« Nous sommes soulagés de constater que le gouvernement entend s’attaquer aux proxénètes et aux clients, car la prostitution constitue une forme de violence et d’exploitation envers les femmes qu’il faut combattre », souligne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.
Celle-ci rappelle que pour venir à bout de cette violence et aider les femmes à se sortir de la prostitution, il faut aussi fournir aux prostituées des services adaptés à leurs besoins, particulièrement dans les domaines de la santé, de l’éducation, du logement et de la recherche d’emploi. « Le gouvernement reconnaît l’importance de soutenir les prostituées qui veulent se sortir de l’industrie du sexe par la mise en place d’un soutien social et nous appuyons cette orientation. Cela dit, il doit consacrer les ressources nécessaires pour y parvenir. Vingt millions sur cinq ans ne seront sûrement pas suffisants pour véritablement aider les femmes dans ce sens », a-t-elle ajouté.
La vice-présidente de la CSN est par ailleurs inquiète de la criminalisation de l’offre de services sexuels près des lieux où se trouvent des enfants. « En matière de prostitution, les femmes devraient être complètement dépénalisées puisque ce sont elles les victimes de cette lucrative exploitation sexuelle », a-t-elle laissé tomber.