« Est-ce que le ministre s’engage clairement à garantir le fonds de 9 millions $ destiné aux personnes les plus vulnérables et, si oui, à quand la signature de l’entente ? Cette coupe, si elle se confirme, mettra aussi à la rue des travailleuses et des travailleurs qui œuvrent corps et âme pour faire vivre ces projets. Est-ce que le ministre va redresser la barre ou va-t-il devenir le ministre du Chômage ? », a demandé la députée solidaire lors de la période de questions à l’Assemblée nationale.
Mme Massé lui reproche de refuser de s’engager à verser les fonds pour des projets d’entraide et de soutien prévus à l’entente entre la ville de Montréal et son ministère, dans le cadre des Alliances pour la solidarité inscrites au Plan 2010-2015 de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale. Ces projets concernent par exemple la sécurité alimentaire, le travail communautaire dans les HLM, le travail de rue auprès des jeunes, l’aide aux devoirs et le répit pour les parents.
« Que le ministre Blais se tienne debout face au Conseil des ministres. Ça ne fait aucun sens pour un gouvernement qui fait de l’emploi sa priorité de sabrer ainsi dans des programmes dévolus aux plus vulnérables et par le fait même de mettre du monde au chômage. En mettant fin à cette entente, le ministre Blais risque de mettre au chômage des centaines de travailleuses et de travailleurs qui œuvrent dans ces projets. J’espère que nous serons nombreuses et nombreux au cours des prochaines semaines à le lui rappeler », indique Mme Massé.
Ces nouvelles pertes d’emploi s’additionneraient aux coupes dans les subventions salariales aux groupes communautaires et d’économie sociale, comme aux coupes dans les contrats d’intégration pour les personnes handicapées, toutes deux annoncées à l’automne dernier. Quand est-ce que ça va finir ? Au total, nous en sommes probablement à des milliers d’emplois perdus et tout cela, en plus, sur le dos des plus vulnérables », s’exclame la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques.