Édition du 19 novembre 2024

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Québec

Budget Leitäo 2016-2017 : réactions des organisations syndicales, populaires et politiques

Presse-toi à gauche vous offre une revue de presse des réactions au dépôt du budget Leitäo ce jeudi 17 mars 2016. Nous ferons des mises à jour régulières aussitôt que les communiqués seront rendus public. Ceux-ci sont publiés en ordre chronologique décroissant.


Pourquoi seuls les recteurs accueillent favorablement le budget Leitão ? (TPU)

MONTRÉAL, le 22 mars 2016 - Les membres de la Table des partenaires universitaires (TPU), qui exigent un réinvestissement urgent pour soutenir la réalisation des missions universitaires, constatent encore une fois qu’ils ne sont pas entendus. « Lorsque l’on observe les effets délétères des trois derniers budgets du gouvernement du Québec, on constate que le manque de vision du gouvernement semble céder à une volonté de destruction systématique du service public qu’est l’université, et de surcroit avec l’accord des chefs d’établissement », dénonce les représentants de la TPU.

En effet, alors que tous les membres de la communauté universitaire ont accueilli avec déception le dernier budget Leitão, les chefs d’établissements sont les seuls de la communauté universitaire à s’en réjouir. « De deux choses l’une, soit les recteurs ne comprennent rien aux affaires universitaires, soit ils trouvent leur compte dans la manière dont sont actuellement allouées les ressources aux universités, leur permettant de s’octroyer des salaires et des avantages exorbitants aux dépens du personnel et des étudiants. » En gérant les universités comme des entreprises, les dirigeants ont relégué l’enseignement et la recherche au second plan. 

« Comment en effet saluer le dépôt d’un budget qui pérennise les compressions récurrentes dont sont victimes les universités depuis quatre ans, suscitant la surcharge des personnes qui y travaillent et la détérioration des conditions d’études ? » L’investissement dans le béton et les partenariats forcés avec les entreprises sont plus susceptibles d’enrichir les amis du Parti libéral que d’améliorer la qualité de la vie universitaire.

La TPU est constituée des organisations suivantes :

Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)

Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU)

Conseil québécois des syndicats universitaire (CQSU)

Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP)

Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU)

Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAECUM)

Fédération des professionèles (FP-CSN)

Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU)

La table des syndicats universitaires de la CSQ (TSUCSQ)

SOURCE Table des partenaires universitaires


Réaction à chaud sur le budget du gouvernement du Québec (FFQ)

18 mars 2016 - La FFQ souhaite réagir à chaud au budget déposé hier pour le gouvernement du Québec. Le ministre Leitao affirme que nous ne sommes pas en période d’austérité, pourtant la lecture que nous faisons de ce budget nous dit le contraire. Nous persistons et nous soulignons, que tant que le gouvernement n’analysera pas d’abord les mesures budgétaires et fiscales en utilisant une analyse différenciée selon les sexes, permettant d’évaluer les effets de ces mesures sur les droits des femmes à l’égalité et la justice, il perpétuera et renforcera les inégalités entre les hommes et les femmes, et entre les femmes elles-mêmes.

Le budget du gouvernement, c’est :

 Trop peu d’investissements dans le système d’éducation (3%) et le système de santé et services sociaux (2%) afin de rétablir les dommages causés par l’austérité. Les femmes sont nombreuses à travailler dans ces secteurs, elles vivent à la fois les effets de ces coupures comme travailleuses, mais également comme citoyennes, comme proches aidantes, comme usagères.

 2 M$ sur 5 ans pour les 2 stratégies (ce ne sont donc plus des politiques d’où découlaient des plans d’action, mais des stratégies) pour l’égalité entre les femmes et les hommes et pour la lutte contre les violences sexuelles. C’est clairement insuffisant ! Après les coupures importantes à la condition féminine des dernières années, nous doutons que ce 2 M$ permette d’opérer des changements concrets et durables pour l’égalité de fait et pour le droit des femmes à vivre dans une société sans violence sexiste.

 Très peu de mesures pour aider concrètement les familles. Oui, il y a une réduction de 50 % (rétroactive à partir de 2015) pour un deuxième enfant en CPE (ce qui représente environ 30 000 familles selon la FAFMRQ), mais les familles devront tout de même absorber des hausses d’impôt.

 Le maintien du PL70, qui met en place des mesures discriminatoires envers les personnes recevant de l’aide sociale.

 L’abolition progressive de la taxe santé à partir de cette année est une bonne nouvelle, il faut par contre rester vigilant.es afin que le gouvernement ne privatise pas et ne tarifie pas davantage les services de santé.

 Le gouvernement continue de favoriser un développement économique basé sur l’exploitation des ressources naturelles. Il y aura des investissements majeurs dans le Plan Nord et une augmentation des crédits d’impôt pour les minières. Ce type de développement n’est pas sans conséquence, pour l’environnement, bien sûr, mais aussi pour les communautés qui vivent sur ces territoires et en particulier pour les peuples autochtones. Rappelons, entre autres, que des hausses du taux de violences et d’agressions sexuelles envers les femmes, plus particulières les femmes autochtones, ont été observées à proximité des grands chantiers.

 Il y a une attention particulière pour aider financièrement les peuples autochtones, mais ce n’est pas suffisant et cette aide est trop souvent accordée pour le profit du développement du Plan Nord.
 
Toutes ces mesures budgétaires sont nettement insuffisantes pour permettre l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes, entre les femmes elles-mêmes et entre les peuples. Ces mesures ne permettent pas d’atteindre une véritable justice sociale.


Budget Leitão 2016 : Le milieu environnemental encore laissé pour compte

Montréal, le 18 mars 2016 Suite au dépôt du budget du ministre des Finances du Québec, M. Carlos Leitão, des organismes environnementaux constatent, encore une fois, que le gouvernement ne se donne pas les moyens de ses ambitions ou de ses prétentions en éducation et en information en matière d’environnement. Non seulement le ministère de l’Environnement voit ses crédits diminuer de plus de 3%, ceux dévolus aux organismes sans buts lucratifs fondent de près du quart.

« Pour conserver les emplois, le gouvernement investit massivement dans les entreprises, mais, pour préserver notre environnement, aucun investissement n’a été prévu pour les groupes environnementaux, pire, on coupe drastiquement le peu qui existe encore », fait ressortir Jérôme Normand, directeur d’ENvironnement JEUnesse.

Si les conseils régionaux en environnement et les organismes de bassin versant se font couper de 10%, aucun investissement n’est encore prévu pour les organismes communautaires en environnement qui doivent depuis des années négocier à la pièce et sur du court terme, des ententes qui ne répondent que très partiellement à leurs besoins. « Pour leur mission, l’ensemble des groupes communautaires en environnement a reçu l’an dernier 250 000 $ à se partager, alors que les besoins de l’ensemble des organismes de ce secteur ont été établis à plus de 20 millions ! », précise Anipier Maheu, coordonnatrice générale par intérim du Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE).

Ces groupes rappellent qu’il existe pourtant des argents dédiés pour apporter un soutien financier aux organismes sans buts lucratifs œuvrant dans le domaine de l’environnement – notamment dans le Fonds vert –, mais que la distribution de ceux-ci se fait de façon anarchique et imprévisible.


Budget provincial 2016-2017 : un rendez-vous manqué (FADOQ)

MONTRÉAL, le 18 mars 2016 - Après deux ans de coupes massives qui se sont traduites par une diminution, voire la disparition, de pans entiers de services à la population, c’est sans enthousiasme que le Réseau FADOQ accueille le 3e budget du gouvernement provincial. Présenté comme un exemple de saine gestion des finances publiques, cet exercice ne propose rien pour remettre en ordre des milieux qui ont été complètement déstabilisés et qui peinent à remplir leur mission à l’égard du public.

L’inaccessibilité aux soins de santé et à des logements abordables, l’insuffisance des revenus de retraite et la faiblesse du système de maintien à domicile sont à peine effleurés ou carrément ignorés. « Ce budget ne répond pas aux besoins des aînés, qui font et feront encore les frais de l’effort soi-disant collectif dont parle le ministre des Finances », déplore Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ.

L’abolition de la taxe santé et la bonification du crédit pour les travailleurs d’expérience sont de bien maigres consolations comparativement aux coûts financiers et humains occasionnés par les coupes dans les services que subissent les aînés, jour après jour. Au chapitre financier, par ailleurs, aucune mesure visant à assurer un revenu de retraite décent aux travailleurs et retraités qui dépendent et dépendront de la Régie des rentes du Québec, n’a été proposée.

« Nous sommes très déçus que le gouvernement n’ait pas suivi l’exemple de l’Ontario soit de bonifier de 25 à 40 % la rente de retraite provenant de la Régie des rentes du Québec afin d’améliorer les revenus des retraités. Une autre occasion ratée, qui ne tardera pas à venir hanter le gouvernement, car plus de la moitié des travailleurs dépendra uniquement des régimes publics à la retraite », selon Maurice Dupont.

À la lumière des maigres gains pour les aînés, mais aussi de l’impossibilité des différents secteurs, dont la santé, de faire mieux compte tenu des annonces prévues au budget, le Réseau FADOQ prévoit que les années à venir seront à l’image des deux dernières, soit celle de l’austérité, encore, dans les services à la population. L’exercice budgétaire actuel est un rendez-vous manqué avec les enjeux de l’heure.

Le Réseau FADOQ rassemble et représente les personnes de 50 ans et plus dans le but de conserver et d’améliorer leur qualité de vie. Le Réseau défend et fait la promotion de leurs droits, valorise leur apport dans la société et les soutient par des programmes, services et activités. Le Réseau FADOQ compte à ce jour plus de 450 000 membres et est le plus grand organisme d’aînés au Canada.

SOURCE FADOQ


Nouvelles compressions à venir en santé - La FSQ-CSQ craint le pire pour le réseau public

MONTRÉAL, le 18 mars 2016 - La Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), dénonce fortement le budget présenté hier par le ministre des Finances, Carlos Leitão, dont les mesures insuffisantes en santé et services sociaux vont aggraver la situation dans les établissements au cours des prochains mois.

La présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, déplore vivement que le gouvernement Couillard, via son ministre des Finances, condamne le secteur de la santé à de nouvelles compressions alors que les impacts des précédentes n’ont pas encore fini de se faire sentir.

« Nos membres vivent encore les effets des compressions imposées en 2015-2016 que, déjà, on procède à une nouvelle vague de mesures d’austérité. C’est totalement irresponsable de la part de ce gouvernement et l’on se demande sérieusement où il veut nous mener en coupant ainsi les services à la population d’un budget à l’autre », questionne Claire Montour.

Des actions gouvernementales qui font mal

Cette dernière ajoute que les mauvaises nouvelles se sont multipliées au cours des derniers jours, notamment à l’urgence du Centre Avelin-Dalcourt de Louiseville, au CHSLD du Saguenay-Lac-Saint-Jean, au CSSS de Baie-des-Chaleurs et à l’hôpital Marie-Clarac à Montréal, autant d’endroits où le personnel a reçu de mauvaises nouvelles de coupes de postes et services.

« On a beaucoup parlé, au cours des derniers jours, de la violence verbale du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, à l’égard de ses adversaires politiques. Mais les coupes que son gouvernement et lui imposent au personnel de la santé et à la population dans nos établissements de santé font également très mal aux gens qui les subissent. Les membres du gouvernement Couillard sont obsédés par l’atteinte d’objectifs budgétaires très subjectifs et se comportent comme s’ils n’avaient pas de cœur », dénonce la présidente de la FSQ-CSQ.

