Mise à jour économique du ministre des Finances Carlos Leitao : des miettes pour l’éducation (FNEEQ)
MONTRÉAL, le 26 oct. 2016 - La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) est déçue de la mise à jour économique présentée par le ministre des Finances Carlos Leitao. La hausse de 110 millions $ ne couvre même pas les compressions budgétaires des dernières années. En cette nouvelle période de surplus financier considérable, la FNEEQ-CSN aurait souhaité que le gouvernement du Québec annonce un réinvestissement substantiel en éducation.
Selon la FNEEQ-CSN, le financement est insuffisant et ne permet pas de répondre aux besoins de la société. Les décisions gouvernementales des dernières années ont malmené le système d’éducation au Québec. Les édifices sont délabrés, les classes sont surpeuplées, les ressources des bibliothèques sont à sec et les enseignantes et les enseignants sont épuisés. « Après toutes les manifestations, les chaînes humaines et les dénonciations, on aurait pu croire que le gouvernement libéral avait compris toute l’importance que l’éducation revêtait aux yeux de la population. De toute évidence, il n’a rien compris puisqu’il ne réserve que des miettes à l’éducation. Ce n’est pas un budget qui répond aux préoccupations de la population » affirme Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN.
La FNEEQ-CSN trouve indécent que le gouvernement se targue de faire de l’éducation sa priorité après avoir effectué autant de coupes financières sur le dos des plus démunis, des étudiantes et des étudiants ainsi que des enseignantes et des enseignants. « Le gouvernement du Québec a pris maintes décisions qui ont eu comme impact de limiter l’accessibilité aux études. Il aurait été plus convenant de réinvestir là où les décisions antérieures ont fait mal. » poursuit Caroline Senneville.
Rappelons que les compressions des dernières années dans le réseau dépassent le milliard de dollars. Les réinvestissements annoncés n’en comblent qu’une très faible portion. Il en faudra bien plus si le gouvernement veut vraiment réparer les pots qu’il a lui-même cassés.
Mise à jour du budget Leitão - Récupérer une partie de ce qu’on nous a enlevé (FPSS-CSQ)
MONTRÉAL, le 26 oct. 2016 - Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), M. Éric Pronovost, accueille avec scepticisme les montants annoncés en éducation par M. Leitão. Il salue tout de même l’ajout d’un montant de 35 millions cette année et la somme récurrente de 110 millions déclarée lors de la mise à jour économique.
Par contre, il avoue « J’ai l’impression que l’on nous remet une mince partie de ce qu’on nous a déjà enlevé. Nous aurons, certes, une augmentation du budget à 3,5 % pour l’an prochain, mais on n’a pas oublié le quasi-gel de la dernière année ni les coupes draconiennes des années précédentes. »
Surplus de 3,6 milliards
M. Pronovost précise qu’« avec un surplus de 3,6 milliards de dollars, on s’attendait à un plus grand rattrapage. Il rappelle que les besoins pour les services aux élèves sont criants, que ce soit pour l’ajout de techniciennes et techniciens en éducation spécialisée, de préposées et préposés aux élèves handicapés ou de techniciennes et techniciens en travail social. »
Il indique qu’il ne faut pas oublier que « l’école est maintenant ouverte de 7 h à 18 h ; il faut que les élèves qui bénéficient de services spécialisés durant les heures de classe y aient accès lorsqu’ils arrivent au service de garde. »
De nombreux besoins à combler
Le président de la FPSS-CSQ attend d’avoir les détails précis des sommes dédiées à ces enveloppes. Car pour l’amélioration de la réussite scolaire et la bonification de la formation continue et de la formation professionnelle, « il y a de nombreux besoins que le personnel de soutien scolaire peut combler si on lui en donne les moyens », conclut-il.
Réaction de l’AREQ à la mise à jour économique : enfin du répit en santé, mais on est loin du compte
RIMOUSKI, QC, le 26 oct. 2016 - L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ) accueille avec satisfaction l’abolition de la taxe santé et le réinvestissement dans les soins à domicile et les CHSLD, qui sont annoncés dans la mise à jour économique du ministre des Finances. L’AREQ doute néanmoins que les réinvestissements compensent les nombreuses coupures réalisées dans le réseau de la santé au cours des dernières années.
