« Si tu veux venir ici et faire l’amour à une femme, fais ta vie », a-t-il dit à des journalistes réunis à Brasilia, « mais on ne peut pas laisser le pays devenir un paradis du tourisme gai. Le Brésil ne peut pas être le pays de tous les gais du monde. Nous avons des familles ».
De nombreux élus et associations LGBT ont dénoncé les propos du président, s’inquiétant de leurs conséquences.
Jean Wyllys, militant des droits LGBT et député qui a quitté la vie politique et choisi l’exil en janvier dernier après des menaces de mort, a estimé que les déclarations du chef de l’État incitaient à la haine contre les minorités.
Le député de l’aile gauche du Parlement et activiste LGBT, David Miranda, a dénoncé « une honte nationale ». « Il entache l’image de notre de pays de toutes les manières possibles » a-t-il ajouté.
« C’est une déclaration désastreuse. Aussi bien du point de vue des droits de l’homme que pour l’image du Brésil à l’international », a pour sa part commenté Renan Guinalha, un avocat et militant LGBT basé à São Paulo.
Pour Renan Guinalha, avocat et militant LGBT cité par le Guardian, de tels propos « donnent le feu vert à des niveaux de violence déjà alarmants contre la communauté LGBT ».
Jair Bolsonaro n’en est pas à sa première sortie homophobe. En 2011, il avait déclaré dans une interview au magazine Playboy qu’il « préfèrerait que (son) fils meure dans un accident plutôt que de le voir apparaître avec un moustachu ».
Un message, un commentaire ?