Les médecins à nouveau favorisés par Couillard et Barrette

Claire Montour soutient qu’il y a également de quoi se questionner sérieusement sur les motivations derrière les décisions de ce gouvernement quand on apprend, comme ce fut le cas dans les derniers jours, qu’une partie importante des activités et des ressources des CLSC sera transférée vers les Groupes de médecine de famille (GMF).

« Faut-il rappeler que les GMF sont des établissements privés, propriété des médecins, alors que ces services transférés seront financés par de l’argent public. Une fois de plus, on se retrouve avec une mesure prise par ce gouvernement qui favorisera fortement les médecins collègues de Philippe Couillard et Gaétan Barrette. Il y a de quoi soulever des doutes sérieux », affirme la leader syndicale.

Quel avenir pour le réseau public ?

Claire Montour termine en se demandant dans quel état sera notre système public de santé à la fin de ce premier mandat du gouvernement Couillard.

« Le personnel est à bout de souffle et on continue de presser le citron, pendant qu’on transfère de plus en plus de services vers le privé. C’est extrêmement inquiétant et on n’ose pas imaginer à quoi ressemblera notre réseau de santé après le passage des Couillard et Barrette à Québec », conclut Claire Montour.

Profil de la FSQ-CSQ

La Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) représente près de 7 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et puéricultrices travaillant dans des établissements de tous les secteurs de la santé : centre hospitalier, centre de santé et de services sociaux (CSSS), centre de réadaptation, dispensaire, agence de la santé et des services sociaux, centre jeunesse et Héma-Québec.

SOURCE Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ)


Réaction de la FSSS-CSN au budget provincial - Le démantèlement des services publics se poursuit

MONTRÉAL, le 18 mars 2016 - Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le nouveau budget du Québec poursuit en droite ligne avec les précédents, alors que le démantèlement des services publics se poursuit à coup de compressions budgétaires. Loin de mettre un terme aux mesures d’austérité, ce budget aura des effets directs sur les services reçus par la population dans le réseau de santé et de services sociaux et dans le réseau des services de garde éducatifs.

L’austérité en santé et services sociaux

Le budget déposé hier par le gouvernement Couillard entraînera des compressions budgétaires de plusieurs millions de dollars dans le réseau de santé et de services sociaux. Avec une croissance moyenne des investissements de 2,3%, alors que les augmentations des coûts du système sont de près de 5%, le gouvernement Couillard abandonne les usagères et usagers. Ce sont particulièrement les patientes et patients en santé physique, en déficience physique, en santé mentale, de même que la santé publique et les jeunes en difficulté qui paieront le prix de ces compressions. Le gouvernement abolit la taxe santé, pour mieux légaliser les frais accessoires, une manière tout aussi régressive de financer les soins de santé.

« Le gouvernement Couillard est résolu à démanteler notre système public de santé et de services sociaux. Il le fait en coupant année après année dans les budgets du réseau. Il le fait aussi en fusionnant les établissements pour mieux les contrôler, en légalisant les frais accessoires et en voulant mettre en place le financement à l’activité. On s’en rend bien compte maintenant, la réforme Barrette, c’est ni plus ni moins que la privatisation du réseau de santé et de services sociaux. Il existe pourtant des solutions qui permettraient d’assurer l’avenir de notre système public, par exemple de revoir le mode de rémunération des médecins et d’instaurer une assurance médicaments 100% publique », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Les familles dans le collimateur de l’austérité

Le gouvernement Couillard poursuit de plus son saccage du réseau des services de garde éducatifs à l’enfance. Alors que la pression se fait de plus en plus forte pour qu’il mette un terme aux compressions et qu’il revienne sur sa décision de moduler les tarifs des services de garde, il continue à favoriser les garderies privées. Sa décision de réduire la modulation des tarifs est nettement insuffisante, en plus de constituer un casse-tête administratif important pour les familles québécoises.

« Le gouvernement Couillard continue de piger dans les poches des familles dans son nouveau budget. L’ensemble des attaques qu’il met de l’avant ne fait que favoriser le développement des garderies privées. Il est pourtant démontré que le réseau des services de garde éducatifs, que ce soit dans les CPE ou les services de garde en milieu familial, offre les services de la meilleure qualité pour nos enfants. Le gouvernement s’entête à nuire à un joyau collectif qui permet le développement de notre société », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

SOURCE Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)


L’AQLPA réagit au Budget Leitao, L’environnement reste encore un parent pauvre

Saint-Léon de Standon le 18 mars 2016 – L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) reste sur sa faim. Le retour à l’équilibre budgétaire maintient le Ministère du développement durable, de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques, MDDELCC, dans un état de disette prolongée avec une énième coupure cette année d’environ 3%, ce qui hypothèque sa mission de contrôle et d’inspection terrain.

Le ministre des finances du Québec monsieur Carlos Leitao a déposé son budget hier sur fond d’austérité et d’équilibre budgétaire. Ce budget ne passera pas à l’histoire pour son appui à la cause environnementale. On y remarque avec satisfaction le maintien de la volonté de réorienter le Fonds vert pour assurer plus d’efficacité telle qu’annoncée par le ministre de l’environnement David Heurtel.

On y retrouve des mesures financées par le Fonds vert, plus ciblées, ce qui indique une direction crédible en matière d’efficacité énergétique telles que Rénovert un programme révisé de rénovations domiciliaires visant à améliorer l’efficacité énergétique et même un fonds dédié dans ce domaine pour la réfection des infrastructures scolaires.

En matière de transition énergétique le budget Leitao est timide. Le tremplin qu’offre le virage pour les énergies vertes et renouvelables est largement sous utilisé, on attend sûrement la nouvelle politique énergétique. Les incitatifs pour la conversion des combustibles fossiles vers l’électricité pour les PME et certaines industries lourdes sont bienvenues.

Des investissements en transports durables comme le retour du soutien à la Route verte du Québec et le rallongement de la ligne bleue du métro à Montréal sont importants mais demeurent loin des besoins en matière d’efficacité énergétique et de réduction de la consommation de pétrole dans les transports, principale source de gaz à effet de serre, GES, au Québec. « Il aurait été opportun de revigorer le programme de soutien à l’achat de véhicules électriques et d’investir beaucoup plus dans les transports collectifs par exemple pour le développement d’un système de monorail électrique reliant les principales villes du Québec » déclare André Bélisle président de l’AQLPA.

« La voie des vallées verdoyantes est parsemée d’embûches en matière d’environnement il faut y aller plus hardiment. Le Québec a besoin d’un plan, vraiment résolu, pour le verdissement de l’économie et pour la réduction des GES maintenant. Il faudrait une coordination des efforts des différents ministères en matière de réduction des GES, sous l’autorité du Développement durable de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques, ce qui n’est pas apparent dans ce budget » ajoute André Bélisle.


Budget du Québec 2016-2017 : « Trop peu trop tard pour réparer les pots cassés », dénonce le SISP

MONTRÉAL, le 18 mars 2016 - Après deux années passées sous le signe des compressions et de l’austérité, le SISP déplore que le troisième exercice budgétaire du ministre Leitao maintienne le cap sur un plan dont les failles ont été démontrées maintes et maintes fois au cours des derniers mois. « Avec une croissance des dépenses d’en moyenne 2,7 % en 2016-2017, le gouvernement Couillard n’a définitivement pas à cœur les services publics », déplore Carolle Dubé, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP).

Bien que le SISP accueille favorablement de nouvelles sommes pour le réseau scolaire et l’enseignement supérieur, le réinvestissement tant attendu n’est pas à la hauteur pour amorcer le nécessaire rattrapage en éducation. Une croissance des dépenses de 3 % dans ce secteur pour l’année 2016-2017 ne parviendra pas à réparer les pots cassés des années précédentes. « En éducation, le gouvernement semble chercher à réparer les dégâts qu’il a lui-même causés, et n’y parvient pas. Ce dont le réseau a besoin c’est de véritable argent neuf », poursuit la dirigeante syndicale.

Le SISP déplore en outre que les secteurs de la santé et des services sociaux, de même que la fonction publique et parapublique, soient mis de côté dans la réallocation des surplus budgétaires. « Les services publics ont souffert de graves compressions ces dernières années, les travailleuses et travailleurs sont à bout de souffle. La croissance des dépenses annoncée de 2,4 % pour le secteur de la santé et des services sociaux est nettement insuffisante pour suivre l’évolution des coûts de système. Pire, cela laisse présager de nouvelles compressions au cours de l’année à venir, s’ajoutant aux dégâts causés au réseau ces deux dernières années. C’est inconcevable. Il ne reste plus de gras à couper. On est rendu à l’os, et c’est la population qui en souffrira », dénonce Carolle Dubé.

La baisse drastique des effectifs du secteur public inquiète également le regroupement syndical. Conséquence directe d’un contrôle bien trop sévère des effectifs dans la fonction publique, le nombre de travailleuses et de travailleurs de l’État se situe aujourd’hui bien en deçà des cibles du gouvernement, déjà trop faible pour assurer une prestation de service adéquate. La croissance de dépenses des autres ministères ne s’établira qu’à 1,2 % pour 2016-2017. « On ne peut se permettre un tel sous-financement. Pour que nos programmes sociaux fonctionnent de façon efficiente, nous avons besoin de davantage de personnel et de ressources », soutient la porte-parole.

Bien que l’abolition de la taxe santé prévue l’année prochaine apporte une certaine marge de manœuvre aux familles de la classe moyenne, le SISP s’inquiète vivement des effets sur la prestation de services dans le réseau de la santé et des services sociaux. « Sans mesure compensatoire pour dégager de nouveaux revenus, l’abolition de la taxe santé laissera un trou de plus de 4 milliards sur cinq ans dans les finances publiques, poursuit Carolle Dubé. Comment le ministre peut-il justifier de se priver de revenus à l’heure même où la qualité des services est compromise dans l’ensemble des secteurs ? »

7 milliards pour mieux financer les services publics

Les alternatives ne manquent pas pour compenser cette perte de revenus. Le SISP croit en effet que le gouvernement déploie une stratégie trop agressive de réduction de la dette. Le ministre des Finances prévoit en effet consacrer 2 G$ cette année et 2,5 G$ en 2017-2018 aux versements au Fonds des générations. Le regroupement syndical préconise de réviser à la baisse le montant de ces versements de plus de 1 milliard par année d’ici 2020, ce qui permettrait de réaffecter les sommes dégagés dans les services publics tout en atteignant ses objectifs par rapport à la dette. De plus, le manque de nouveaux efforts pour lutter contre l’évitement fiscal et le recours aux paradis fiscaux déçoit alors que ces questions ont fait les manchettes à de nombreuses reprises dans la dernière année. Dans le même ordre d’idée, le SISP ne s’explique pas le refus du gouvernement d’instaurer un régime d’assurance-médicament entièrement public, ce qui permettrait d’économiser environ 828 M$ chaque année.

« Des solutions existent pour mieux financer nos services. Le Plan de financement du SISP propose des économies et de nouveaux revenus potentiels totalisant 7 milliards de dollars. Nous déplorons que le ministre Leitao n’ait pas eu l’audace ou la volonté de mettre en place les alternatives novatrices, progressistes et écologistes que nous avançons alors qu’un réinvestissement massif est plus que nécessaire », conclu Carolle Dubé.

