Qu’est-ce donc que des Réseaux militants ? [1]
Les réseaux militants regroupent sur la base d’un engagement dans un même mouvement social ou milieu militant comme le mouvement syndical, étudiant, populaire ou écologiste. Ils visent à consolider les liens entre Québec solidaire et les différents mouvements sociaux et à favoriser l’enracinement de Québec solidaire dans ces différents milieux. Le RMÉ-QS est le premier à avoir entrepris une démarche de reconnaissance auprès du parti. Mais des militantes et militants du mouvement syndical sont à organiser un réseau intersyndical. D’autres réseaux militants s’annoncent déjà, car ils correspondent à la nécessité de construire le parti comme parti de la rue.
Quelle mission et quels objectifs le Réseau militant écologiste de Québec solidaire se fixe-t-il ?
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Le RMÉ-QS « devra être à la fois un outil de diffusion du programme de notre parti, un moyen de mobiliser largement sur les enjeux écologiques, les changements climatiques et la transition énergétique ainsi qu’un appui aux luttes citoyennes. » . Il s’agit de réseauter des membres actifs de QS dans des groupes écologistes et environnementaux pour aider à développer les analyses en ce domaine, diffuser l’information sur les prises de position du parti et participer à la formation des membres et sympathisant-e-s autour des orientations que le parti met de l’avant. Il doit faciliter la mobilisation et la mise sur pied de campagne d’action et d’information de façon à soutenir activement les luttes citoyennes sur ce terrain.
Quelle campagne du RMÉ-QS dans cette période préélectorale ?
C’est à partir d’une analyse de la conjoncture concernant les principaux enjeux énergétiques, les revendications adoptées au dernier congrès sur ces enjeux, du travail fait au niveau des projets de loi présentés à l’Assemblée nationale sur la protection de l’eau et de la nécessité de se mobiliser autour de cibles précises et concrètes que les grands paramètres de la campagne ont été esquissés.
Un scénario catastrophe est en train de se réaliser. Des menaces se multiplient sur notre environnement : diminution de l’eau potable disponible ; reculs de la biodiversité végétale et animale ; multiplication de phénomènes climatiques extrêmes : ouragans, inondations, sécheresses…
La crise climatique est liée aux activités humaines et à la production de gaz à effet de serre découlant de ces activités. L’exploitation et la consommation d’énergies fossiles sont les principales responsables d’émissions de GES. Les pétrolières et les gazières refusent de laisser le pétrole dans le sol pour empêcher la dévalorisation de leur capital. Elles font la promotion d’un mixte énergétique où les énergies fossiles demeurent importantes voire en expansion et les gouvernements les soutiennent au détriment du bien public.
Au Canada et au Québec, la lutte contre le réchauffement au centre d’un affrontement entre les élites économiques et politiques et la volonté citoyenne de faire face à cette situation. L’exploration et l’exploitation des énergies fossiles continuent à se développer, la construction d’oléoducs se poursuit malgré la résistance de la société civile, et particulièrement des peuples autochtones,. Les capacités de transit par train sont augmentées.
Les gouvernements canadiens (Harper, puis Trudeau) et ceux des provinces soutiennent les initiatives des entreprises pétrolières et gazières. Plus, les gouvernements subventionnent cette exploitation. Trudeau a pris l’engagement d’offrir au marché mondial le pétrole tiré des sables bitumineux. Le gouvernement Couillard mène des politiques de même nature. L’adoption de la loi sur les hydrocarbures (loi 106) permet les forages et la fracturation partout au Québec. Aujourd’hui, il accorde des faveurs au patronat et promet par les règlements qu’il veut introduire de « réduire de 30% les autorisations auparavant nécessaires avant de réaliser une activité ayant des impacts sur l’environnement. » [3]
Les réponses apportées par Québec solidaire à cette situation c’est de a) briser la dépendance au pétrole en mettant fin à toute recherche et mise en exploitation et de transport des énergies fossiles, b) d’abroger pour ce faire les lois 106 et 122, c) de protéger l’eau potable en déposant un projet de loi qui donne plus de pouvoir aux maires.
Alors que le secteur du transport est le grand responsable, Québec solidaire insiste sur le transport public des personnes et des marchandises et propose de développer un vaste plan de transport collectif à l’échelle du Québec pour augmenter le transport collectif dans les grands centres et d’électrifier progressivement l’ensemble du réseau et d’assurer l’accessibilité, l’universalité et la gratuité des transports publics en 10 ans.
Une troisième dimension de l’orientation concerne la transition énergétique. Il s’agit de lancer un vaste chantier visant à développer la production d’énergies renouvelables et non polluantes afin d’atteindre la cible d’une réduction de 95% des émissions de GES d’ici 2050. Rappelons que le programme de QS se proposait d’accélérer la transition énergétique pour la période entre 2018-2030 de façon à atteindre 67% de réduction en dessous du niveau de 1990. La plate-forme ne fixait plus de cibles pour 2030 et proposait plutôt d’établir des cibles aux cinq ans.
D’ailleurs e plan de transition est encore en cours d’élaboration. Des experts ont été mobilisés. Il sera bientôt disponible et sera sans doute l’objet de discussions importantes.
Tel est le cadre dans laquelle la campagne hydrocarbures et transition du RME-QS a été esquissée. Elle vise essentiellement à profiter de la situation préélectorale, pour faire connaître et enraciner nos revendications et nos perspectives concernant la sortie des énergies fossiles et la transition énergétique dans de larges secteurs de la population tout en démontrant que ces perspectives s’inscrivent dans la lutte pour un Québec indépendant. Elle se concentrera sur des cibles concrètes afin qu’elles se déclinent en propositions et luttes précises permettant de renforcer nos liens avec l’ensemble des groupes écologistes et environnementaux.
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