemment omnipotente, dont le PDG est en passe de devenir le premier trillionnaire du monde, peut sembler totalement écrasant, un exercice de futilité. Et pourtant, toute théorie crédible de la lutte ouvrière contre le capitalisme monopoliste avancé à son ère dorée contemporaine doit répondre à la question de savoir comment organiser le pouvoir des travailleurs, travailleuses chez Amazon.

The Cost of Free Shipping : Amazon in the Global Economy (édité par Jake Alimahomed-Wilson et Ellen Reese et publié par Pluto Press en 2020) ne prétend pas offrir une feuille de route complète pour construire une telle organisation. Mais dans ces dix-sept articles venant de pays du monde entier, le livre offre des informations importantes concernant la nature insidieuse d’Amazon et les défis de l’organisation de ses travailleurs, travailleuses, ainsi que quelques histoires d’organisation réussies aux niveaux local et national.

Les morceaux de sagesse ne s’annoncent pas d’eux-mêmes. Dans certains des essais, on doit parcourir les données et un verbiage intellectuel afin de trouver ce qui compte. Certains montrent comment des produits d’Amazon, comme Ring et sa complicité avec le Service d’Immigration, les douanes (ICE), l’armée et la police locale jouent un rôle central dans l’État policier moderne. D’autres sections, comme celles décrivant la façon dont l’entreprise monétise les « big data » et « l’expérience de l’utilisateur », nous laissent sur notre faim d’une description et d’une analyse plus complètes. Sans surprise, les mots et les observations des travailleuses, travailleurs d’Amazon, y compris plusieurs des auteur.e.s de chapitres, sont les plus éclairants et les plus perspicaces.

Capitalisme monopolistique

S’organiser contre le monopole dominant n’est pas un nouveau défi. Il y a un siècle, nos prédécesseur.e.s faisaient face au nouveau secteur perturbateur de fabrication de masse. Carnegie Steel, US Steel, Ford Motor Company, General Motors, General Electric et leurs semblables ont exploité les dernières technologies pour établir de nouvelles échelles de vol de valeur du travail des travailleurs, travailleuses, tout en utilisant les dernières avancées en psychologie et en violence coercitive pour maintenir les travailleuses, travailleurs divisé.e.s et soumis.e.s.

Il a fallu plus d’une génération d’efforts ratés d’organisation, dont notamment la grève de l’acier de 1919, avant que les travailleuses, travailleurs ne perfectionnent l’intelligence stratégique et créent l’unité organisationnelle nécessaires pour surmonter le contrôle étranglant des compagnies. Les travailleuses, travailleurs ont appris à gagner, principalement par leurs défaites. Les « Méthodes d’organisation dans l’industrie sidérurgique », rédigé par le chef du Parti communiste, William Z. Foster, qui a tiré des leçons de l’échec de cette et d’autres grèves, a offert des leçons fondamentales concernant l’idéologie d’organisation la forme et la structure des syndicats : l’identification des dirigeant.e.s, le recrutement, la propagande, l’inoculation, l’escalade et la perturbation, l’unité multiraciale. La monographie de Foster est devenue une feuille de route non seulement pour les succès de l’organisation industrielle du CIO dans les années 1930, mais aussi pour guider des luttes contemporaines de syndicalisation.

Dans le secteur de l’automobile, les grèves sur le tas des années 1930 ont réussi là où leurs précédentes avaient échoué, non seulement grâce à leur militantisme accru, mais parce que les travailleuses et les travailleurs avaient développé une compréhension plus claire des forces et des faiblesses de General Motors, et à partir de là, ils, elles ont construit une stratégie permettant d’exploiter les points d’étranglement du processus de production. Les grèves dans des usines-clés leur ont permis d’étrangler la production à l’échelle du système et de forcer les patrons à se rendre à la table de négociation.

Aujourd’hui, Amazon représente ce défi suprême pour les organisateurs syndicaux, organisatrices syndicales et pour les socialistes. Sommes-nous dans un moment de 1919, encore devant une génération d’échecs et loin de succès décisifs ? Ou plus près de 1935, à l’approche de ce point de basculement du pouvoir ouvrier ?