Profil du SISP

Le SISP regroupe plus de 270 000 membres issus de trois organisations syndicales (CSQ, SFPQ, APTS), dont la majorité provient des secteurs public et parapublic. La mission première du Secrétariat s’articule autour de la défense et de la promotion des services publics offerts à la population québécoise. Par leurs actions concertées, la CSQ, le SFPQ, et l’APTS souhaitent favoriser l’accès à des services publics de qualité, et ce, sur l’ensemble du territoire québécois.

SOURCE Secrétariat intersyndical des services publics (SISP)


Budget 2016-2017 : La Coalition s’inquiète pour la survie des services publics et des programmes sociaux - Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics

Québec, le 17 mars 2016 - La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics s’inquiète pour le filet social au Québec, suite au dépôt du troisième budget depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Couillard. « Ce n’est pas en augmentant de 3% le budget en éducation, ou de seulement 2% celui en santé et en services sociaux, qu’on va sortir de la période d’austérité dans laquelle le gouvernement a choisi de plonger le Québec, » selon Joël Pedneault, porte-parole de la Coalition. Les mesures d’austérité des dernières années ont affaibli les services publics et les programmes sociaux au Québec et continuent de nuire à la population, en particulier aux personnes à faible revenu, selon le porte-parole de la Coalition.

À ces compressions s’ajoutent plusieurs mesures d’austérité qui nuisent à la lutte à la pauvreté. Par exemple, le gouvernement Couillard menace des nouvelles coupures à l’aide sociale, ralentit la construction de nouveaux logements sociaux, et n’augmente pas ou très peu le financement des groupes communautaires – autant de mesures qui contribuent à creuser les inégalités sociales.

Remplacer la taxe santé… par des augmentations de tarifs

La Coalition salue l’abolition hâtive de la taxe santé, qu’elle dénonçait depuis son introduction. Cependant, elle s’inquiète du fait que le gouvernement soit aussi en train d’ouvrir grand la porte aux frais accessoires en santé.

« Le gouvernement s’apprête à remplacer la taxe santé par des tarifs encore plus régressifs. Si le gouvernement veut faire en sorte que la population doive payer de ses poches pour pouvoir consulter un professionnel de la santé, il va trouver les groupes sociaux sur son chemin, » averti M. Pedneault. La Coalition compte s’opposer à toute tentative de privatisation ou de tarification, mesures qui ont comme effet de réduire l’accès aux services publics.

La Coalition souligne également que les tarifs d’hydroélectricité continuent d’augmenter pour les particuliers, y compris les ménages à faible revenu, alors que le gouvernement annonce aujourd’hui une baisse des tarifs pour certaines entreprises privées. « Le gouvernement est seulement capable d’abolir la taxe santé grâce à des mesures d’austérité et des hausses de tarifs. C’est déshabiller Pierre pour habiller Paul, » s’indigne M. Pedneault.

Le gouvernement doit aller chercher l’argent où il y en a vraiment

« Le gouvernement parle de renforcer le financement des services publics, mais ne va pas chercher plus d’argent où il y en a vraiment : chez les banques, les grandes entreprises, et les individus très riches, » souligne M. Pedneault. « On salue la volonté du gouvernement Couillard d’empêcher que l’argent ne s’envole vers des lointains paradis fiscaux, mais il y a loin de la coupe aux lèvres. On demande des engagements fiscaux plus concrets qui permettraient de mieux redistribuer la richesse. »

La Coalition prône ainsi plusieurs mesures absentes du budget, comme une augmentation du taux d’imposition des grandes entreprises, le retour de la taxe sur le capital des institutions financières et une réforme de la fiscalité qui touche les particuliers les plus riches. La Coalition met de l’avant plusieurs autres solutions fiscales qui permettraient à l’État québécois de renflouer ses coffres de 10 milliards de dollars par an, afin de réinvestir de manière significative dans les programmes sociaux et les services publics.

Afin de remettre de l’avant ces revendications et pour maintenir la pression sur le gouvernement, la Coalition organisera une manifestation le 31 mars prochain, à Montréal. « La population fait actuellement face à un gouvernement qui ne veut rien savoir de la justice sociale, qui veut augmenter les tarifs d’électricité, de santé et plus encore, alors qu’il existe de nombreuses alternatives. C’est en créant un rapport de force dans la rue que nous allons renverser la vapeur, » selon M. Pedneault.


Budget du Québec 2016-2017 - Toujours rien pour les organismes communautaires autonomes du domaine de la santé et des services sociaux (TRPOCB)

MONTRÉAL, le 17 mars 2016 - Encore une fois, les organismes communautaires autonomes du domaine de la santé et des services sociaux (OCASSS) n’obtiennent rien du budget 2016-2017. Ni l’enveloppe du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC), ni l’ensemble des choix budgétaires du gouvernement libéral ne permettront de répondre aux besoins de la population.

Selon les documents du Conseil du Trésor, les subventions attribuées aux organismes communautaires avaient cru de 1,36% en 2015-2016, pour atteindre 530,8 M$. Or, le gouvernement prévoit faire encore moins que ce qui était déjà insuffisant, puisqu’il annonce aujourd’hui un maigre 1,2% d’augmentation. « L’ajout de 6,3 M$ est une goutte d’eau lorsqu’on sait que les OCASSS réclament depuis 2012 que le PSOC soit bonifié de 225 M$ par an, revendication portée par la campagne « Je tiens à ma communauté - je soutiens le communautaire » souligne Mercédez Roberge, de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires. « Cela veut dire que, à court et à long terme, le gouvernement ne propose aucune solution aux groupes qui en arrachent depuis trop longtemps. À peine recevront-ils l’indexation annuelle de leurs subventions » poursuit-elle.

L’on constate même une diminution de l’importance que le MSSS accorde au financement de la mission des organismes communautaires de ce secteur - les subventions aux 3000 OCASSS ne représentent qu’un mince 1,59% du budget total du MSSS, soit moins que le 1,61% de 2015-2016. « Le gouvernement peut bien nous dire qu’il reconnaît la valeur de notre travail, les choix budgétaires qu’il fait nous indiquent le contraire. Les groupes seront encore dans la précarité ; le tiers des groupes ne disposeront toujours pas d’une subvention permettant de louer un local et d’embaucher ne serait-ce qu’une personne » de dire Hugo Valiquette de la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires.

« Depuis son arrivée en poste, la ministre Lucie Charlebois, déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, affirme être la meilleure alliée des organismes communautaires. Le moins qu’on puisse dire c’est que nous attendons toujours qu’elle le démontre. En ne convainquant pas son collègue du ministère des Finances d’augmenter le budget global du PSOC, elle condamne des organismes communautaires à couper des activités et des postes et à fermer l’été. La situation est devenue insoutenable » ajoute Mercédez Roberge.

Les OCASSS ne recevront rien de la « hausse » de 2,4 % du budget de la Santé et des services sociaux, hausse par ailleurs insuffisante pour réparer les dégâts causés par les budgets précédents et maintenir les services du réseau, lequel a besoin de croître de 5,6% par an, selon l’ex-ministre Raymond Bachand. « Quant aux 7 milliards que le gouvernement se félicite d’injecter dans l’économie, plus de la moitié sera sous forme d’allégements fiscaux » Rappelle Hugo Valiquette. « Ce que la population réclame c’est l’augmentation des revenus de l’État par des mesures fiscales progressives, pas par des cadeaux aux entreprises » poursuit-il.

L’automne dernier près de 1 500 groupes ont participé à l’action « 2-3 novembre - On ferme ! Dehors contre l’austérité ». Plus de 12 000 personnes ont répondu à leurs appels à l’action, notamment par des manifestations. Le présent budget ne peut qu’augmenter la grogne populaire.

La campagne « Je tiens à ma communauté > je soutiens le communautaire » est une initiative de la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires et de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles, lesquels regroupent respectivement 14 tables régionales et 41 regroupements provinciaux. La campagne mobilise, depuis maintenant trois ans et demi, les 3000 organismes communautaires autonomes oeuvrant en santé et services sociaux.

Pour plus d’informations : www.jesoutienslecommunautaire.org 
facebook.com/JeSoutiensLeCommunautaire
@OCASSS

SOURCE Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB)


Budget Leitao : résolument tourné vers le passé (Coalition Solidarité Santé)

MONTRÉAL, le 17 mars 2016 - La Coalition solidarité santé s’inquiète grandement des effets du budget Leitao déposé aujourd’hui, et du retour en arrière qu’il annonce pour la population du Québec au regard de l’accessibilité pour toutes et tous à des services publics sociaux et de santé.

Le ministre Leitao prévoit que les budgets de la Santé augmenteront de 2,4% pour l’année qui vient. La Coalition rappelle qu’un autre ministre des finances libéral, Raymond Bachand, avait évalué le pourcentage nécessaire au maintien du niveau de services à 5,6%.

« Ce que promet le ministre Leitao, ce n’est même pas la moitié du nécessaire pour maintenir le niveau de services de l’an dernier, qui ne maintenait pas lui non plus le niveau de l’année précédente ! », déclare Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition. « Continuer de couper en santé, comme le fait ce gouvernement, c’est manquer de cœur ! », déclare-t-il.

Solidarité santé explique que toute réduction de services publics nous ramène de plus en plus à l’époque où le droit à des soins et services de santé relevait de la capacité financière des individus. « Ce gouvernement n’a pas à cœur le bien-être de sa population, il n’en a que pour les Bombardiers de ce monde, c’est ça, ses « vraies affaires », », s’indigne encore Jacques Benoit.

La Coalition insiste sur le fait que le ministre Leitao et son gouvernement avaient pourtant l’occasion de démontrer le sérieux de leur discours sur les finances publiques en économisant à terme d’UN à TROIS milliards de dollars par année par un régime entièrement public d’assurance médicaments.

« Le ministère des Finances aura beau nous refuser l’entrée au huis clos comme il l’a fait aujourd’hui, il ne peut ignorer les 5 600 lettres citoyennes qui lui sont parvenues au cours des derniers mois pour lui indiquer qu’il y a un remède aux coupures », clame M. Benoit. « Que le budget n’en tienne pas compte permet de douter amplement de la rigueur budgétaire dans laquelle se drape ce gouvernement », dit-il encore.

La Coalition mentionne au passage que la bonne nouvelle de l’abolition de la taxe santé est ternie par le fait qu’aucune nouvelle source de financement ne la remplacera, ce qui aura pour effet de baisser les revenus de l’État.

« Le premier ministre Couillard a déclaré en janvier que son gouvernement continuerait de dépenser toujours moins que ses revenus », rappelle M. Benoit. « On avance par en arrière », laisse-t-il tomber, ajoutant « et ce sont les personnes malades et démunies, celles que M. Couillard disait avoir à cœur, qui feront les frais de ce manque de compassion ! »

SOURCE Coalition Solidarité Santé


Le budget du Québec provoque colère et indignation en ignorant encore une fois les organismes communautaires (RIOCM)

MONTRÉAL, le 17 mars 2016 - Pendant que des groupes ferment à Montréal et que la plupart souffrent des conséquences d’un sous-financement chronique, le 3e budget Leitão continue de les ignorer. Le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM) est déçu de constater que malgré plus de 10 ans de revendications pour un meilleur financement à la mission, aucune avancée significative n’a eu lieu cette année encore pour la très grande majorité.

