La CSN et le Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean participeront également au congrès de la FIM. En effet, Jean Lortie, secrétaire général de la CSN, et Engelbert Cottenoire, président du CCSLSJ-CSN, seront présents afin d’adresser aux délégué-es un message de soutien.
Fierté : le congrès, un moment phare de la vie démocratique de la FIM
La fusion de deux fédérations de la CSN, la Fédération des travailleurs et des travailleuses du papier et de la forêt et la Fédération de la métallurgie, est à l’origine de la création de la FIM en 2011. Le congrès de 2015 sera l’occasion pour les membres de déterminer leurs propres orientations. Pour le président de la fédération, Alain Lampron, ce deuxième congrès comporte un « le premier congrès a reconduit les grandes orientations des deux fédérations préexistantes. À compter d’aujourd’hui, les délégué-es seront appelés à se prononcer sur de nouvelles orientations spécifiques à leur nouvelle réalité qui permettront de renforcer le secteur manufacturier et de riposter contre les politiques d’austérité des libéraux, qui nous attaquent de plein fouet. » Il s’agit d’un moment privilégié dans l’histoire de notre fédération.
Malgré son nouveau statut, la FIM a vite fait preuve d’une grande maturité alors que les deux secteurs fondateurs auraient pu se braquer et que des résistances auraient pu se manifester. « Aujourd’hui, il n’est plus question de "métal" ou de "papier", mais bien de l’industrie manufacturière. Nous avons réussi à passer outre ces distinctions qui s’étaient enracinées depuis plusieurs décennies dans le monde syndical. C’est de cette maturité que nous devons être fiers », lance Alain Lampron.
Solidarité : la FIM un véhicule efficace pour défendre les travailleurs et les travailleuses
Tout au long du congrès, les délégué-es auront l’occasion de montrer leur solidarité de différentes façons. Dès la première journée, un panel sur la stratégie intersyndicale regroupera des intervenantes et des intervenants internationaux et de différentes allégeances syndicales. C’est ainsi que se retrouveront à la même table, Pierre Cuppens, secrétaire général de la CSC bâtiment-industrie & énergie de la Belgique ; Brian Kohler, directeur de l’IndustriALL Global Union responsable de l’Amérique du Nord ; Daniel Roy, directeur québécois du Syndicat des Métallos et, finalement, Nathalie Guay de la CSN.
De plus, il importe de souligner que les congressistes iront manifester leur appui aux syndiqué-es des concessionnaires automobiles de la région — affiliés à la CSD, en lock-out depuis plus de deux ans. « La différence d’allégeance ne doit pas servir à justifier l’absence de solidarité, s’exclame Alain Lampron. CSN ou pas, un travailleur, c’est un travailleur, et nous devons le soutenir dans sa lutte. » Avec ce congrès, la FIM espère lancer le message que la solidarité qui unit ses membres doit aussi être présente lors des relations intersyndicales.
Une semaine bien chargée
Bien d’autres sujets seront abordés au cours du congrès : relations intergénérationnelles, vie syndicale, finances de la fédération — sans compter la tenue d’élection — ne sont qu’un échantillon de ce qui sera discuté tout au long de ces quatre jours. Une soirée de solidarité se tiendra également le jeudi 28 mai.
Après ce congrès, la FIM aura tout en main pour poursuivre son travail : « Ce congrès, c’est aussi le coup d’envoi pour trois autres années d’histoire et de syndicalisme au cours desquelles nous aurons maintes fois l’occasion de nous montrer fiers et solidaires », de conclure Alain Lampron