On est presque certainement au premier moment. Ce qui est évident à la lecture des essais dans le coût de la livraison gratuite, c’est qu’au lieu de présenter
une chose entièrement nouvelle, Amazon incarne la prochaine itération du capitalisme monopoliste. Mais cette entreprise présente un défi de quelques ordres de grandeur plus difficiles que les systèmes de production de masse du siècle dernier. Comme le note Kim Moody dans le livre, « Jeff Bezos et son équipe de spécialistes techniques et de quants ont simplement fait ce que les barons voleurs ont toujours fait :, collecter des fonds, dépenser - et parfois perdre - l’argent des autres, éviter les impôts, escroquer les fournisseurs, et éviter la syndicalisation. »

Perturber le processus de production

L’entreprise a également transplanté les stratégies de fixation de prix prédateurs de Walmart, les transférant de la Rue principale à Internet pour éliminer les concurrents, accroître l’échelle des affaires, et prendre un contrôle monopoliste. Comme Jason Struna et Ellen Reese l’expliquent dans le livre, Amazon a perfectionné le vieux système taylorien de « gestion scientifique » en utilisant la surveillance électronique moderne afin d’accélérer davantage les vieilles pratiques d’accélération dans les entrepôts et pour bloquer les efforts naissants d’organisation des travailleuses et des travailleurs.

Mais le processus de production d’Amazon diffère de celui de ses prédécesseurs monopolistiques de manière fondamentale : la redondance est intégrée à son vaste réseau de logistique et d’entreposage. Le débit prodigieux du système de production de General Motors a amené les bénéfices à des niveaux stupéfiants. Mais la vitesse d’un processus de production relativement linéaire, à un seul canal, s’est également avérée le talon d’Achille des capitalistes. Comme l’ont démontré les grèves sur le tas des années trente, une seule rupture de la chaîne, stratégiquement située, pouvait arrêter toute l’opération.

Les capitalistes ont pris cette leçon à cœur au fil des années, intégrant la redondance dans les systèmes de production afin de miner l’action syndicale des travailleuses, travailleurs. Boeing, frappé neuf fois par des grèves depuis la Seconde Guerre mondiale des machinistes et des ingénieurs de son entreprise dans l’État de Washington, a dépensé des milliards pour établir une seconde ligne de production - non syndiquée, bien sûr - en Caroline du Sud à partir de 2009. La compagnie aurait pu combler les besoins de production avec des coûts de construction et de logistique beaucoup plus faibles, en ajoutant aux usines d’assemblage existantes dans l’État de Washington. Mais la construction d’une nouvelle chaîne d’assemblage de l’autre côté du pays n’était pas une question d’efficacité ; il fallait discipliner les travailleurs, travailleuses syndiqué.e.s et insuffisamment discipliné.es. Il n’y a pas eu de grève à l’usine de l’État de Washington depuis que celle de la Caroline du Sud a commencé la production d’avions.

Amazon a appris cette leçon dès sa création, en intégrant la redondance de la chaîne d’approvisionnement qui protège l’entreprise d’actions syndicales sur un seul site ou même dans un seul pays. Trop d’actions ouvrières dans les entrepôts Amazon ces dernières années, bien que menées courageusement, ont été facilement contenues par l’entreprise.

Il y a des exemples encourageants dans le livre de Jake Alimahomed-Wilson et d’Ellen Reese. Jörn Boewe et Johannes Shulten racontent comment les travailleurs, travailleuses polonais.e.s ont résisté aux heures supplémentaires obligatoires que l’entreprise tentait de leur imposer comme réponse à une grève à quatre cent kilomètres dans un entrepôt en Allemagne. Selon les auteurs, la solidarité ouvrière germano-polonaise avait été construite par des militants radicaux, militantes radicales de la base, et non pas par les canaux institutionnels syndicaux officiels.

Mais la redondance qu’Amazon a intégrée à ses systèmes de distribution est plus difficile à reproduire à travers toute l’entreprise géante. C’est là que réside un énorme potentiel pour construire le pouvoir des travailleurs et des travailleuses.

