« Il n’y a même pas de date prévue pour les négociations, puisque les négociateurs patronaux n’ont toujours pas reçu leur mandat du Conseil du trésor afin d’aborder les aspects monétaires du contrat. C’est un manque flagrant de respect du gouvernement pour nos membres qui assurent les traverses, dont le travail est essentiel à la fluidité des transports », fait valoir le président de la section locale 9599, Bruno Gagnon, qui représente les 130 officiers mécaniciens et de navigation à l’emploi de la Société des traversiers du Québec (STQ).
Plus précisément, le débrayage s’amorcera le samedi 14 août à 6 h du matin pour se poursuivre jusqu’au lundi 16 août à 5 h 59.
Sans contrat de travail depuis avril 2020, les dernières hausses salariales remontent à avril 2018. « Nos membres s’appauvrissent depuis 3 ans maintenant, alors que leur salaire ne suive pas l’inflation. Les taux horaires sont maintenant de 8 $ à 10 $ inférieurs à ceux en vigueur pour des emplois comparables au privé », explique le représentant syndical des Métallos, Luc Laberge.
Faute de salaire compétitif, la STQ peine à recruter de nouveaux officiers mécaniciens et de navigation et doit même recourir à de coûteuses agences de placement de personnel pour palier au problème. « Il manque de personnel, nos membres sont souvent obligés de faire du temps supplémentaire pour assurer la continuité du service. C’est épuisant. De l’autre côté, la STQ verse davantage à des agences de placement que ce qu’il en coûterait pour payer correctement le personnel. Le gouvernement doit donner les mandats à ses négociateurs pour qu’on puisse enfin dénouer cette impasse », ajoute Bruno Gagnon.
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