« La ministre Charlebois nous dit d’attendre le retour à l’équilibre budgétaire, mais même quand celui-ci est atteint, le gouvernement préfère saupoudrer des miettes et ne gérer que les situations de crise », réagit Sébastien Rivard, coordonnateur du RIOCM. « Ce dont le Québec a besoin, c’est que le gouvernement arrête ses mesures d’austérité et qu’il finance adéquatement les organismes communautaires ! », continue-t-il. 

Alors que les groupes ont déjà du mal à répondre à la demande, le gouvernement continue d’affamer le réseau de la santé et des services sociaux avec une augmentation des dépenses trop faible pour combler les besoins de la population. « Le gouvernement se déleste de ses responsabilités et veut sous-traiter de plus en plus de services au milieu communautaire. C’est tout simplement inacceptable ! », s’indigne M.Rivard.

Le RIOCM déplore que le communautaire soit encore une fois maintenu dans la précarité et poursuivra sa lutte pour une meilleure reconnaissance et un financement adéquat.

SOURCE Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM)


Financement des arts et des lettres : Québec n’emboîte pas le pas à Ottawa (MAL)

MONTRÉAL, le 17 mars 2016 - Le Mouvement pour les arts et les lettres constate que le 3e budget Leitao ne reconnaît toujours pas le besoin de redressement structurel du budget du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Le Mouvement estime que les crédits d’environ 90 millions de dollars du CALQ nécessiteraient une hausse de 45 millions de dollars due à la croissance des besoins et au poids grandissant du secteur culturel dans l’économie. Cet écart persistant aggrave la fragilité - démontrée par plusieurs études - du milieu des arts et des lettres au Québec.

« Nous aurions voulu voir le gouvernement Couillard agir de façon décisive pour rattraper le retard accumulé. Le financement du cœur créatif demeure le maillon faible de l’édifice culturel au Québec. Tout comme Ottawa, qui s’est engagé à doubler le budget du Conseil des arts du Canada, le gouvernement du Québec doit donner lui aussi le coup de barre nécessaire », a rappelé l’écrivain et porte-parole du Mouvement, Stanley Péan.

Cinq millions ciblés pour les 4 à 11 ans

Le budget Leitao annonce tout de même des crédits de 5 millions de dollars par année pour « l’offre de création en faveur des enfants âgés de 4 à 11 ans, en renforçant l’appui aux créateurs par le Conseil des arts et des lettres du Québec ». Les objectifs et modalités de ce nouveau programme très ciblé seront connus ultérieurement.

Nouvelles coupes au CALQ ?

Le Mouvement constate aussi qu’une menace de coupes continue de planer sur le CALQ. En effet, les documents budgétaires indiquent que les nouvelles dépenses en culture seront financées, en partie, par diverses mesures d’économie et d’efficience devant être mises en place par les organismes et les sociétés d’État relevant du ministère de la Culture et des Communications. Le Mouvement chiffre les nouvelles « mesures d’économie et d’efficience » qui seront demandées à ces organismes pour 2016-2017 à environ 1,4 million de dollars.

« Le Mouvement exige que le CALQ soit épargné par ces nouvelles coupes. Il croit que les coupes de 2,5 millions de dollars effectuées l’an dernier dans les crédits du CALQ auraient dues être renversées en priorité, avant de proposer de nouvelles initiatives. Au lendemain de ce budget, les problématiques créées par ces coupes demeurent entières et aiguës », a déploré M. Péan.

À propos du Mouvement pour les arts et les lettres

Le Mouvement pour les arts et les lettres regroupe six organisations nationales et treize conseils régionaux de la culture du secteur des arts et des lettres, qui représentent des milliers d’artistes professionnels, écrivains et travailleurs culturels.

Le Mouvement regroupe les organisations suivantes : Conseil québécois de la musique, Conseil des métiers d’art du Québec, Conseil québécois des arts médiatiques, Regroupement québécois de la danse, Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec, En Piste - le regroupement national des arts du cirque, ainsi que treize conseils régionaux de la culture :

Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

Conseil de la culture du Bas-Saint-Laurent

Conseil de la culture de l’Estrie

Conseil de la culture de la Gaspésie

Conseil de la culture des Laurentides

Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches

Conseil montérégien de la culture et des communications

Conseil régional de la culture et des communications de la Côte-Nord

Conseil régional de la culture Saguenay - Lac-Saint-Jean

Culture Centre-du-Québec

Culture Lanaudière

Culture Mauricie

Culture Outaouais

SOURCE Mouvement pour les arts et les lettres


Budget du Québec 2016-2017 - Un million de ménages québécois abandonnés par un gouvernement sans-cœur (Collectif pour un Québec sans pauvreté)

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - Après analyse du budget du Québec déposé aujourd’hui, le Collectif pour un Québec sans pauvreté dénonce l’absence de réelle volonté du gouvernement de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. « Ce budget maintient dans une situation inacceptable plus d’un million de ménages québécois qui n’arrivent pas à sortir de la pauvreté. Devant ce constat, le Collectif considère que ce gouvernement n’a pas de cœur. Il préfère distribuer des milliards de dollars aux entreprises et aux mieux nantis ou encore verser plus de 2 milliards $ au Fonds de générations, plutôt que de hausser les revenus des plus pauvres », de s’indigner Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif.

Selon le Collectif, la pauvreté pèse lourd sur les épaules des plus pauvres, réduit leur espérance de vie et jette de l’ombre sur le futur de leurs enfants. Mais ces faits n’incitent nullement le gouvernement à agir autrement que pour souligner, dans une brochure descriptive sans engagement financier, la bonne performance du Québec dans le Canada. « Peut-être que de se comparer permet de se consoler, mais il aurait été plus honnête de la part du ministre des Finances de reconnaître que dans les faits, la lutte à la pauvreté au Québec a stagné et que les inégalités ont augmenté depuis le début des années 2000. »

Programme Objectif emploi : des pénalités maintenues

Du côté du tout nouveau programme Objectif emploi, contenu dans le projet de loi 70 et présentement étudié en commission parlementaire, le Collectif s’insurge que le gouvernement maintienne l’obligation pour les nouveaux demandeurs d’accepter un emploi ou de participer à une mesure d’employabilité sous peine de voir leur prestation amputée.

Le Collectif reconnaît toutefois que la légère bonification de la prestation qui sera accordée aux premiers demandeurs d’aide sociale qui participent au programme Objectif emploi représente un pas dans la bonne direction. « Mais pourquoi la limiter à ces seules personnes ? Pourquoi ne pas bonifier les prestations des quelque 116 000 adultes qui utilisent déjà les services publics d’emploi ? Le recherche d’économies à tout prix et le contrôle obsessif des dépenses de l’État sont devenus une fin en soi pour ce gouvernement et tant pis pour les laissés pour compte », de s’indigner M. Petitclerc. Une autre démonstration que ce gouvernement manque de cœur, selon lui.

Prime au travail : une subvention déguisée aux entreprises

En augmentant la prime au travail pour un adulte vivant seul, afin de la porter à un maximum de 725,76 $ par année (près de 15 $ par semaine), le gouvernement du Québec nous dit prendre les moyens pour encourager les personnes à faible revenu à travailler davantage. Mais le moyen choisi risque de ne pas avoir les effets escomptés. Cet incitatif, somme toute assez faible, réduit en fait la pression sur les employeurs du Québec pour qu’ils accordent de meilleurs salaires. « Il s’agit d’une sorte de subvention encourageant la précarisation des emplois, notamment par la multiplication des postes à temps partiel », d’expliquer M. Petitclerc. Selon lui, la prime au travail augmente le revenu des travailleurs et travailleuses pauvres, mais à quel prix ? Cette mesure rend encore plus pertinentes les luttes citoyennes pour l’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure.

« Mais l’éléphant dans la pièce demeure l’injustice flagrante quant au taux effectif marginal d’imposition du salaire des travailleurs et travailleuses pauvres. Entre 8000 $ et 20 000 $ de revenus par année, une famille avec un enfant contribue à la cagnotte fiscale collective à un taux effectif marginal d’imposition de plus de 80 cents sur chaque nouveau dollar gagné. Une trappe fiscale qui nuit fortement à la capacité de ces ménages pauvres à se sortir de leur situation. C’est un frein à la mobilité sociale des plus pauvres. Ne rien faire pour ces personnes, c’est accepter que leurs efforts valent moins que ceux des mieux nantis », de s’insurger M. Petitclerc.

Somme toute, et compte tenu du ralentissement des investissements dans le logement social, le budget d’aujourd’hui annonce aux personnes en situation de pauvreté qu’elles devront encore patienter avant de voir la lumière au bout du tunnel. Toute la fierté dont les ministres ont fait preuve aujourd’hui est une insulte de plus envers les plus pauvres.

Site Internet : www.pauvrete.qc.ca

SOURCE Collectif pour un Québec sans pauvreté


Budget provincial - La FNEEQ-CSN demeure prudente face au réinvestissement dans l’éducation

MONTRÉAL, le 17 mars 2016 - La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) prend acte de la réinjection de 500 millions de dollars sur trois ans dans le secteur de l’éducation et de 700 millions dans les infrastructures scolaires, annoncée lors du dépôt du budget du ministre des Finances, Carlos Leitão. Toutefois, elle considère cette somme insuffisante et constate que peu est consacré à l’enseignement supérieur.

« Tout nouveau réinvestissement est bienvenu. Par contre, cela ne compense pas tout ce qui a été coupé au cours des dernières années. La croissance des dépenses du gouvernement en matière d’éducation (3 %) couvre à peine les coûts de fonctionnement. De plus, tout le mal qui a été fait par les politiques d’austérité n’est pas entièrement réparable, même avec ces nouveaux millions », soutient la présidente de la FNEEQ-CSN, Caroline Senneville.

Seulement dans les universités, les budgets ont baissé de 5 %, soit 700 millions de dollars depuis 2012 alors que le nombre d’étudiants a grimpé de 10 %. Dans le réseau collégial, ce sont 150 millions qui ont été retirés des coffres depuis 2011. Et dans les commissions scolaires, plus d’un milliard a disparu au cours des six dernières années.

« Alors que le gouvernement soutient que l’éducation est une priorité, en plus d’avoir récemment scindé son ministère en deux pour accorder une place distincte à l’enseignement supérieur, les mots cégeps et universités apparaissent à peine dans ce budget. Le seul moment où on met l’accent sur ceux-ci, c’est pour parler d’adéquation formation-emploi. Où est donc l’importance de l’apprentissage et de l’épanouissement ? Par ailleurs, les 13 millions visant à favoriser la mobilité des étudiants québécois sont bien maigres pour assurer une pérennité des cégeps en région », conclut Caroline Senneville.

À propos

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 34 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

SOURCE Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)


L’Association pour la voix étudiante au Québec dénonce la teneur du budget Leitao

MONTRÉAL, le 17 mars 2016 - Après des années de coupes sauvages dans les services sociaux, le gouvernement Couillard annonce aujourd’hui en grande pompe un budget équilibré. « Le réinvestissement de moins de 200 M$ dans l’enseignement supérieur annoncé aujourd’hui pour l’année à venir n’est que de la poudre aux yeux. Dois-je rappeler que le gouvernement a coupé près de 737 millions depuis 2012 ? » indique Isaac Stethem, responsable des communications de l’AVEQ.

