Ces mauvaises conditions d’hébergement ont aussi des effets nuisibles sur les conditions d’exercice des professionnelles en soins. Cette situation met en péril la sécurité et la qualité des soins. Ça suffit, il faut que ça change ! », a déclaré la présidente du Syndicat des professionnelles en soins de l’Estrie (SPSE-FIQ), Marie-Josée Forget.
À titre d’exemple, deux chambres ont été montées de toutes pièces dans des salles destinées aux loisirs. Il s’agit de chambres pour quatre personnes âgées avec un seul évier de cuisine en guise de lavabo aucune salle de toilette impliquant l’utilisation de chaise-bassine. Une des chambres est située en dehors de l’unité de soins entre l’ascenseur et les portes coupe-feu. En plus des risques de sécurité, ces patients sont situés loin du poste du personnel.
« Ce n’est là qu’un exemple parmi tant d’autres. Ajoutez à cela, une organisation du travail chaotique et une mauvaise gestion des ressources. Les professionnelles en soins sont surchargées et des suivis doivent être repoussés régulièrement au quart de travail suivant. Et je ne vous parle même pas des heures supplémentaires. Ça ne peut plus durer », a ajouté Marie-Josée Forget.
La FIQ en mode solution
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ ne se limite pas à dénoncer. Depuis un bon moment déjà, la FIQ s’est mise en mode solutions et propositions. « Il y a longtemps que nous suggérons au gouvernement des pistes de solutions pour améliorer la qualité et la sécurité des soins. Il y a longtemps que nous suggérons au gouvernement des actions qui permettraient une meilleure organisation du travail pour les professionnelles en soins », a poursuivi la vice-présidente de la FIQ, Claude Boucher.
« Nous revenons même à la charge dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives. Nous avons soumis au gouvernement une série de propositions qui permettraient une meilleure prise en charge des patients et une plus grande qualité des soins. Nous proposons, entre autres, des ratios professionnelles en soins/patients. Il a été démontré dans plusieurs endroits dans le monde que de tels ratios augmentent significativement la qualité des soins et réduisent considérablement les complications, les incidents ainsi que les accidents. On espère que cette fois-ci sera la bonne et que le gouvernement entendra la voix de la raison », a conclu Claude Boucher.