« C’est extrêmement triste, mais je ne tombe pas en bas de ma chaise en apprenant qu’il n’y aurait pas que des femmes autochtones de Val-d’Or qui auraient subi des violences sexuelles de la part de policiers de la SQ. Nous sommes confrontés à des pratiques répandues et banalisées, qui semblent solidement implantées dans la culture policière. M. Coiteux nous dit qu’il agira promptement. Mais l’histoire nous démontre que son gouvernement est coupable de négligence criminelle en refusant de s’attaquer globalement à ce problème ».
La députée demande au gouvernement de prendre la chose au sérieux en élargissant la portée de l’enquête sur la SQ de Val-d’Or afin d’inclure toutes les régions où la SQ est présente et surtout, de retirer cette enquête des mains du SPVM. « La mise sur pied d’un comité indépendant des institutions policières pour enquêter sur les allégations d’abus de pouvoir par les agents de la SQ est urgente. Dans un contexte d’omerta et de culture policière viciée, un corps de police ne peut enquêter sur un autre corps de police. C’est vouer cette enquête à un échec certain. Tous les intervenants sont unanimes. La formation des policiers doit aussi être revue urgemment. Que l’on puisse avoir aussi peu de considération pour nos sœurs autochtones me dégoute ».
Depuis quelques mois, Mme Massé participe à une commission parlementaire sur les conditions de vie des femmes autochtones. Elle demande à ses collègues du PLQ, de la CAQ et du PQ d’interpeler le gouvernement sur sa responsabilité dans ce dossier. « Dans le cadre de cette commission, nous avons l’opportunité de voir comment l’Assemblée nationale peut appuyer les femmes autochtones dans leur lutte pour leur sécurité. Nous devons nous assurer que le gouvernement Couillard ne retombe pas dans l’indifférence une fois la tempête médiatique passée », conclut la députée.