L’AVEQ presse le gouvernement du Québec d’annuler ces coupes successives et de mettre au pas les cadres qui s’attribuent des salaires astronomiques. « Alors que le recteur de l’Université de Montréal gagne plus de 400 000 dollars par année, que les professeurs dénoncent le moratoire sur les embauches et les suppressions de postes et que les étudiants et étudiantes salariées de l’UQAM sont en grève depuis plus de 100 jours, monsieur Leitao tente de nous entourlouper avec ses vieilles godasses » dénonce Nicolas Hamon, responsable des affaires internes de l’AVEQ.

L’AVEQ invite le gouvernement à s’attaquer aux vrais problèmes en éducation : le sous-financement universitaire qui dépasse 1 G$, les frais de scolarités qui ont grimpé de 162 % en dollars constants depuis 1990 et les FIOs, qui dans certains établissements ont monté de 66 % en dollars constants depuis 2005. L’AVEQ réitère qu’il faut réinvestir massivement dans l’éducation post-secondaire pour mettre un terme a ces problèmes. Or, en investissant au total 165 M$ dans les services aux étudiants et aux étudiantes ainsi que 700 M$ en infrastructure dans l’ensemble du réseau de l’éducation, le gouvernement ignore les attentes du milieu de l’éducation supérieur et rate une fois de plus la cible.

L’AVEQ a pour mission de défendre et de représenter les étudiantes et les étudiants autant francophones qu’anglophones tout en accordant une attention particulière à la réalité de la population étudiante régionale. L’AVEQ représente déjà 33 000 étudiantes et étudiants au Québec, et espère en représenter plus de 70 000 d’ici la fin du printemps. Ce communiqué est également endossé par l’Association générale des étudiant(e)s de l’UQTR.

SOURCE Association pour la voix étudiante au Québec


Budget 2016-2017 : l’Union étudiante du Québec s’indigne contre le maigre réinvestissement en enseignement supérieur

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - L’Union étudiante du Québec (UEQ) s’indigne contre le faible réinvestissement dans le réseau universitaire annoncé au budget 2016-2017. Le montant octroyé aux universités ne permettra pas même de couvrir l’augmentation des dépenses depuis le début du mandat libéral.

« Aujourd’hui, le gouvernement ne donne même pas la chance au réseau universitaire de se sortir la tête de l’eau. Le réseau universitaire est encore une fois négligé dans ce budget provincial. Ce n’est pas seulement décevant, mais c’est inadmissible ! » s’exclame Mme Caroline Aubry, coordonnatrice générale de l’UEQ.

Lors du dépôt du budget du Québec pour l’année 2016-2017, le gouvernement du Québec a annoncé un réinvestissement de 47 millions de $ dans les universités. Cette modeste somme est très loin des 350 millions de $ nécessaires pour compenser les universités pour la hausse de leurs coûts de système et les compressions budgétaires successives depuis le premier budget Leitao.

L’UEQ s’attend donc à ce que le niveau de financement actuel perpétue la diminution des services dans le réseau. « Les compressions des dernières années ont mis à mal le réseau universitaire. Nos salles de cours débordent, nos services sont réduits et cela affecte la qualité de notre formation ainsi que la réussite académique des étudiantes et des étudiants universitaires » ajoute Mme Aubry.

En recherche, l’UEQ n’a pas non plus de félicitations à faire au gouvernement libéral. En effet, aucun réinvestissement n’a été réalisé dans les Fonds de recherche du Québec cette année alors que la communauté académique attend la mise en place d’une nouvelle stratégie en recherche et innovation accompagnée de réinvestissements significatifs, et ce depuis 2014.

L’UEQ exhorte le gouvernement de réinvestir massivement dans les universités afin de rattraper les coupes accumulées dans les dernières années, de suivre la croissance des dépenses et de revitaliser le réseau.!!

L’Union étudiante du Québec a pour mission de défendre les droits et intérêts de la communauté étudiante, de ses associations membres et de leurs membres, en promouvant, protégeant et améliorant la condition étudiante et la condition des communautés locales et internationales. Elle compte plus de 72 000 membres à travers le Québec.

SOURCE Union étudiante du Québec


Budget Québec 2016-2017 - Le gouvernement reconnaît qu’il est allé dans la mauvaise direction et recule partiellement sur la modulation des tarifs (AQCPE)

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - À la lecture du budget 2016-2017 du gouvernement du Québec, l’Association québécoise des CPE (AQCPE) constate que le gouvernement reconnaît son erreur et recule partiellement sur la question de la contribution additionnelle des parents d’enfants fréquentant des services de garde éducatifs subventionnés. En effet, le gouvernement annonce que la contribution parentale additionnelle est réduite de 50 % pour le deuxième enfant. Cette réduction étant rétroactive, les parents qui ont déjà payé la hausse de tarif recevront un remboursement.

« Nous espérons qu’il s’agit d’un premier pas vers l’annulation pure et simple de la modulation des tarifs en CPE », a affirmé Louis Senécal, président-directeur général de l’AQCPE. Les services de garde subventionnés sont le seul service public pour lequel on impose une progression tarifaire en fonction du revenu, alors que les parents plus fortunés sont déjà imposés davantage. La mobilisation de la population et l’arrivée du nouveau ministre de la Famille, Sébastien Proulx, ont certainement eu un rôle à jouer dans cette décision. »

Vers un meilleur contrôle des dépenses fiscales pour les garderies commerciales non subventionnées

Il convient de mentionner que le gouvernement fait également un pas dans la bonne direction au chapitre du contrôle des crédits d’impôt qui financent indirectement les places en garderies commerciales non subventionnées. Le budget prévoit l’échange d’informations entre Revenu Québec et le ministère de la Famille.

Par ailleurs, l’AQCPE rappelle au gouvernement que les CPE sont les mieux outillés pour assurer le plein développement des enfants et qu’à cet égard le gouvernement devrait favoriser le développement de places en CPE.

Toujours pas de réinvestissement dans les services de garde éducatifs

Le gouvernement affirme avoir réussi à dégager les marges de manœuvre nécessaires pour réinvestir dans les secteurs prioritaires de l’économie. Or, l’AQCPE constate avec regret que les services de garde éducatifs ne s’inscrivent pas au chapitre de ces priorités.

Alors que le gouvernement annonce qu’il dégagera un surplus de 2 G$ en 2016-2017, qu’il allouera entièrement au Fonds des générations, il aurait ainsi eu amplement le choix d’investir, par souci d’égalité des chances, dans le premier jalon de l’éducation que les services de garde éducatifs.

« Nous observons une contradiction puisque que le gouvernement affirme que l’éducation est une priorité, mais maintient toujours les compressions dans ce qui constitue le premier jalon de l’éducation, soit les services de garde éducatifs à la petite enfance, a poursuivi M. Senécal.

Enfin, le budget confirme l’allocation de transition de 60 M$ (41 M$ pour les CPE) qui vise à réduire l’impact des compressions déjà annoncées pour l’année 2016-2017.

À propos de l’AQCPE

L’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) est un réseau d’entreprises d’économie sociale représentant les intérêts de la majorité des centres de la petite enfance et bureaux coordonnateurs de la garde en milieu familial, partout au Québec. L’AQCPE est reconnue auprès de ses nombreux partenaires comme un acteur de premier plan en petite enfance et sa mission est d’exercer un leadership national sur l’ensemble des enjeux liés aux services éducatifs et de garde à l’enfance.

SOURCE Association québécoise des centres de la petite enfance


L’ASSÉ s’indigne devant un budget trompeur

MONTRÉAL, le 17 mars 2016 - Le gouvernement libéral a déposé aujourd’hui un nouveau budget où il se vante d’atteindre l’équilibre budgétaire et de mener d’importants investissements en éducation. L’ASSÉ dénonce un véritable écran de fumée : « Après avoir passé deux ans à couper dans les services et à réduire le financement de l’éducation, un investissement de 500 millions de dollars sur trois ans n’améliore pas vraiment la situation », s’indigne Hind Fazazi, porte-parole de l’ASSÉ.

Les universités et les cégeps sont aux prises avec un sous-financement majeur de plusieurs centaines de millions de dollars, et on continue à réduire les services pour atteindre des objectifs comptables. « À l’Université de Montréal, par exemple, les bibliothèques ont écopé de 1 million de compressions. Dans de nombreux cégeps, les frais afférents augmentent, ce qui précarise encore davantage les conditions de vie des étudiants et des étudiantes », explique Hind Fazazi.

Au nom de l’équilibre budgétaire, le gouvernement ne fait que maintenir des inégalités socioéconomiques inacceptables. « Plus tôt ce matin, on apprenait que des fonds destinés au soutien aux victimes avaient été utilisés pour équilibrer les finances publiques. Si le gouvernement a pu donner plus d’un milliard de dollars à Bombardier l’an passé, ce n’est pas un maigre réinvestissement de 3% en éducation qui va changer la donne », conclut Hind Fazazi.

L’ASSÉ croit que le gouvernement a volontairement réduit son financement dans les cégeps et les universités pour mieux y introduire des mécanismes du privé. « C’est la stratégie du choc. 80 millions de dollars vont d’ailleurs directement servir à arrimer l’éducation aux besoins du marché de l’emploi », affirme Hind Fazazi. L’ASSÉ revendique plutôt des alternatives fiscales, comme une hausse des impôts ou la taxe sur le capital. Si ces mesures étaient appliquées, c’est près de dix milliards de dollars qui pourraient être investis pour financer des services publics gratuits et de qualité, accessibles à tous et à toutes.

SOURCE Association pour une solidarité syndicale étudiante


Le FRAPRU se désole de la reconduction des coupes dans le logement social

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) est scandalisé de la reconduction de la baisse du financement de nouveaux logements sociaux, amorcé l’an dernier, dans le nouveau budget Leitao 2016-2017. À peine 1500 nouveaux logements sociaux ont encore une fois été annoncés cette année, au lieu des 3000 qui l’étaient avant le budget 2015-2016. AccèsLogis est le seul programme qui permette encore de développer du logement social au Québec.

« C’est une mauvaise blague ou quoi ? », s’exclame Marie-José Corriveau, porte-parole du regroupement. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement, 270 370 ménages locataires du Québec ont des besoins impérieux de logement, ce qui les rend théoriquement admissible à un logement social. « À ce rythme, il faudrait plus de 180 ans pour régler le problème », souligne amèrement madame Corriveau. 

Le budget Leitao s’est également engagé à financer 70 nouveaux logements au Nunavik. Les besoins, selon les estimations des instances régionales Inuites, sont toutefois de 1000 logements. « Encore une fois, il s’agit là d’un investissement hautement insuffisant ! », désapprouve le FRAPRU.

Des subventions insuffisantes

Le FRAPRU dénonce également l’abandon, depuis quelques années, des programmes d’aide à la rénovation. Ceux-ci permettaient de bonifier AccèsLogis et rendaient entre autre possible la réalisation de logements sociaux tant dans les régions éloignées des grands centres, là où les coûts de construction sont souvent plus élevés, que dans les quartiers centraux des villes qui ont connu une augmentation importante du prix du foncier. « On demande aux communautés de réaliser des projets de logements avec des budgets de 2009 », s’indigne la porte-parole du FRAPRU, « et on s’étonne ensuite que les projets ne parviennent que difficilement à sortir de terre. On voudrait tuer à petit feu le logement social qu’il ne s’y prendrait pas autrement ! »

Des besoins toujours importants et diversifiés

Le FRAPRU rappelle que même si le pourcentage de logements locatifs inoccupés est aujourd’hui plus élevé qu’au début des années 2000, plusieurs grandes villes manquent encore cruellement de logements familiaux, notamment à Montréal, et que le parc de logements locatifs est, dans bien des endroits, en piètre état. Selon le regroupement, le développement réalisé par le secteur privé de la construction, au cours des dernières années, n’a rien résolu ; au contraire, il s’est surtout construit des petits condos, dont plusieurs ont été mis en location, exerçant une pression à la hausse sur le prix général des loyers. 

