Édition du 19 novembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Pour défendre les droits fondamentaux de la population, il faut dire non aux politiques conservatrices

Montréal, le mardi 30 septembre 2008. – Une large coalition composée de groupes sociaux, culturels et syndicaux, représentant des centaines de milliers de membres, invite, le 5 octobre prochain, la population à venir manifester. « Tous ensemble, nous clamerons un oui retentissant à la paix, aux droits sociaux, à ceux des autochtones et des femmes, au respect de l’environnement, au développement de la culture, de l’emploi et de revenus décents pour tous », d’affirmer les porte-parole de la coalition.

Des enjeux préoccupants

En matière d’environnement, alors qu’un consensus se dégage dans la communauté scientifique quant aux dommages causés à la planète par les gaz à effet de serre, le gouvernement conservateur refuse d’appliquer les principes de Kyoto. Il privilégie et subventionne plutôt l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta. Nous, nous voulons léguer une planète en santé à nos enfants, en ce sens, il faut développer des politiques qui favorisent les énergies renouvelables et les programmes d’économie des énergies.

Bafouant les droits des femmes, le gouvernement conservateur s’est attelé à couper le financement de défense des droits des femmes et de la recherche. En outre, avec son projet de loi C-484, il veut, par la bande, recriminaliser l’avortement.

Depuis déjà sept ans, le Canada est engagé, sous de faux prétextes, dans une guerre injuste en Afghanistan, qu’il prolongera au moins jusqu’en 2011. Des milliers de civils afghans et des dizaines de soldats canadiens en payeront le prix sans que la démocratie soit établie ou que les droits des femmes afghanes soient respectés. De plus, alors que le financement alloué aux programmes sociaux et à l’aide au développement international est insuffisant, les dépenses militaires, elles, croissent à toute vitesse. Ce sont 490 milliards de dollars qui y seront consacrés pour les 20 prochaines années.

L’automne dernier, le Canada fut un des quatre pays s’opposant à l’adoption de la Déclaration des droits des peuples autochtones par l’Assemblée générale de l’ONU. D’ailleurs, le comité des droits humains de l’ONU a condamné le Canada à plusieurs reprises pour son attitude à l’égard des populations autochtones, notamment en ce qui concerne les droits humains et les inégalités en matière d’éducation, de santé et de logement.

La culture, ça rapporte à tout le monde ; économiquement, socialement et humainement. Mais pour ce faire, nous devons être libres de créer, de nous exprimer. Disons oui à un gouvernement qui investit en culture, qui s’engage à la liberté de création et qui nous permet de faire rêver.

Au lieu de profiter de la croissance économique des dernières années pour combattre la pauvreté, le gouvernement conservateur a continué de faire la sourde oreille aux recommandations répétées de l’ONU lui demandant de considérer l’itinérance et les problèmes de logements comme une urgence nationale et de réinvestir en logement social.

Malgré les ravages causés à l’emploi dans le secteur manufacturier, au cours des dernières années, et conséquemment aux travailleuses et aux travailleurs de ce secteur, le gouvernement refuse toujours de mettre en place un programme d’aide aux travailleurs âgés. Pendant ce temps, l’impasse persiste quant à l’utilisation des surplus de la caisse d’assurance emploi, qui s’élèvent aujourd’hui à 57 milliards de dollars, alors que seulement 46 % des travailleurs qui ont cotisé au régime peuvent y avoir accès. Le gouvernement conservateur est allé jusqu’à utiliser la sanction royale pour bloquer des améliorations dûment votées par une majorité à la Chambre des communes.

Le gouvernement conservateur refuse de protéger les ressortissants canadiens à l’étranger contre la peine de mort. Il laisse Omar Khadr, un enfant-soldat, croupir dans la base étasunienne de Guantanamo. Il se plie à la liste américaine de sécurité et renvoie certains des personnes vers des pays où se pratique la torture, il soumet des réfugiés à la pratique des certificats de sécurité.

« Nous voulons un gouvernement qui soit sensible aux droits fondamentaux et aux besoins de sa population, de déclarer les porte-parole de la coalition. Nous voulons notamment une planète en santé, que la maternité demeure un choix, que tous puissent vivre décemment, que les droits et l’égalité des peuples autochtones soient respectés, que notre pays soutienne la paix et le respect des droits et libertés. Finalement, nous souhaitons que le gouvernement permette aux artistes de créer de la richesse, d’innover et de participer au développement de la société », de conclure les représentants de la coalition.

La grande marche se déroulera le dimanche 5 octobre. Le rassemblement est prévu pour 12 h 30 au square Dorchester, à l’angle de la rue Peel et du boulevard René-Lévesque. La marche sera suivie d’un spectacle et de déclarations engagées, Emmanuel Bilodeau en assurera l’animation, alors que Richard Séguin, Mara Tremblay, Vincent Vallières, Alexandre Désilets et Stéphane Archambault y participeront comme artistes invités.

Voici la liste des groupes participant à l’organisation de cette manifestation :
 ATTAC-Québec ;
 L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) ;
 Coalition des TROC ;
 Collectif échec à la guerre ;
 CSQ ;
 CSN ;
 Conseil central du Montréal métropolitain CSN ;
 Conseil national des chômeurs et chômeuses ;
 Conseil régional FTQ Montréal métropolitain ;
 D’Abord solidaires ;
 L’Entraide missionnaire ;
 Fédération des femmes du Québec ;
 FIQ ;
 Front commun des personnes assistées sociales du Québec ;
 FTQ ;
 Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) ;
 Greenpeace ;
 Ligue des droits et libertés
 L’R des centres de femmes du Québec ;
 Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi ;
 Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec ;
 Réseau québécois des groupes écologiques ;
 Table régionale des organismes commautaires et bénévoles de la Montérégie (TROC-M) ;
 Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles ;
 Union des artistes.

Mots-clés : Communiqués

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