Le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux, s’est adressé aux manifestant.e.s au départ de la marche de solidarité : « On vit une inflation à deux vitesses : pour les compagnies, ce sont les marges de profits qui explosent, pour les travailleurs et travailleuses, ce sont les hypothèques, les loyers pis l’épicerie qui gonflent. Les compagnies peuvent à tout moment augmenter leurs prix. Pour nous, il n’y a qu’un moment où nos salaires peuvent être ajustés, et c’est lors de la négo. La bataille que mènent les grévistes d’OI, c’est celle qui attend tous les travailleurs actuellement, pour refuser des reculs avec l’inflation », fait valoir le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.
Notons que le bénéfice d’exploitation d’Owens Illinois à l’échelle mondiale pour le premier trimestre de l’année 2023 était en hausse de 58 % par rapport à la même période l’année précédente.
L’arrivée de la marche est prévue vers 11 h 15 au Parc Marguerite-Bourgeoys devant l’usine de Pointe-Saint-Charles. Le député de Québec solidaire pour la circonscription de Sainte-Marie-Sainte-Anne, Guillaume Cliche-Rivard, devrait s’adresser aux grévistes, ainsi que le président du Conseil régional FTQ Montréal-Métropolitain, Marc-Édouard Joubert.
Le président de la section locale 206G, Éric Dumas, prendra aussi la parole. Les 330 métallos d’Owens Illinois ont déclenché une grève générale illimitée le 10 mai dernier pour obtenir des augmentations de salaire à la hauteur de leur contribution dans l’entreprise et en phase avec la situation économique. « On veut un contrat de travail à la hauteur de notre contribution dans l’entreprise. L’employeur doit faire preuve de respect envers ceux et celles qui lui permettent de faire de beaux profits. Nos salaires aujourd’hui et les retraites de demain doivent nous permettre de maintenir notre niveau de vie. Pas question de voir notre pouvoir d’achat reculer », s’exclame le président de la section locale 206G représentant les 330 grévistes, Éric Dumas.
L’activité se poursuit avec un dîner hot-dogs dans une ambiance festive devant l’usine où les 330 grévistes tiennent une ligne de piquetage jour et nuit depuis le 10 mai dernier.
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