Pour le FRAPRU, la seule façon de garantir à toutes et à tous l’accès à un logement adéquat et réellement abordable est d’intensifier la réalisation de logements via le programme AccèsLogis, qui répond à une variété de besoins, tant pour les familles, les personnes aînées, les personnes seules, que celles qui ont des besoins spéciaux, et cela, tant par des projets en construction neuve que d’autres en achat-rénovation.

Le FRAPRU se désole également que le gouvernement n’investisse que des sommes dérisoires en itinérance, à l’aide sociale, et rien du tout pour augmenter les subventions des organismes de défense collective de droits, comme les comités logement, et plus généralement en action communautaire autonome.

En somme, le FRAPRU considère que ce budget poursuit la politique d’austérité adoptée par le gouvernement Couillard. Plus que jamais, les ménages en difficulté sont laissés à eux-mêmes. Il déplore finalement que le gouvernement se refuse toujours à revoir ses politiques fiscales afin de mettre à contribution les contribuables fortunés et les grandes entreprises qui exercent quasi impunément l’évitement, voire l’évasion, fiscal.

SOURCE Front d’Action Populaire en Réaménagement Urbain (FRAPRU)


« Trop peu, trop loin » - Un budget très décevant, dit la CSN

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - La Confédération des syndicats nationaux (CSN) qualifie d’extrêmement décevant le budget présenté par le ministre Leitão pour l’année 2016-2017. « Le ministre et son gouvernement ont tout en main pour administrer un électrochoc au Québec, a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. Nous constatons malheureusement qu’ils maintiennent les services publics, les programmes sociaux et l’emploi dans un état de torpeur. Le cap aurait dû être mis sur la suspension des versements au Fonds des générations pour se donner de véritables moyens de relance. »

Pour la CSN, le budget ne trouve aucune solution aux problèmes quotidiens et immédiats causés aux familles, aux ainés, aux femmes et aux régions par deux années d’austérité. « Depuis la reprise du pouvoir par les libéraux, en avril 2014, les mesures restrictives du gouvernement Couillard n’ont cessé de frapper la classe moyenne, les plus démunis et en particulier les femmes, a poursuivi Jacques Létourneau. Avec le retour de l’équilibre budgétaire, nous étions en droit de nous attendre à un réinvestissement majeur dans l’ensemble des services publics et des programmes sociaux. Ce qui n’est pas le cas, au contraire. »

Dans la santé et les services sociaux, par exemple, bien qu’on constate une hausse des dépenses par rapport aux deux derniers budgets avec un accroissement de 2,4 % pour 2016-2017, elle est loin de couvrir les coûts de système établis à 4,5 % annuellement. « Le réseau de la santé demeurera sous pression après des années de sous-financement et de compressions, a mentionné le président de la CSN. La qualité et l’accessibilité des services continueront de se dégrader, tout comme les conditions de travail, et ce sans compter qu’une part importante de ces sommes sera accaparée par l’augmentation de l’enveloppe dédiée à la rémunération des médecins et à la hausse du coût des médicaments. Le gouvernement a pourtant les moyens de faire autrement. »

Dans le secteur de l’éducation, la CSN salue l’accroissement des dépenses, en particulier pour les infrastructures, qui ont été particulièrement négligées au cours des 20 dernières années. Cependant, la hausse des dépenses de 3 % pour 2016-2017 couvre à peine les coûts de système. C’est vraiment bien peu pour un gouvernement qui se targue de faire de l’éducation une priorité.

En outre, pour une deuxième année consécutive, le gouvernement diminue les charges fiscales des entreprises sans aucune obligation de leur part, se privant ainsi d’importantes sources de revenus. Avec la baisse de la cotisation au Fonds des services de santé, les PME verront donc leur fardeau fiscal diminuer de 385 millions de dollars par année, somme qui s’ajoute à la baisse des cotisations aux normes du travail, au Régime québécois d’assurance parentale, à la CSST, à l’assurance-emploi. Jacques Létourneau : « Il est déplorable de constater tous les détours que prend ce gouvernement pour éviter de rechercher de nouvelles sources de revenus. Il poursuit donc inexorablement son processus de démantèlement de l’État, sans consultation préalable ni mandat »

Pour Jacques Létourneau le contexte de croissance anémique prévu de 1,5 % pour la prochaine année et de 1,6 % pour l’année suivante constitue sans aucun doute l’abdication des libéraux de relancer l’emploi et le développement des régions, pourtant un engagement de la dernière campagne électorale. Elle commande des actions beaucoup plus vigoureuses pour stimuler l’économie et financer adéquatement les programmes sociaux et les services publics. Ainsi, si certaines mesures proposées répondent à nos préoccupations, comme le soutien à certains créneaux économiques, « nous déplorons que le budget annonce des mesures qui s’échelonneront sur plusieurs années, soit 3 ou 5 ans alors que les politiques d’austérité ont frappé partout et ont eu des effets immédiats, a indiqué Jacques Létourneau. C’est pourtant maintenant que le gouvernement doit agir. C’est trop peu, trop loin »

SOURCE CSN


Budget 2016-2017 - Un premier pas dans la bonne direction en éducation, mais qu’en est-il du reste ? (SPGQ)

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) estime que le gouvernement tente de réparer les pots cassés avec ce budget. Le ministre Carlos Leitão affirme que « la maison a été remise en ordre ». Après avoir subi le désordre des dernières années, il était grandement temps de corriger le tir, estime le SPGQ.

« Après nous avoir imposé deux budgets austères, voilà que le gouvernement nous présente un budget « dit » équilibré, qui comporte en fait un excédent. Soyons francs : les surplus de cette année ne tombent pas du ciel ! Ce sont les contribuables québécois qui, en subissant les nombreuses compressions imposées par le gouvernement ces dernières années, ont permis de présenter ce budget à l’encre noire », affirme Richard Perron, président du SPGQ.

Encore cette année, les surplus de 2 milliards $ seront destinés au Fonds des générations. De l’argent qui pourrait, entre autres, servir à améliorer la qualité des services publics. Les mesures d’austérité sont bien présentes dans ce budget. Des diminutions ou des gels budgétaires seront imposés à 7 ministères. Parmi ceux-ci, les ministères de l’Environnement, des Relations internationales, de l’Agriculture, Pêcheries et de l’Alimentation, celui du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et le ministère de la Famille.

Certes il y a des nouvelles satisfaisantes ; le gouvernement s’engage à augmenter de 3 % les dépenses en éducation. « On ne pourra pas dire qu’il y a trop d’argent investi en éducation. Mais cette hausse qui nous est présentée comme la manne est la preuve que le gouvernement a la marge de manœuvre pour augmenter les investissements dans les services publics. Pour assurer des services publics de qualité, l’État doit, entre autres, réinvestir dans la formation de ses professionnels, mais également leur offrir des conditions de travail compétitives avec le secteur privé » explique M. Perron.

En outre, le SPGQ estime urgent un investissement significatif en formation et en développement des compétences. Cela permettra de maintenir l’expertise de la fonction publique et d’immuniser l’État contre les tentatives de corruption et de collusion par l’entreprise privée. « Il est temps d’appliquer concrètement les recommandations de la commission Charbonneau, qui demandent de valoriser l’expertise du gouvernement », précise Richard Perron.

« Par exemple, aucun engagement concret n’a été pris dans ce budget pour assurer une meilleure surveillance dans l’attribution des contrats au secteur privé dans le domaine des technologies de l’information (TI). Le gouvernement affirme vouloir mettre en place des mécanismes de contrôle, mais il ne chiffre pas ses promesses », explique le président du SPGQ.

Le gouvernement ne propose, à cet effet, que de pourvoir 500 postes au sein de la fonction publique pour améliorer l’expertise en TI. Une promesse faite à l’automne dernier qui, pour l’instant, ne s’est pas concrétisée. Le gaspillage éhonté de milliards de dollars dans les systèmes informatiques a pourtant démontré la nécessité d’une expertise interne solide, et ce, afin d’éviter le gaspillage de fonds publics au détriment des contribuables.

« Ce budget n’offre rien de concret à ce chapitre pourtant crucial à la bonne gestion des finances publiques, sauf une litanie de vœux pieux répétés comme une cassette », ajoute le président du SPGQ.

Le ministre des Finances souligne qu’il y a 2200 employés de moins dans la fonction publique depuis un an. « Comment alors soutenir, haut et fort, vouloir attirer, développer et retenir les meilleurs talents ? Le gouvernement ne parle visiblement pas des employés de sa fonction publique. Ce dernier dit vouloir améliorer la qualité des services aux citoyens alors qu’il n’a pas encore mis un frein à la diminution de l’expertise interne. Là aussi, il faut corriger le tir », conclut Richard Perron.

À propos du SPGQ

Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente environ 24 000 experts, dont près de 17 000 dans la fonction publique, 4 500 à Revenu Québec et 2 500 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d’État.

SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)


Budget 2016-2017 - « C’est un budget qui fera encore plus mal aux patients, un budget qui met le réseau de la santé sous respirateur ! » - Régine Laurent (FIQ)

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - « C’est un budget qui fera encore plus mal aux patients. Pour une troisième année consécutive, nous aurons droit à d’importantes compressions dans le secteur de la santé et des services sociaux, des compressions qui envoient le système public aux soins intensifs ». C’est en ces termes que la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la Santé du Québec - FIQ, Régine Laurent, a réagi au budget 2016-2017 présenté aujourd’hui.

« Avec une croissance de seulement 2,4% en santé et services sociaux, le gouvernement libéral impose des coupes importantes dans tous les secteurs et ce sont les patients du Québec qui en feront les frais et les professionnelles en soins, partout au Québec. Ce budget rendra encore plus difficile la tâche et le travail des infirmières, des infirmières auxiliaires, des inhalothérapeutes et des perfusionnistes », a ajouté Régine Laurent.

La présidente de la FIQ a également souligné que si, au cours des 3 dernières années, nous avions augmenté de 4 % les budgets en santé et services sociaux, nous aurions 1,5 milliard de dollars supplémentaires pour prévenir, guérir et soigner les Québécoises et les Québécois.

Le financement axé sur les patients ou la privatisation tranquille !

La FIQ s’inquiète par ailleurs de la volonté du gouvernement, concrétisée dans le Budget Leitao, de réformer le financement des soins de santé. « Le ministre des Finances confirme le souhait du gouvernement d’instaurer un système de financement axé sur les patients. Or, pour le moment, la vision du ministre de la Santé sur cette question c’est ni plus ni moins la privatisation des soins, privatisation profitable aux cliniques privées et aux médecins entrepreneurs. C’est le saccage du réseau de la santé par le gouvernement Couillard qui se poursuivra », a conclu Régine Laurent.

À propos de la FIQ 

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ représente plus de 66 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.

