Auparavant, les signaleurs routiers étaient considérés comme des agents de sécurité, et donc couverts par le décret gouvernemental qui régissait les conditions de travail de la sécurité privée. Ceux-ci verront désormais leurs conditions de travail définies par un décret spécifique sur le « personnel de l’industrie de la signalisation routière du Québec ». La dernière fois qu’un nouveau décret définissant les conditions de travail dans un secteur avait été mis en place, c’était au début des années 1980.
Voilà une vingtaine d’années que les organisations patronales et syndicales font des représentations en ce sens. Le Syndicat des Métallos avait réitéré cette demande formellement il y a deux ans, conjointement avec des représentants des employeurs du secteur. « Cela montre que le paritarisme fonctionne. Quand les employeurs et les syndicats s’entendent pour pousser dans le même sens afin de mieux reconnaître la profession, c’est positif pour l’ensemble du secteur », fait valoir le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.
Le nouveau décret reprend plusieurs éléments de la convention collective négociée par le Syndicat des Métallos avec un des employeurs importants du secteur. « On y retrouve certains éléments spécifiques aux signaleurs routiers, notamment quant aux équipements de protection individuels. On a bon espoir que ce nouveau décret aidera à améliorer les conditions de travail de l’ensemble des signaleurs routiers au Québec et de mieux assurer à la fois leur sécurité et celle du public », fait valoir le représentant syndical des Métallos, Martin L’Abbée.
Le principe des décrets fait en sorte que les conditions de travail négociées par le syndicat le plus représentatif du secteur sont ensuite étendues à l’ensemble des travailleurs et travailleuses de ce secteur, qu’ils soient ou non syndiqués.
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