Spencer Cox raconte dans le livre comment, en mars 2017, une grande partie de l’Internet s’est écrasée pendant plusieurs heures à la suite d’une seule erreur de frappe d’un ingénieur d’Amazon. Cela a coûté à des entreprises à travers le monde des centaines de millions de dollars. Les travailleurs, travailleuses de la technologie, soutient Cox, « sont dans une position unique dans l’économie capitaliste contemporaine, qui dépend de leur travail pour faire fonctionner les processus industriels. Quand ils arrêtent de travailler, tout le monde fait de même. »

Les gérant.e.s de la technologie le comprennent aussi, et pendant les premières décennies de la floraison de cette industrie, ils, elles se sont efforcé.e.s de tenir les ingénieur.e.s, les programmeur.e.s et les concepteur.e.s éloigné.e.s de toute politique de classe, leur offrant des options somptueuses d’achat d’actions, des lieux chics de travail, et une idéologie méritocratique, le tout complété par une philanthropie ostentatoire, des relations publiques, et une forte dose de propagande flatteuse de valeurs progressistes et de travail orienté par une mission.

Ces stratégies ont aidé jusqu’à présent à brouiller les relations de classe. Mais ce que j’ai vu descendre la rue en septembre 2019 m’a donné l’espoir que le brouillard commence peut-être à se dissiper.

Si des travailleurs, travailleuses de la technologie peuvent surmonter les appels de cooptation et embrasser les intérêts qu’elles, ils partagent avec les employé.e.s de la logistique et des entrepôts, alors les possibilités de pouvoir ouvrier sont étonnantes.

Comme l’écrit Cox « On peut imaginer des grèves dans les points d’étranglement clés qui profitent de la capacité des ingénieur.e.s d’arrêter des aspects clés du processus de production. La fermeture de sites Web, l’accès au « cloud », ou le sabotage de systèmes logistiques peuvent fermer non seulement le réseau logistique d’exécution, mais, en fait, toute l’économie. Les revendications pourraient relier des travailleurs, travailleuses des entrepôts, des organisations communautaires, et des travailleurs, travailleuses de la technologie, en utilisant le pouvoir structurel des travailleurs, travailleuses de la technologie pour faire avancer les intérêts de l’ensemble de la classe ouvrière. »

C’est en effet une vision puissante.

La résistance n’est pas futile

La technologie et la vitesse des communications mondiales sont au cœur du succès financier d’Amazon. Mais les travailleuses, travailleurs peuvent également exploiter ces choses pour profiter à la classe ouvrière. La nouvelle technologie entre les mains des travailleurs, travailleuses ne pourrait pas annuler la disparité entre la mobilité du capital et celle de la main-d’œuvre, mais elle peut l’émousser. Les millions de personnes qui sont descendues dans la rue lors des débrayages de septembre 2019 témoignent de la façon dont la technologie peut surmonter les obstacles de la distance et de la langue.

S’il y a des perspectives positives concernant l’organisation qui émerge de l’ère du COVID-19, c’est que les circonstances difficiles ont forcé les travailleuses, travailleurs à adapter la technologie à la solidarité et à l’action collective. Quelques trois milles syndicalistes de soixante-dix pays différents viennent de participer à une « école de grévistes » - six séances, organisées par la Rosa Luxemburg Stiftung et dirigées par la syndicaliste Jane McAlevey. La distance physique et la langue ne posant plus de barrières insurmontables, nous pouvons commencer à imaginer la construction d’un véritable comité organisateur des travailleuses et des travailleurs d’Amazon.

En utilisant les nouvelles technologies, les organisateurs, organisatrices devront résister à la forte tentation des raccourcis. Instagram et Twitter ne remplacent pas le travail d’organisation. Les conversations face-à-face, l’identification et le recrutement de leaders, la prise de décision démocratique, l’éducation politique et l’analyse par la discussion du pouvoir, et la mise à l’épreuve de structures organisationnelles - tout cela sont des ingrédients fondamentaux pour réussir une action de masse revendicative et pour construire une organisation durable des travailleuses et des travailleurs. Les outils technologiques dont disposent désormais les travailleuses et les travailleurs peuvent faciliter ces éléments constitutifs de l’organisation à l’échelle mondiale.

Ensuite, il y a la question de savoir comment défier Amazon dans l’arène politique. Le coût de la livraison gratuite offre des chapitres qui donne des conseils très différents.