« Nous accueillons positivement la décision de devancer d’un an l’abolition complète de la contribution santé. Cela donnera un répit aux personnes retraitées, dont le pouvoir d’achat diminue d’année en année. Néanmoins, nous ne sommes pas dupes. Bien que les frais accessoires aient été officiellement abolis, certains frais comme ceux associés au transport d’échantillons sanguins ou encore les tarifs exorbitants de stationnement d’hôpitaux continueront d’être facturés aux patients. Le gouvernement a la fâcheuse habitude de reprendre d’une main ce qu’il nous donne de l’autre », souligne le président de l’AREQ, Pierre-Paul Côté.
On revient à la case départ ?
L’AREQ se montre par ailleurs soulagée que le gouvernement réinvestisse 300 millions de dollars dans le système de santé, notamment pour les services à domicile et les soins en CHSLD. Ces sommes s’ajoutent aux 60 millions annoncés lors du dernier budget. Or, malgré toutes ces belles annonces, l’actualité vient régulièrement démontrer que non seulement les services ne s’améliorent pas, mais ils semblent se dégrader, en raison des mesures d’austérité budgétaires imposées par le gouvernement depuis deux ans.
À titre d’exemples, ces derniers temps on a assisté à :
– la fermeture de centaines de lits en CHSLD ;
– la réduction du nombre de bains donnés en CHLSD ;
– la diminution de la qualité de la nourriture servie en CHSLD ;
– la réduction des heures octroyées à chaque personne pour le maintien à domicile dans un contexte d’augmentation de la demande ;
– la réduction du financement des organismes communautaires pour aînés, notamment pour les popotes roulantes.
« Avec les investissements annoncés hier, au mieux on revient à la case départ. Toutefois, c’est loin d’être suffisant pour répondre aux besoins en matière de soins à domicile et pour améliorer les services en CHSLD, qui se sont considérablement dégradés au cours des dernières années. En plus de subir des diminutions de services et des augmentations de tarifs, bien des personnes aînées n’ont toujours pas accès à un médecin de famille. Il est temps de mettre de côté les beaux discours et de passer de la parole aux actes », conclut Pierre-Paul Côté.
Mise à jour économique - « Les pompiers pyromanes au pouvoir gouvernent par mensonges » - Amir Khadir
QUÉBEC, le 25 oct. 2016 - « La mise à jour économique nous démontre de façon incontestable que le gouvernement libéral a menti pendant des années à la population », affirme le député de Mercier, Amir Khadir, après avoir étudié la révision des chiffres budgétaires présentée cet après-midi par le ministre des Finances, Carlos Leitao.
« Le surplus global de 4,2 milliards $ démontre une fois pour toutes que le saccage libéral des services publics n’était pas nécessaire pour atteindre l’équilibre budgétaire. Les pompiers pyromanes au pouvoir gouvernent par mensonges ! M. Leitao n’a pas mis d’ordre dans la maison, il a plutôt mis le feu dans la cabane pendant deux ans et demi. Maintenant qu’il réinvestit une partie des sommes pour éteindre quelques flammes, j’espère qu’il ne s’attend pas à ce qu’on applaudisse », déplore le porte-parole solidaire en matière de Finances.
Au final, il y aura encore moins de services cette année qu’auparavant. La croissance des dépenses est minime par rapport à l’augmentation des coûts de système. Les effets de l’austérité des cinq dernières années continueront de se faire sentir longtemps et la faible croissance économique se poursuivra par manque de stimulation gouvernementale.
« Il ne faut pas se leurrer, les enfants qui se sont vus privés d’orthopédagogues ne rattraperont pas facilement leur retard d’apprentissage. Le tort causé aux personnes âgées qui n’ont reçu qu’un bain par semaine ou qui ont été rationnées sur les couches est irréparable. Ce sont pourtant les sacrifices de ces gens qui ont permis de créer ces surplus historiques. Mais aujourd’hui, ce sont les gens qui font 150 000$ par année qui bénéficieront le plus des surplus, notamment avec la disparition pour eux du dernier palier de la contribution santé de 1000$. Les petits travailleurs, les chômeurs, les étudiants et les personnes âgées à faible revenu ne toucheront presque rien alors que les tarifs continuent d’augmenter pour eux, comme ceux d’Hydro-Québec », estime Amir Khadir.
