« La discrimination systémique vécue par les femmes existe encore et la Commission de l’équité salariale n’a pas terminé son travail. Encore aujourd’hui, 5000 entreprises tardent à corriger les écarts salariaux, écarts qui sont encore plus prononcés pour les travailleuses non-syndiquées », explique la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
Manon Massé rappelle par exemple que seulement trois des dix principales professions féminines procurent un salaire moyen de plus de 31 000 $ par année, alors que c’est le cas pour sept des 10 principales professions masculines.
« Est-ce que le gouvernement considère que cette discrimination est chose du passé ? Considère-t-il que cette commission n’a pas fait son travail ? A-t-il d’autres raisons que celle d’économiser et de réaliser son programme d’austérité pour abandonner la lutte en faveur d’une pleine égalité entre les femmes et les hommes ? », a demandé Manon Massé lors du début de l’étude détaillée du projet de loi 42.
La députée solidaire rappelle que la Commission de l’équité salariale ne traite pas du tout des mêmes enjeux que les deux autres organismes visés par le projet de loi no42. La Commission de l’équité salariale s’occupe de faire respecter un droit constitutionnel reconnu par les chartes, ce qui découle d’une logique complètement différente des normes du travail et de la santé et sécurité au travail.