Steve Lang et Filip Stabrowski racontent comment des militant.e.s new-yorkais.e.s ont bloqué la proposition d’Amazon en 2018, qui aurait extrait trois milliards de dollars en subventions publiques de la ville en échange de l’établissement de son deuxième siège dans cette ville. Ces militant.e.s de la base se sont tenu.e.s fermement à leur demande de ne pas accorder des subventions publiques. Et trois mois après avoir accordé à New York leur second siège, Amazon est brusquement revenu sur sa décision. Mais un an plus tard, la compagnie a annoncé qu’elle allait quand même étendre considérablement son empreinte à New York - et cela sans subventions - ce qui a validé l’argument du mouvement de contestation, selon lequel tout le jeu « HQ-2 » d’Amazon n’a jamais été une question de création d’emplois mais plutôt d’extorsion. Lang et Stabrowski concluent que « face à un adversaire d’une telle taille, d’une telle puissance et d’une telle rigidité, il est vital que le noyau de l’opposition s’engage à ne pas faire des compromis ni de négocier ».

Katie Wilson raconte la bataille de Seattle de 2018 pour imposer Amazon et d’autres grandes entreprises pour financer la construction de logements abordables et les services sociaux. Le conseil municipal a adopté une modeste taxe sur les grandes entreprises, mais l’a rapidement et honteusement retirée face à une contre-offensive brutale et écrasante d’Amazon et de la Chambre de commerce.

Le conseil qu’offre Wilson sur la base de cette dure bataille est triple : la prochaine fois, il faut « prévenir ou minimiser » l’antagonisme des dirigeants syndicaux conservateurs, dirigeantes syndicales conservatrices, comme ceux et celles des métiers de la construction, en les consultant dès le début de la campagne ; il faut mener une campagne de relations publiques plus énergique ; et il faut limiter la mesure fiscale pour qu’elle affecte moins d’entreprises, et « ainsi cultiver un soutien plus vocal du milieu des affaires ».

Mais en fait, l’histoire de Seattle confirme une leçon très différente. En juillet dernier, sans doute après que Wilson ait rédigé son essai, le mouvement de Seattle a gagné une nouvelle taxe sur Amazon - et celle-ci plus de quatre fois la taille de la version abrogée de 2018. Comment cela est-il arrivé, après une défaite aussi épique ?

Le mouvement Imposons Amazon, dirigé par des socialistes, a remporté sa victoire non pas en courtisant le centre politique, en modérant ses appels, ou en affinant son message, mais en organisant un mouvement populaire déterminé et combatif qui a mis de l’avant des revendications audacieuses et qu’il a ensuite soutenues avec la menace crédible de soumettre la question au scrutin public, si le conseil municipal n’agissait pas. (J’y ai participé en tant que bénévole du mouvement Tax Amazon et en tant qu’organisateur communautaire pour Kshama Sawant, membre du conseil municipal.)

La leçon de New York et de Seattle est la même : Amazon peut être battu dans l’arène politique, non pas avec une meilleure campagne de relations publiques et en se rapprochant du centre politique, mais avec des revendications ambitieuses capables d’inspirer les travailleuses et les travailleurs pour qu’elles et ils s’engagent dans la campagne, et avec le pouvoir d’un mouvement qui se manifeste dans l’action collective.

Les militantes et les militants d’Amazon d’aujourd’hui, qu’elles et ils travaillent dans des tours étincelantes ou dans des entrepôts caverneux, qu’ils et elles conduisent des fourgons à panneaux dans les quartiers de banlieue, ou défendent des communautés contre les extorsions d’entreprise, ne feront pas basculer le géant demain, ni dans un lendemain prévisible. Mais elles et ils démontrent également que la résistance n’est pas futile. Les luttes et l’expérience nous aident tous et toutes à mieux comprendre comment construire un pouvoir ouvrier durable et défier efficacement le capitalisme.

Jonathan Rosenblum est un organisateur syndical et communautaire basé à Seattle, et l’auteur de Beyond $ 15 : Immigrant Workers, Faith Activists, and the Revival of the Labour Movement (Beacon Press, 2017). Il travaille comme organisateur communautaire pour le membre du conseil municipal de Seattle, Kshama Sawant. Pour en savoir plus sur lui, visitez jonathanrosenblum.org.

Cet article a d’abord été publié sur le site Jacobin.

Jonathan Rosenblum

$15 : Immigrant Workers, Faith Activists, and the Revival of the Labor Movement, Beacon Press, mars 2017. Voir son site jonathanrosenblum.org.

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