Québec solidaire trouve par ailleurs lamentable que le gouvernement devance cette année sa mise à jour économique et s’en serve de plateforme électorale à la veille du déclenchement des élections partielles.
« En présentant les bonifications budgétaires comme un réinvestissement dans les services, le gouvernement tente malhonnêtement de présenter sous un jour favorable quelque chose qui ne l’est pas. Le fait est que le trou béant dans les services publics n’est toujours pas comblé. Ces quelques bonbons à la veille d’élections partielles ne doivent pas nous le faire oublier. Ce que je souhaite sincèrement, c’est que Philippe Couillard et Carlos Leitao finissent par s’excuser auprès de la population d’avoir faussement fait miroiter une situation budgétaire lamentable pour justifier l’austérité pour des raisons idéologiques », conclut M. Khadir.
Des surplus réalisés en sabrant dans les services publics - Le gouvernement Couillard a trompé la population (CSN)
QUÉBEC, le 25 oct. 2016 - « Le gouvernement Couillard a trompé la population du Québec en imposant des mesures d’austérité alors qu’il engrangeait des surplus budgétaires, a réagi le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau. C’est honteux ! »
Dans sa mise à jour économique, le ministre Leitão a annoncé des surplus de plus de 3,7 milliards de dollars - avant le versement au Fonds des générations d’un montant de 1,5 milliard de dollars -, pour l’année dernière (2015-2016), pendant que son gouvernement continuait à démanteler l’État et à saccager les services publics et les programmes sociaux. « La démonstration est maintenant faite que son objectif n’était absolument pas d’atteindre l’équilibre budgétaire, mais de revoir fondamentalement le rôle de l’État québécois, comme nous l’avons dénoncé à de multiples reprises », a mentionné le président de la CSN.
La CSN déplore que le gouvernement laisse planer le flou sur la hauteur des sommes qui seront réinvesties dans les services publics. Le ministre Leitão annonce un montant supplémentaire de 300 millions de dollars dans la santé et les services sociaux pour le prochain exercice budgétaire et de 110 millions dans l’éducation. « Assurément, ces sommes promises ne combleront pas les coupes qui se sont multipliées depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, en 2014 » affirme le trésorier de la CSN, Pierre Patry.
« Les annonces du ministre Leitão ne sont pas à la hauteur des besoins de la population et elles ne consolident ni les services publics ni les programmes sociaux malmenés par les mesures d’austérité depuis deux ans, a poursuivi Pierre Patry. En ce sens, nous ne pouvons que dénoncer la faiblesse des réinvestissements, d’autant plus que le ministre n’annonce aucun nouveau revenu et que des sommes considérables sont consacrées au remboursement de la dette. »
Par ailleurs, la CSN estime que les réinvestissements promis doivent l’être dans les services publics et non dans le secteur privé de la santé, par exemple. « Nous savons que le gouvernement a un fort penchant pour la privatisation des services publics, a poursuivi Jacques Létourneau. Nous l’enjoignons à consolider le secteur public. »
Les mesures d’austérité ont mis à mal le développement économique des régions, notamment en éliminant les lieux de concertation. « Les gestes posés par le gouvernement ont nui à la création d’emplois et ont déstructuré les régions. On voit mal comment un montant additionnel de 200 millions de dollars pour les deux prochaines années dans l’économie du Québec permettra de redonner un souffle aux régions affectées par les compressions », a indiqué Pierre Patry.
La CSN estime que le gouvernement doit ainsi réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux, comme les services de garde éducatifs, pour les consolider. C’est pourquoi elle plaide pour un accroissement des revenus de l’État, entre autres, par la lutte contre l’évitement fiscal et les paradis fiscaux, par l’instauration d’un impôt minimum pour les entreprises, par l’ajout de paliers d’imposition pour les particuliers les plus fortunés. En outre, l’État doit s’attaquer aux deux principales causes de la hausse des coûts du réseau de santé et de services sociaux, soit la rémunération des médecins, qui doit être revue, et les prix des médicaments, par l’instauration d’un régime public d’assurance médicaments.
