Il est clair pour moi que la grève sociale prochaine devrait comporter la revendication d’une Constitution du Québec avec des exigences précises pour modifier notre système quel que soit le gouvernement ; justement pour qu’on ait plus à descendre dans la rue pour exercer notre pouvoir citoyen.
Lesdits éléments de revendications pourraient notamment comporter les points suivants :
1) La création d’une « Chambre citoyenne » non partisane disposant du pouvoir de contraindre les partis politiques et les gouvernements à respecter leurs programmes et de déterminer tous autres points où les élus-es sont en situation de conflits d’intérêt.
2) Le pouvoir de destitution des élus-es et de révocation des gouvernements sans possibilité de se présenter l’élection suivante.
3) La fermeture temporaire ou permanente des partis politiques fraudant la loi et les codes d’étique.
4) Le droit de vote des citoyens pour déterminer qui sera le premier ministre ou le président.
5) Le changement de mode de scrutin pour un scrutin proportionnel.
6) La nomination des juges et des hauts-fonctionnaire par la Chambre citoyenne.
7) Le pouvoir de la Chambre citoyenne de déterminer le salaire des élus et le découpage de la carte électorale.
8) Une liste des droits sociaux inaliénables tels que : revenu ; logement ; santé ; éducation ; environnement etc, protégés et enchâssés dans la constitution.
9 ) Le pouvoir des citoyens de proposer l’adoption de nouvelles lois et d’en abolir d’autres.
10) Le pouvoir des citoyens de faire des référendums.
11) L’abolition des lobbys commerciaux.
Etc.
Ce ne sont ici que des exemples, mais en somme, pour être efficace, la grève sociale devrait considérer de revendiquer l’adoption d’une loi pour « gouverner le gouvernement ». Sans quoi, nous incitons nous-mêmes nos propres élus à abuser de leurs pouvoirs et nous nous condamnons à devoir descendre dans la rue éternellement pour exercer un pouvoir citoyen de plus en plus érodé par les lois anti-manifestations adoptées par tous les niveaux de gouvernements.
Souhaitons que cette grève sera la bonne, la plus déterminée, la plus unitaire et la plus productive de l’histoire du Québec. Et surtout, que cette fois-ci, elle ira jusqu’au bout et jusqu’à gain de cause.
Après la mobilisation du Printemps érable..
C’est maintenant, ou jamais !
Christian Montmarquette