« Avec le programme actuel d’austérité, l’heure est aux coupes budgétaires, aux mises à pied et aux abolitions de programmes. L’État peine à s’acquitter de ses missions, à effectuer les inspections requises et à faire les suivis environnementaux minimaux. Dans ce contexte, avec sa stratégie révisée, comment le gouvernement pense-t-il honorer ses engagements en matière de développement durable », questionne la présidente générale du SFPQ.
Le Syndicat constate que les engagements gouvernementaux en matière de développement durable mis de l’avant dans la stratégie précédente (2008-2014) ont eu peu d’effets réels sur l’administration publique, sinon que de produire de très nombreux documents. À l’aube de la deuxième stratégie, le SFPQ s’interroge sur l’incompatibilité manifeste de concilier les trois pôles du développement durable avec le projet de diminution du rôle de l’État. À preuve, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) a été très touché par le budget d’austérité de juin 2014 : son enveloppe budgétaire a été amputée de 5 %, ce qui représente plus de 9 millions de dollars.
Résultat : au cours des cinq dernières années, le nombre de techniciennes et de techniciens en eau et assainissement, lesquels assument la fonction d’inspectrice et d’inspecteur, en environnement a chuté de 11 %. « C’est bien beau d’avoir des principes afin de gérer convenablement les ressources naturelles et s’assurer du respect de la biodiversité. Toutefois, les meilleures règles ne valent rien si personne ne s’occupe de les faire respecter », rappelle Mme Martineau.
Dans ce contexte, le SFPQ recommande que le gouvernement s’engage dans des actions concrètes pour crédibiliser les orientations de sa stratégie de développement durable. « Pour être rigoureux et conséquent, le gouvernement du Québec doit se doter de moyens financiers et des effectifs nécessaires pour remplir ses engagements en matière de développement durable et ainsi démontrer le sérieux de sa démarche », conclut la présidente générale du SFPQ.