Pour Miguel Dionne, attaché de presse de la CPRP, « Le rapport Ménard reconnaît le caractère antidémocratique des mesures prises pendant le Printemps 2012. Dans ce contexte, nous ne sommes pas étonnés de voir que les libéraux ont tenté d’étouffer la publication du rapport en publiant un communiqué à 18h45 le soir d’un match de Hockey du canadien. »
Pour la CPRP, si la grève étudiante de 2012 est devenue pour bien des gens un symbole de répression politique, ce phénomène dépasse largement l’action policière et le mouvement étudiant. En 2005, le comité des droits de l’Homme de l’ONU a déclaré dans son rapport sur le Canada que « la police en particulier à Montréal, pratique des arrestations de masse de manifestants » ce qui brime la liberté d’expression et d’assemblée.
Pour monsieur Dionne, « Force est de constater que depuis la grève étudiante de 2012, la répression politique s’est accentuée. En effet, tandis qu’à Montréal, toute manifestation anti-capitaliste est l’objet d’une répression policière et juridique, ailleurs au Québec, la répression politique prend d’autres formes tout aussi sournoises. »
Une véritable enquête sur la répression politique ne peut occulter la répression dont ont été victimes les soulèvements et mobilisations des dernières décennies, incluant les évènements liés aux peuples autochtones.
Le rapport Ménard sera d’un grand intérêt pour les travaux de la Commission populaire sur la répression politique. À l’automne 2014, la CPRP tiendra des audiences afin de recueillir des témoignages sur la répression politique entre 1990 et 2014 dans 6 villes au Québec.
CPRP (Commission Populaire sur la Répression Politique)