Mise à jour économique : l’austérité, encore et toujours (APTS)
LONGUEUIL, QC, le 25 oct. 2016 - L’APTS juge sévèrement la mise à jour économique déposée aujourd’hui par le ministre des Finances, Carlos Leitão. « Les surplus annoncés aujourd’hui ont été faits sur le dos de la population. Au cours des dernières années, on a réduit les services en santé mentale, à domicile, en CHSLD, en physiothérapie et dans les laboratoires, entre autres. Et voilà qu’aujourd’hui on nous annonce triomphalement des surplus. Ceux qui ne triomphent pas, ce sont les personnes les plus vulnérables qui payent pour cet exercice cynique et à courte vue », s’indigne la présidente de l’APTS, Carolle Dubé.
Selon une étude récente de l’Institut du Québec, le gouvernement aurait les moyens d’augmenter les dépenses de santé de 4,2 % par année sans que cette croissance mette en péril l’équilibre du budget. Pour l’APTS, la hausse annoncée aujourd’hui est insuffisante et se traduira par de nouvelles compressions dans les services. « Tout réinvestissement est le bienvenu, mais qu’on cesse de nous dire que nous sortons de l’austérité, s’exclame la présidente. Ce rehaussement ne suffira pas à maintenir le réseau à flot. D’autres compressions viendront encore s’ajouter inévitablement. »
Le réseau est tenu à bout de bras par le personnel professionnel et technique, entre autres, à qui l’on demande de faire toujours plus avec toujours moins. « Le personnel est essoufflé et de plus en plus fragilisé par les compressions successives. M. Leitão, n’en demandez pas plus, le presto va sauter ! », de demander la présidente de l’APTS.
Au lieu de comprimer davantage les budgets des établissements du réseau, le gouvernement aurait tout intérêt à examiner d’autres avenues, comme une révision du mode de rémunération des médecins et une négociation plus efficace du prix des médicaments. « Nous suivrons avec attention les mesures ciblées qui seront annoncées au cours des prochains jours par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Nous serons aux aguets afin que le personnel du réseau et la population ne soient pas davantage pénalisés », conclut Carolle Dubé.
Réaction de la CSQ à la mise à jour économique du ministre Leitão - Insuffisant pour faire oublier l’austérité aveugle des dernières années
MONTRÉAL, le 25 oct. 2016 - « Avec l’annonce d’aujourd’hui, le gouvernement tente de nous faire oublier les deux dernières années pendant lesquelles il s’est affairé à charcuter nos services publics. Les réinvestissements annoncés sont les bienvenus, mais ils ne nous font pas oublier les mauvaises décisions qu’il a prises et les sérieux dommages qu’il a causés dans les services à la population, tant en petite enfance, en éducation et en santé que pour nos aînés. Il avait en main la marge de manœuvre nécessaire pour en faire beaucoup plus. »
Telle est la réaction de la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, à la mise à jour économique présentée par le ministre des Finances Carlos Leitão aujourd’hui.
Équilibre budgétaire et surplus, à un dur prix
La présidente de la CSQ rappelle que l’équilibre budgétaire et le surplus de 3,6 milliards confirmé aujourd’hui (en incluant les versements au Fonds des générations), dont le gouvernement se vante « ont été atteints à un prix très élevé pour les citoyennes et citoyens. En effet, le ministre Leitão confirme aujourd’hui que les dépenses, en 2015-2016, ont été inférieures de deux milliards de dollars à ses prévisions budgétaires, qui étaient déjà insuffisantes. Bref, ce surplus avec lequel on annonce le réinvestissement d’aujourd’hui s’est carrément fait sur le dos des élèves, des patients, de nos aînés, et des plus vulnérables de la société qui n’ont plus accès à des services pourtant essentiels. »
Louise Chabot rappelle d’ailleurs que ce constat a été clairement posé récemment par la Protectrice du citoyen : « Le plus étrange, c’est que bien que le premier ministre Philippe Couillard se soit empressé de nier cette réalité, son propre gouvernement juge nécessaire aujourd’hui de réinvestir dans nos services publics pour réparer quelque peu les dégâts causés par ses propres politiques d’austérité. »
Comme la CSQ l’avait souligné dès mars dernier, en conférence de presse pré-budgétaire, le gouvernement Couillard dispose actuellement de sommes très importantes pour réinvestir massivement dans les services à la population. Il aurait très bien pu, par exemple, diminuer sensiblement les versements au Fonds des générations pour réinvestir davantage dans les services. Avec les annonces d’aujourd’hui, force est de constater que le gouvernement a choisi d’y aller de façon bien timide.
