Le SFPQ, qui représente pourtant le personnel œuvrant dans les Centres locaux d’emploi (CLE) du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS), n’a pas été retenu par le ministre Sam Hamad pour être entendu, malgré des demandes répétées. « Sur la trentaine de groupes invités à se prononcer sur les mesures coercitives qu’entend mettre de l’avant le ministre, il me semble qu’il aurait été intéressant d’entendre le point de vue de celles et ceux qui œuvrent auprès des bénéficiaires. D’autant plus que certains intervenants qui seront entendus en commission feront directement référence au rôle des agents dans les CLE, aux impacts de la centralisation des services et de l’utilisation des nouvelles technologies mises en place pour pallier aux nombreuses abolitions de postes depuis 10 ans. N’aurait-il pas été pertinent de donner la parole à ceux qui les représentent ? », questionne Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.
Par le biais de témoignages recueillis auprès de ses membres sur le terrain, le SFPQ aurait pu expliquer les aspects du projet de loi 70 qui posent problème. Déjà, les agents d’aide dans les CLE craignent de porter l’odieux de défricher les modalités d’application du projet de loi seront précisées dans la réglementation. « Cela me laisse donc craindre que tout le fardeau des pressions politiques, qui ne manqueront pas de survenir avec un tel flou, reposera sur les épaules du personnel de première ligne. Le gouvernement met tout en place pour que les agents se fassent pointer du doigt pour leur arbitraire alors que c’est le manque de directives initiales connues qui en sera responsable. Il aurait été souhaitable de nous inviter à la table pour discuter de tels enjeux », indique madame Martineau.