« Le livre de Laurène Levy est l’ouvrage que j’aurais, personnellement, aimé écrire sur le sujet » Martin Winckler
Légale depuis 2001 en France, la stérilisation reste taboue. Culpabilisées, infantilisées, méprisées, considérées comme « anormales », les femmes qui souhaitent adopter cette méthode contraceptive doivent affronter les critiques de leurs proches et surtout les réticences du corps médical. Nombreux·ses sont encore les médecins qui refusent cet acte à des patientes jugées « trop » jeunes ou « trop nullipares » si elles n’ont jamais eu d’enfant : un véritable parcours de la combattante.
Ce constat est le point de départ de l’analyse claire et scrupuleuse menée par Laurène Levy. Pourquoi la contraception définitive a-t-elle si mauvaise réputation ? Aux conséquences d’une histoire douloureuse – stérilisations forcées à visée eugéniste ou raciste, politiques natalistes, interdits religieux... – se greffe l’obstacle symbolique. Accepter qu’une femme adopte la stérilisation, c’est accepter qu’elle refuse la maternité. C’est mettre un terme au symbolisme qui associe encore et toujours la femme et la mère.
Alors comment transformer les mentalités pour faire passer la stérilisation du statut d’outil d’oppression à celui d’instrument de libération ? Comment gagner cette nouvelle bataille du droit à disposer de nos corps ?
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