Du grand n’importe quoi
« Le 18 juin 2012, nous nous sommes entendus avec les élu-es de la Ville sur une convention collective dont l’échéance est en 2018. Et maintenant, ils sont d’accord avec des mesures comme le paiement du service courant et des déficits futurs à 50-50 ? C’est incompréhensible », a d’abord souligné le président du syndicat Luc St-Hilaire.
« Le ministre tente un coup de force avec son projet de loi qu’il veut appliquer à tous les régimes sans discernement, alors que bon nombre sont en très bonne santé, a-t-il d’abord expliqué. Prenez le nôtre par exemple, qui était capitalisé à plus de 115 % au 31 août ! Il est en excellente santé. Lorsque Pierre Moreau dit qu’il veut assurer la pérennité des régimes, c’est complètement faux. S’il disait la vérité, il ne s’en prendrait pas aux régimes qui se portent bien. En réalité, il veut augmenter les revenus des villes en réduisant la rémunération des employé-es municipaux et des sociétés de transport. Il répond ainsi à des commandes spéciales de Montréal et de Québec », ajoute Luc St-Hilaire.
Une lutte de tous les instants à venir
Pour la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Nathalie Arguin, il est clair que le projet de loi 3 vient concrétiser le début de la politique d’austérité du gouvernement. « On voit bien quelles étaient les réelles intentions des libéraux, qui se servent des travailleuses et des travailleurs municipaux pour donner le ton de l’automne. Ça augure très mal pour les travaux sur les autres régimes de retraite et pour l’ensemble des programmes et des services des Québécois, qui vont passer dans le tordeur », a-t-elle enchaîné.
« Il faut dire non au virulent projet de loi 3 contre les travailleuses et les travailleurs, non à des compressions purement idéologiques qui vont venir complètement saccager le modèle social que les Québécois se sont donné », a-t-elle finalement conclu.