SOURCE Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ


Budget 2016-2017 - Québec dégage une marge de manœuvre au détriment des plus démunies et des services publics (SFPQ)

QUÉBEC, le 17 mars 2016- Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) déplore que le budget déposé aujourd’hui vise encore et toujours une réduction de personnel alors que les impacts de l’austérité ont déjà mis à mal les services publics partout au Québec. Confronté à une population de plus en plus consciente des conséquences néfastes de ses politiques sans cœur, qui affectent plus particulièrement les femmes, le gouvernement de Philippe Couillard tente d’utiliser ce budget pour redorer son image. « Les ministères devront continuer d’en faire plus avec moins. Les effectifs sont au plus bas depuis plus de 10 ans alors que la population et les besoins ne cessent d’augmenter. Au cours de la dernière année, plus de 2 466 techniciens, inspecteurs, agents de bureau et ouvrier ont été remerciés. Le personnel « occasionnel », souvent des jeunes, a été particulièrement touché. Ces employés qui ne bénéficient d’aucune sécurité d’emploi et l’employeur en disposent facilement. Ainsi, les services publics ont lourdement souffert de la volonté du gouvernement de Philippe Couillard de faire passer le profit devant les services à la population et cela va continuer », constate Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.

Ce budget fait également état d’un vœu pieux de la part du gouvernement de réduire sa dépendance aux ressources externes. Bien que le Conseil du trésor reconnaisse que la sous-traitance coûte beaucoup plus cher que d’embaucher du personnel des ministères et organismes, ses intentions d’embauche demeurent modestes. « Un jour, le gouvernement devra passer de la parole aux actes et se décider à engager le personnel nécessaire pour remplacer les ressources externes. Les efforts annoncés en ce qui concerne le secteur informatique sont insuffisants », constate madame Martineau.

Services en région

Québec songe à opérer un virage technologique afin de réunir dans les grands centres plusieurs services gouvernementaux offerts aujourd’hui en régions. Le SFPQ craint que cette façon de faire contribue à éloigner l’État du citoyen, en créant des façades sans véritables services derrière. « Dans les régions, la disparition des emplois s’est fait durement ressentir. La régie du logement ferme ses portes plusieurs fois dans le mois dans certaines villes par manque de personnel. Revenu Québec et la SAAQ diminue graduellement les services disponibles au comptoir. Le ministère de l’Environnement n’est plus en mesure de remplir ses objectifs d’inspection. Au MAPAQ, on coupe jusque dans les visites de contrôle de la salubrité, alors que 64 % des abattoirs québécois ne font l’objet d’aucune visite annuelle », rappelle madame Martineau.

Enfin, le SFPQ salut néanmoins la volonté du gouvernent d’injecter plus de 60 millions de dollars à la Société des établissements de plein air du Québec au cours des prochaines années ainsi qu’un investissement de 4 millions pour l’intégration et la francisation des personnes immigrantes et de 5 millions pour le Conseil des Arts et des lettres du Québec.

SOURCE Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec


Budget 2016-2017 : la taxe santé en baisse, mais les frais accessoires en hausse, où est le gain pour les citoyens ? (AREQ-CSQ)

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ) accueille de façon mitigée le budget 2016-2017. Celui-ci contient quelques mesures attendues, notamment l’abolition graduelle de la taxe santé, mais n’annule pas les nombreuses compressions et hausses de tarifs qui frappent de plein fouet les citoyens, en particulier les personnes aînées.

« Les modestes réinvestissements annoncés par le gouvernement dans les services publics de même que l’abolition de la taxe santé vont donner un peu de répit aux personnes aînées, mais c’est insuffisant pour réparer l’ensemble des dégâts causés depuis deux ans. Après l’orage, on voit poindre quelques rayons de soleil, toutefois on est encore loin des beaux jours », illustre le président de l’AREQ, Pierre-Paul Côté.

Taxe santé en baisse, frais accessoires en hausse

L’AREQ accueille positivement l’abolition progressive de la contribution santé. Pour bon nombre de personnes aînées, cela représentera une économie d’environ 50 $ en 2016 et 50 $ en 2017. Toutefois, elles n’auront peut-être pas le loisir de profiter de cet argent, puisqu’elles risquent de défrayer de nouveaux frais accessoires lors de leur prochaine visite à la clinique médicale.

« Ce que le gouvernement nous redonne d’une main en abolissant la taxe santé, il le reprend de l’autre en légalisant les frais accessoires, qui sont malheureusement de plus en plus fréquents et nombreux dans le réseau de la santé. C’est une nouvelle démonstration du principe de l’utilisateur-payeur. Pour les personnes aînées qui se sont battues pour créer le régime de santé universel et gratuit, c’est un recul », souligne Pierre-Paul Côté.

Encore des compressions en santé

L’AREQ doute par ailleurs que les réinvestissements annoncés dans le réseau de la santé, notamment pour le maintien à domicile, soient réellement au rendez-vous. Le gouvernement annonce une augmentation de 2,4 % du budget du ministère de la Santé et des Services sociaux. Or, selon tous les experts, cette augmentation ne couvre même pas l’augmentation annuelle des coûts de système, soit les salaires et les autres frais fixes.

« Les hausses de budget annoncées par le gouvernement sont insuffisantes et les économies promises dans le cadre des réformes du ministre Barrette sont bien hypothétiques. Tout porte à croire que le réseau continuera à subir des compressions et les citoyens, dont les personnes aînées, en feront encore les frais », ajoute le président de l’AREQ.

Soins à domicile : où ira l’argent ?

Par ailleurs, le gouvernement annonce une somme additionnelle de 60 millions de dollars pour les services à domicile, mais précise que les sommes seront injectées dans le budget global de 39 milliards de dollars du ministère de la Santé et des Services sociaux. Il sera donc extrêmement difficile d’en suivre la trace et de s’assurer que les sommes sont bel et bien investies dans les services directs à domicile, plutôt qu’utilisées à d’autres fins dans un jeu de vases communicants parmi les enveloppes budgétaires des CISSS.

« Dans le contexte du vieillissement de la population, les investissements dans les soins à domicile font l’objet de bien des beaux discours de la part des politiciens, mais dans les faits, les personnes aînées n’en voient pas toujours la couleur », rappelle Pierre-Paul Côté.

Gicleurs : moins que prévu

L’AREQ note par ailleurs que les sommes prévues en 2016 pour le programme d’aide à l’installation de gicleurs dans les résidences, qui sont de l’ordre de 1,8 million de dollars, sont cinq fois moins élevées que ce qui a été annoncé lors du lancement du programme en 2015.

« Aucune somme n’a été accordée l’an dernier et très peu d’argent est prévu cette année pour l’installation des gicleurs. Celà confirme une récente nouvelle diffusée dans les médias voulant que beaucoup de résidences tardent à se conformer aux nouvelles règles. Il faudra absolument corriger le tir et prendre les bouchées doubles. Il en va de la sécurité de centaines de personnes aînées », a souligné le président de l’AREQ.

Retour au travail : pas la panacée

L’AREQ accueille favorablement la diminution graduelle de l’âge d’admissibilité au crédit d’impôt pour les travailleurs d’expérience. « Nous préférons de loin les mesures incitatives aux mesures coercitives pour maintenir les gens sur le marché du travail. Toutefois, ce ne sont pas toutes les personnes de 62, 63 ou 64 ans qui souhaitent ou même qui peuvent rester sur le marché du travail », souligne le président de l’AREQ.

Enfin, l’AREQ, dont les deux tiers des membres sont des femmes, se réjouit que des sommes, bien que modestes, soient prévues dans le budget pour financer la Stratégie pour l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que pour la Stratégie pour prévenir et contrer les violences sexuelles.

À propos de l’AREQ

Fondée en 1961, l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ) compte plus de 57 000 membres dans l’ensemble des régions du Québec. L’AREQ est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

SOURCE AREQ (CSQ) - Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec


Budget 2016-2017 - Gâter les minières, punir les plus vulnérables : l’habituelle recette libérale (APTS)

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - « Le gouvernement nous dit qu’il a remis la maison en ordre alors qu’il en a fragilisé les fondations à coup de compressions massives dans les services publics, indique Stephen Léger, vice-président de l’APTS. Les murs craquent et on se contente d’y mettre de la peinture. » En ce qui concerne la santé et les services sociaux, la population et les professionnels subiront encore de plein fouet l’austérité libérale. « Le retour à l’équilibre budgétaire s’est fait sur le dos des plus vulnérables, se désole Stephen Léger. Les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, les personnes handicapées, les personnes âgées sont encore attaquées alors que l’on gâte les minières, les médecins et Bombardier. C’est un gouvernement qui n’a pas de cœur et les besoins sont si grands. »

La grande majorité des observateurs s’entendent pour chiffrer à 4 % l’augmentation des dépenses nécessaires pour maintenir les services. Avec une augmentation prévue de 2,4 %, on est encore loin du compte. Résultat, on peut s’attendre à des compressions de 540 millions de dollars au cours de la prochaine année. « La vraie prospérité, c’est quand on prend soin des gens, quand on les soigne et, surtout, quand on fait de la prévention, ajoute le vice-président. Le gouvernement annonce une augmentation minimale des budgets en prévention et en santé mentale. C’est encore trop peu pour réparer les dégâts des dernières années. Il faudra plus que des miettes pour réduire les listes d’attente pour voir, entre autres, un psychologue, une travailleuse sociale ou une physiothérapeute à domicile. »

Qui plus est, le gouvernement met résolument le cap sur le financement à l’activité, malgré ses effets pervers. « Les 70 millions de dollars qui seront investis au cours des prochaines années pour mettre en place cette réforme majeure auraient dû être investis en services directs, indique Stephen Léger. Le financement à l’activité n’améliorera pas les soins et ne réduira pas les listes d’attente en imagerie médicale. Il ne fera rien non plus pour les parents qui attendent encore trop longtemps un diagnostic d’autisme pour leur enfant. »

Il existe pourtant des solutions pour financer adéquatement le réseau de la santé et des services sociaux. « La création d’un régime d’assurance médicaments entièrement public permettrait au Québec d’économiser 828 millions de dollars, au minimum. Et l’argent récupéré par la révision complète des avantages fiscaux accordés aux grandes entreprises, une lutte sérieuse aux paradis fiscaux et l’arrêt des partenariats public-privés pourrait être réinvesti dans les services publics », de conclure le vice-président de l’APTS.

À propos de l’APTS

Avec 32 000 membres, l’APTS est un acteur incontournable du réseau public de la santé et des services sociaux. Elle représente plus d’une centaine de titres d’emploi distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l’intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention.

SOURCE Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)


Réaction de la CSQ au budget 2016-2017 - L’austérité se poursuit

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - « Avec un taux de croissance des dépenses de programmes de seulement 2,7 %, le budget 2016-2017 est très loin d’être à la hauteur des besoins pour financer adéquatement nos services publics. Nous déplorons que le gouvernement n’ait pas fait le choix d’utiliser ses marges de manœuvre pour réinvestir dans les services, par exemple en réduisant son versement au Fonds des générations. On augmente les sommes allouées à l’éducation de 3 % pendant que le versement au Fonds des générations est haussé de 42 %. Où est la véritable priorité du gouvernement ? ». La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, réagit ainsi au dépôt du budget Leitão.

L’éducation n’est pas une véritable priorité

La CSQ est d’avis que le Plan pour la réussite en éducation et en enseignement supérieur présenté aujourd’hui n’envoie pas un signal fort que l’éducation constitue une priorité nationale : « Comme la CSQ l’a démontré il y a quelques jours, le taux de croissance des dépenses du ministère de 3 %, pour 2016-2017, permet tout juste de couvrir les coûts de système. C’est nettement insuffisant pour corriger les dommages causés par les compressions des dernières années. Le Plan reprend les mesures déjà annoncées, soit les 80 millions dévoilés en novembre dernier », évoque la présidente de la CSQ.

