Le Syndicat des Métallos s’oppose catégoriquement à ce que le soutien gouvernemental à l’industrie de l’aluminium ne soit plus assujetti à des objectifs en matière d’emploi. Dans son mémoire prébudgétaire remis au ministre des Finances du Québec, le lobby des alumineries du Québec, demande à Québec de sortir les emplois de l’équation lors des investissements de fonds publics. « Le passage à l’industrie 4.0 signifie également que les politiques de soutien financier ne peuvent plus être ancrées sur une base d’emploi par dollar et doivent plutôt être fondées sur la création de la richesse », peut-on y lire.
« Ce n’est pas vrai que l’argent de nos taxes et de nos impôts va servir à financer des robots qui vont nous faire perdre nos emplois et réduire les retombées économiques pour le Québec », tonne le responsable de l’aluminium au Syndicat des Métallos, Alexandre Fréchette.
Le Syndicat des Métallos est néanmoins conscient que des technologies comme Elysis, qui vise à remplacer les anodes de carbone par des anodes inertes qui ne génèrent pas de GES, peuvent se traduire par un moins grand nombre d’emplois pour chaque tonne produite. « Nous ne nous opposons pas à ce type d’innovation technologique. Mais le Québec et ses régions productrices d’aluminium doivent y trouver leur compte en termes d’emplois. Cela signifie que les alumineries doivent recommencer à investir dans la fabrication de produits à valeur ajoutée, dans la modernisation des installations, dans l’ouverture de nouvelles capacités de production. Les emplois doivent être au rendez-vous. Sinon, les travailleurs sont perdants, les régions du Québec sont perdantes et toute l’économie du Québec perd ! », souligne Alexandre Fréchette.
Le Syndicat des Métallos représente 2500 travailleurs et travailleuses dans le secteur de l’aluminium au Québec, principalement dans la production de métal primaire, mais aussi dans le secteur de la transformation métallique.
Un message, un commentaire ?