Des réinvestissements loin d’être à la hauteur
D’ailleurs, la hauteur du réinvestissement annoncé aujourd’hui est tout à fait insuffisante. « En santé par exemple, le gouvernement est fier d’annoncer un réinvestissement récurrent de 300 millions de dollars. Pourtant, le maintien du panier de services dans le réseau aurait nécessité, pour cette année seulement, une hausse du budget de la santé et des services sociaux de 1,3 milliard de dollars, soit une croissance de 3,9 %. On est encore bien loin du compte. Mentionnons qu’en santé, bien qu’il y ait un problème flagrant de manque de ressources financières, l’autre grand problème du réseau, c’est la vision biaisée du ministre et ses réformes axées sur la privatisation et sa gestion du réseau comme une entreprise privée.
Du côté de l’éducation, les crédits du dernier budget couvraient tout juste la hausse des coûts de système. Après des compressions totalisant près d’un milliard de dollars dans le réseau scolaire et plus de 400 millions en enseignement supérieur depuis 2010, les belles annonces de réinvestissement constituent seulement l’amorce d’un baume pour panser les plaies du réseau de l’éducation, pourtant un secteur névralgique pour l’avenir du Québec. Avec l’annonce d’aujourd’hui, on commence à peine à réparer les pots cassés, notamment par ce gouvernement », soutient Louise Chabot.
On se prive de ressources une nouvelle fois…
Enfin, la CSQ souligne l’abolition de la taxe santé, ce qu’elle réclamait depuis longtemps. Or, la Centrale souhaitait que celle-ci soit remplacée par d’autres revenus : « Nous déplorons qu’une fois de plus le gouvernement Couillard se prive de revenus pourtant si essentiels dans le contexte actuel. Nous aurions souhaité que l’abolition soit compensée par d’autres revenus, par exemple la réintroduction de la taxe sur le capital des institutions financières ou la hausse du droit d’immatriculation sur les véhicules de luxe. »
« Ce dont nos élèves, nos étudiants, nos patients, nos aînés ont besoin, ce n’est pas de baisse d’impôts. Ils ont besoin de pouvoir compter sur des services de qualité, accessibles et universels. Il est grand temps que le gouvernement le réalise et qu’il concentre réellement ses efforts sur le rétablissement de nos services publics pour le bien de l’ensemble de la population », conclut Louise Chabot.
La FTQ commente la mise à jour économique - Des pinottes pour réparer les dégâts de deux années d’austérité
MONTRÉAL, le 25 oct. 2016 - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) prend acte de la décision de Québec de finalement réinvestir dans les services publics, entre autres, en santé et en éducation. « Il était temps ! Il faut rappeler que ces investissements font suite aux nombreuses compressions budgétaires faites par ce gouvernement et qui, quoi qu’on en dise, ont entrainé une détérioration importante des services publics dans de nombreux secteurs comme l’éducation et la santé. Des coupes faites au détriment des plus vulnérables de notre société, c’est indigne d’un gouvernement », a déploré le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Par ailleurs, l’abolition de la taxe santé ne doit pas faire oublier que les milliards de dollars injectés dans le Fonds des générations privent les Québécois et Québécoises de centaines de millions de dollars dans les services. Ce gouvernement a également sévi dans les régions en détruisant les directions régionales de ministères et les organismes comme les CLD, les CRÉ et les CPE. « Encore une fois, le gouvernement se prive d’une marge de manœuvre importante. Tout cet argent doit être réinvesti dans les services publics ; c’est assez le temps des patates en poudre pour nos ainés », a poursuivi Daniel Boyer.
