Constitué en 2005 à la suite du jugement Chaoulli de la Cour suprême qui a levé, au Québec, l’interdiction de l’assurance privée pour les soins et services couverts par le régime public, le MQRP regroupe des médecins résolument engagés en faveur du réseau public de santé et de services sociaux. Les échanges ont porté notamment sur le Plan santé mis en avant par la CAQ et sur des solutions concrètes d’avenir en santé et services sociaux.
Le MQRP s’oppose vigoureusement à la privatisation en santé et services sociaux. Pour la CSN, le MQRP est un allié important avec qui nous pouvons développer une vision commune autour de nombreux enjeux avec toujours le même objectif : défendre l’universalité et l’accessibilité des services publics de qualité pour toute la population.
Pour en savoir davantage sur nos positions en santé et services sociaux, consultez notre site de campagne, Vraiment public.
Le statut quo n’est plus une option
Nous le savons toutes et tous, les dernières années ont été très difficiles pour le réseau public de la santé et des services sociaux. Les partis politiques qui se sont succédé à la tête de l’État québécois ont multiplié les réformes dans le réseau, le centralisant et le privatisant toujours davantage, et ce, sans investir les sommes nécessaires pour en assurer le bon fonctionnement. On voit aujourd’hui le résultat : les urgences des hôpitaux débordent, les listes d’attente ne cessent d’allonger, que ce soit pour obtenir un médecin de famille, des services de soutien à domicile, une place en hébergement, etc. L’accès à une ressource professionnelle en santé mentale relève d’un miracle, tout comme les services d’orthophonie et d’ergothérapie pour enfants, et bien d’autres. La pandémie de la Covid-19 n’a fait que mettre en lumière les grandes lacunes du réseau auxquelles on doit s’attaquer d’urgence pour le bien-être et la santé de la population. Le réseau craque de partout et le dévouement du personnel ne suffit plus. Il faut faire des changements, et vite. Il y a au moins un consensus là-dessus, le statu quo n’est pas une option viable.
Plus de privé en santé, une mauvaise solution
Pour certains, la réponse aux problèmes actuels du réseau public se trouve dans l’augmentation de l’offre de services privés qui viendrait « sauver » la situation désastreuse actuelle. On nous invite à « additionner » la « contribution » du privé à celle du public.
Pourtant, ça fait 40 ans que, de crise en crise, on recourt au privé en guise de solutions aux problèmes du secteur de la santé et des services sociaux… Si bien qu’en 2022, le secteur privé y est plus présent au Québec que presque partout ailleurs dans les pays comparables selon les statistiques de l’OCDE ! Et à ce que l’on voit, cela n’a rien réglé du tout. Loin d’être une addition aux ressources publiques, force est de constater que le résultat apparaît beaucoup plus comme étant une soustraction à ces ressources.
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