En conclusion, pour la FTQ, l’équilibre budgétaire ne doit pas être une religion. « Québec doit mettre fin à son obsession idéologique en ce qui a trait aux baisses d’impôts et au transfert au Fonds des générations. Nous devons espérer que ce réalignement du gouvernement marque la fin du régime d’austérité imposé par les libéraux à la population du Québec. Un sérieux coup de barre doit être donné. Il faut réparer les dégâts causés par les mesures d’austérité des deux dernières années. Il est temps d’investir dans les infrastructures, en éducation et en santé pour le plus grand bien de la population », a conclu le président de la FTQ.
Réinvestissement en santé et services sociaux : un rattrapage essentiel pour le bien-être de nos aînés (AQRP)
QUÉBEC, le 25 oct. 2016 - L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) est soulagée de l’annonce faite par le gouvernement concernant les investissements en santé et services sociaux dans les soins à domicile et les CHSLD. À de maintes reprises, nous avons revendiqué la nécessité d’investir dans les services sociaux afin d’améliorer l’accessibilité et la qualité des services offerts aux aînés.
Aujourd’hui, le gouvernement québécois, annonçant un surplus budgétaire de 2,2 milliards de dollars, promet un investissement de 100 millions de dollars supplémentaires en santé ainsi que 300 millions de plus l’année prochaine, somme de 300 millions qui sera récurrente. Ce montant servira la mission que s’est donnée le gouvernement d’augmenter l’offre de services des soins à domicile, à améliorer les standards d’hébergement en CHSLD et en soins intermédiaires. De plus, le ministre Leitão a annoncé l’abolition de la taxe santé en janvier 2017 plutôt qu’en janvier 2018, comme que prévu initialement. Des détails plus précis suivront dans les prochaines semaines.
Rappelons que l’équilibre budgétaire n’a pas été obtenu par la création de nouvelles sources de revenus de l’État, mais bien dans une coupe de services à la population, notamment en ce qui a trait à la santé publique. « Ce surplus de 1.6 milliard a été atteint en faisant des choix coûteux pour le bien-être des citoyens les plus vulnérables, il ne faut pas être dupes. Le défunt Commissaire à la santé et au bien-être ainsi que la Protectrice du citoyen nous l’ont rappelé cet automne. Ces montants additionnels sont dirigés vers des programmes et services où les besoins, notamment en soins à domicile, sont très importants, beaucoup plus que les montants investis aujourd’hui » rappelle Donald Tremblay, président de l’AQRP.
L’AQRP en tournée
Notre association a lancé en mai dernier une tournée des régions du Québec intitulée « Chambardements en santé : les aînés ignorés ». Elle vise à rappeler que les changements de structures dans notre système n’ont pas eu pour effet d’augmenter la qualité et l’accessibilité des services. « Ce n’est pas avec gaieté de cœur que nous avons parcouru le Québec dans les derniers mois pour dénoncer l’ampleur des listes d’attente pour les soins à domicile, les conditions déplorables que certains aînés vivent en CHSLD ainsi que la difficulté d’obtenir un médecin de famille. Nous avons mené cette tournée avec un objectif commun : que le gouvernement priorise l’investissement en santé et services sociaux, là où il en a réellement besoin. Aujourd’hui, le gouvernement a répondu à notre appel » rappelle Donald Tremblay, président de l’AQRP.
Et maintenant ?
Malgré ces investissements, de nombreux défis demeurent dans le domaine de la santé, notamment en ce qui a trait à l’accès à un médecin de famille. Rappelons que la cible de 80 % de Québécois pour décembre 2017 sera hors d’atteinte si les médecins ne recrutent pas davantage de patients en utilisant le guichet unique. « Le défi pour le Ministère de la Santé est de donner un outil efficace qui permet aux médecins québécois de trouver facilement des patients. On doit également s’assurer que peu importe la complexité du dossier du patient, qu’il soit pris en charge. Les médecins doivent être équitables dans leur choix ou ce sera au ministre à leur imposer. » souligne Donald Tremblay, président de l’AQRP.
Mise à jour économique du ministre Carlos Leitão - Les pompiers pyromanes (FIQ)
MONTRÉAL, le 25 oct. 2016 - « Après avoir coupé plus d’un milliard de dollars ces dernières années, le gouvernement libéral essaie maintenant d’éteindre des feux qu’il a lui-même allumés. Le réinvestissement en santé annoncé aujourd’hui ne permettra jamais de réparer tous les torts que le ministre de la Santé et des Services sociaux a causés aux patients et aux professionnelles en soins. Cette mise à jour économique ressemble plus à une opération de relations publiques qu’à une stratégie efficace pour améliorer la qualité et la sécurité des soins.
L’ajout de 300 millions de dollars par année ne permettra pas de couvrir la croissance des coûts du système de santé. Nous allons donc vivre encore des compressions dans les prochaines années qui affecteront encore les patients. » C’est en ces termes que la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ, Régine Laurent, a réagi aujourd’hui à la présentation par le ministre des Finances, Carlos Leitão, de la mise à jour économique du gouvernement du Québec.
« Depuis plus de deux ans, l’austérité libérale fait mal aux plus démunis et à la classe moyenne. Le gouvernement peut bien s’enorgueillir de ses surplus, mais la réalité c’est qu’ils ont été réalisés en faisant mal à beaucoup de monde. Quotidiennement, l’actualité nous apporte son lot d’histoires d’horreur vécues dans le réseau de la santé et particulièrement dans les CHSLD. Il est plus que temps qu’on ait au Québec un ministre et un gouvernement qui s’occupe de notre monde, dans le respect et dans la dignité », a poursuivi Régine Laurent.
« Malgré le réinvestissement insuffisant annoncé aujourd’hui, des postes continueront d’être abolis, les réformes chaotiques du ministre se poursuivront et il continuera à fusionner des services en les éloignant des patients. Le gouvernement doit faire un plus gros effort, pour le bien des patients et des professionnelles en soins », a affirmé la présidente de la FIQ.
Des solutions
« À la FIQ, nous avons déjà proposé plusieurs solutions pour régler les problèmes d’accessibilité aux soins. D’abord, nous pensons qu’en misant sur les compétences des infirmières, des infirmières praticiennes spécialisées et des infirmières auxiliaires, l’accessibilité aux soins de première ligne pourrait être grandement améliorée et à moindre coût. Le succès des cliniques de proximité SABSA à Québec et de La Petite Nation l’a bien démontré. Nous serons très vigilantes pour que les sommes d’argent réinvesties par le gouvernement aillent directement dans les soins et les services aux patients », de conclure Régine Laurent.
Mise à jour économique - Enfin de l’argent directement dans les écoles ! (FCPQ)
QUÉBEC, le 25 oct. 2016 - À l’occasion de la mise à jour économique du ministre des Finances, Carlos Leitao, la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) est satisfaite qu’il y ait de l’argent réinvesti dans le réseau de l’éducation.
« Les parents du Québec subissent les compressions et la diminution de services depuis des années. Nous sommes satisfaits des millions annoncés aujourd’hui. Toutefois, il est essentiel que cet argent soit utilisé directement dans les écoles et pour la réussite éducative ! », mentionne la présidente de la FCPQ, madame Corinne Payne. Cette dernière y voit une décision de doter les milieux de l’argent nécessaire, selon leurs besoins respectifs, même si on est encore loin d’un réinvestissement complet des sommes qui ont été retirées au cours des dernières années.
« Un point est cependant primordial. Les milieux doivent pouvoir utiliser l’argent qui leur sera dévolu selon leur volonté et ce, sans ponction de la commission scolaire. Décentraliser les décisions et les moyens vers les établissements nous apparait être une façon efficiente d’assurer la réussite et de répondre aux besoins réels des milieux », souligne la présidente, qui se réjouit de constater que quelque 35 millions de dollars seront consacrés, en 2016-2017, pour accroitre la réussite des élèves et des étudiants. Pour la Fédération toutefois, l’argent doit être investi dans les services directs aux élèves et non dans son administration, quel que soit le niveau où cet argent est injecté.
Les parents tiennent à rappeler qu’au-delà de l’argent, il leur manque toujours des outils clairs et neutres afin de bien jouer leur rôle au sein des structures scolaires. « Nous attendons toujours un guide des bonnes pratiques et une Loi sur l’instruction publique réellement applicable », rappelle Corinne Payne.