Par ailleurs, les cibles visées par le Plan, telles la réussite en lecture et en écriture au primaire et le fait qu’il faut agir tôt pour favoriser la réussite, sont intéressantes, mais les ressources qui lui sont accordées ne sont tout simplement pas à la hauteur des enjeux. Même constat du côté des infrastructures scolaires où le gouvernement annonce une hausse des investissements. Cette dernière est la bienvenue puisque les besoins sont criants. Par contre, la CSQ est d’avis qu’il faudra voir concrètement si elle sera suffisante. « Le gouvernement avait l’obligation d’agir rapidement parce que la situation est critique dans bien des établissements scolaires ».

Pour le milieu collégial, le budget prévoit quelques mesures intéressantes, notamment la mobilité étudiante. La croissance des budgets à 3 % permettra d’éviter de nouvelles compressions, ce qui était essentiel pour un réseau fortement ébranlé dans les dernières années.

La situation est moins rose du côté des universités puisque, à 1,7 %, la hausse des budgets prévus en 2016-2017 ne répondra pas aux besoins du réseau. Le réseau universitaire méritait une sérieuse remise à niveau alors que le budget présenté aujourd’hui contribuera plutôt à l’affaiblir encore plus.

Le saccage du réseau de la petite enfance

En petite enfance, le nouveau budget vient confirmer les compressions imposées en 2016-2017 au réseau public de services de garde : « Le gouvernement semble toujours déterminé à poursuivre le démantèlement de notre réseau public de la petite enfance. Même si nous sonnons l’alarme depuis des mois pour préserver le premier maillon fort de l’éducation, le gouvernement persiste vers la privatisation. Il vient même de reconnaître son erreur avec l’annonce de la diminution de 50 % de la contribution additionnelle pour un deuxième enfant », ajoute la présidente.

Poursuite des compressions en santé et services sociaux

En santé, la CSQ déplore les 2,4 % de taux de croissance prévus puisqu’ils se situent bien en deçà de ce qui est nécessaire pour maintenir les coûts de système. Cela signifie donc que les compressions vont se poursuivre : « C’est inquiétant pour les patients et pour le personnel du réseau. Nous le voyons déjà depuis des mois, les compressions dans le milieu de la santé et des services sociaux se font grandement sentir sur le terrain, menacent la qualité des services et confirment la volonté du gouvernement Couillard de privatiser encore plus le réseau », poursuit Louise Chabot.

Par ailleurs, la CSQ salue la hausse significative du budget de la condition féminine, notamment pour la mise en œuvre de la Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

Rappelons que la Centrale avait vivement dénoncé les coupes de 27 % imposées en deux ans ainsi que les mesures d’austérité qui touchent plus particulièrement les femmes.

Enfin, la CSQ dénonce le fait qu’avec son plan économique, le gouvernement poursuit dans la voie de l’austérité : « Avec les choix budgétaires qu’il fait aujourd’hui, le gouvernement couvre tout juste les coûts de système en éducation alors que les compressions se poursuivront dans le secteur de la petite enfance et de la santé et des services sociaux. Nos services publics sont toujours menacés et nous continuerons de nous mobiliser pour en assurer la pérennité », conclut la présidente de la CSQ.

Profil de la CSQ

La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.

SOURCE CSQ


Budget du Québec 2016-2017 - Un budget terne pour les aînés (AQRP)

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - « Si l’abolition de la « taxe santé » doit être saluée, on ne peut pas passer sous silence que le gouvernement libéral a récemment légalisé les frais accessoires, un autre type de « taxe santé » qui vise particulièrement les aînés. », a déclaré le président de l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP), Donald Tremblay.

Maintien de la « taxe santé aînés »

« Alors que la « taxe santé » qui a été imposée par le gouvernement Charest est modulée en fonction du revenu, les frais accessoires sont les mêmes pour tous, riches ou pauvres. De plus, parce que naturellement ils utilisent davantage le réseau de la santé, les aînés sont particulièrement frappés par les frais accessoires. Bref, le gouvernement vise les aînés les moins nantis et le budget ne fait rien pour corriger ça. », a expliqué M. Tremblay.

Les soins à domicile : statu quo ?

Dans le budget des dépenses du Conseil du trésor, on apprend que le Soutien à l’autonomie des personnes âgées enregistrera une hausse de son enveloppe de 3,8 % pour la prochaine année incluant la somme de 60 millions $ qui avait déjà été annoncée par le ministre de la Santé il y a quelques mois. « Considérant la demande grandissante, il y lieu de se demander si ces sommes seront vraiment suffisantes pour améliorer concrètement les services aux aînés ou si cette augmentation ne couvrira que la hausse des besoins ? On a besoin d’une véritable réflexion d’ensemble sur la question du maintien à domicile. », a commenté Donald Tremblay.

Crédit d’impôt pour les travailleurs de 62 et plus : une bonne nouvelle

L’AQRP accueille favorablement l’annonce du gouvernement libéral d’étendre le crédit d’impôt pour les « travailleurs d’expérience » aux personnes de 62 ans, d’ici deux ans, pour une valeur de 13,2 M$. « Cette mesure est particulièrement pertinente parce qu’elle touche spécifiquement les personnes ayant des revenus modestes. », a expliqué le président de l’AQRP.

Bains dans les CHSLD

« Dans un budget, il est important de s’attarder à ce qu’on y retrouve, mais également à ce qu’on n’y retrouve pas. On constate que le gouvernement n’a rien annoncé pour améliorer concrètement les conditions de vie dans les CHSLD. Ainsi, au bout de ce processus budgétaire, les Québécois vivront encore dans une société qui n’est pas capable d’assurer un bain ou une douche complète à ses aînés vulnérables à un intervalle acceptable. C’est tellement triste. », a conclu Donald Tremblay.

SOURCE AQRP - Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic


Budget 2016 - Québec continue de couper dans le logement social et communautaire (AGRTQ)

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - Pour une deuxième année consécutive, le gouvernement libéral coupe dans les budgets du programme AccèsLogis et met en péril le développement de logements sociaux et communautaires à travers le Québec, alors que les besoins sont immenses. « Nous avons été nombreux - intervenants sur le terrain, conseils municipaux, partenaires sociaux et privés - à réclamer de façon urgente des réinvestissements dans le logement communautaire afin de répondre aux besoins des populations vulnérables sur l’ensemble du territoire. Aujourd’hui, nous sommes extrêmement déçus de constater que le gouvernement a fait la sourde oreille », déplore madame Edith Cyr, présidente de l’Association des groupes de ressources techniques du Québec (AGRTQ).

Maintien de la coupure de 50 % dans AccèsLogis

En plus de maintenir la coupure de 50 % dans le programme AccèsLogis, réduisant de 3 000 à 1 500 le nombre de logements financés, le gouvernement diminue de moitié le total des nouvelles sommes dédiées à la construction de logement et à l’aide au loyer. En effet, l’aide pour ces deux volets représentait 249 millions $ dans le budget 2015, comparativement à 128 millions $ dans le présent budget.

Rappelons pourtant qu’au Québec, plus de 227 000 ménages locataires doivent consacrer plus de 50 % de leur revenu pour se loger et que près de 10 000 logements sociaux et communautaires sont actuellement en attente de financement à travers le Québec. Ces logements visent à répondre aux besoins de milliers de familles, d’aînés, de personnes seules et de personnes ayant des besoins particuliers (problèmes de santé mentale, itinérance, handicap physique ou intellectuel, etc.)

Construire des logements avec des budgets de 2009

Le gouvernement maintient également la réduction des budgets de réalisation des projets, ce qui fait en sorte que les organismes qui développent du logement communautaire en 2016 doivent composer avec des budgets basés sur les coûts de réalisation de 2009 ! 

Qui plus est, les mesures d’aide aux régions éloignées n’ont pas été réintroduites, ce qui équivaut à des manques à gagner pouvant atteindre des centaines de milliers de dollars par projet. Sur la Côte-Nord ou en Gaspésie, il est impossible de développer du logement communautaire sans des aides financières qui reconnaissent la réalité particulière des régions.

L’ensemble de ces restrictions budgétaires compromet donc la viabilité des projets d’habitation communautaire et rend extrêmement difficile la réalisation des logements annoncés. « Nous avons besoin maintenant d’habitations communautaires pour loger décemment les populations les plus vulnérables. Il est urgent de nous donner les moyens adéquats pour les réaliser ! », insiste madame Cyr.

L’habitation communautaire : un investissement payant sur le plan social et économique

En offrant une solution durable et structurante à une diversité de besoins, l’habitation communautaire rapporte à tout le monde : autant aux personnes qui y ont recours qu’à l’ensemble de la société qui en récolte les retombées positives sur le plan économique et social. Rappelons que selon une étude de la Société d’habitation du Québec publiée en 2013, pour chaque dollar investi par le gouvernement dans l’habitation communautaire, 2,3 $ sont injectés dans l’économie du Québec.

À propos de l’Association des groupes de ressources techniques du Québec

L’AGRTQ représente un réseau d’entreprises d’économie sociale, les Groupes de ressources techniques (GRT), et veille au développement de l’habitation communautaire partout au Québec dans le but de répondre aux besoins des ménages à faible et modeste revenu.

En savoir plus : OnEnABesoin.quebec, agrtq.qc.ca, Twitter, Facebook

SOURCE Association des groupes de ressources techniques du Québec (AGRTQ)


Troisième Budget Leitão - Le gouvernement manque de cœur à l’ouvrage (FTQ)

MONTRÉAL, le 17 mars 2016 - « En annonçant des mesures timides pour relancer l’économie et en poursuivant son obsession de l’atteinte de l’équilibre budgétaire, le gouvernement manque son coup pour relever les défis importants qui nous attendent, notamment en matière d’emploi. » C’est en ces termes que le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Daniel Boyer, réagit au budget du gouvernement libéral présenté par le ministre des Finances, Carlos Leitão.

La FTQ, qui revendique la mise sur pied d’une véritable politique industrielle du 21e siècle, aurait souhaité davantage d’investissements pour relancer l’économie. « La priorité de ce gouvernement devrait être la création d’emplois de qualité plutôt que la réduction de la dette et de la taille de l’État. Certaines mesures de relance semblent intéressantes, mais globalement c’est insuffisant », affirme le président de la FTQ, Daniel Boyer. 

Dans un contexte de lutte aux changements climatiques, la transition juste vers une économie verte pour les travailleurs, les travailleuses et les communautés est une des priorités de la FTQ. « Concrètement, la réduction des émissions de GES implique la transformation de centaines de milliers d’emplois, ainsi qu’une reconfiguration de plusieurs secteurs économiques. Pour nous, des mesures plus musclées sont nécessaires », affirme Daniel Boyer.

Le gouvernement garde le cap sur l’austérité

Depuis le premier budget de ce gouvernement, la FTQ n’a cessé de réitérer qu’elle n’est pas contre l’atteinte de l’équilibre budgétaire, mais pas à la vitesse grand V et au détriment de la qualité et de l’accessibilité des services publics. La centrale syndicale aurait souhaité que le gouvernement suspende temporairement les versements au Fonds des générations afin de dégager une marge de manœuvre qui aurait permis de réels réinvestissements en santé et en éducation.

« Nous constatons présentement que la pointe de l’iceberg des impacts des politiques d’austérité mises en place par le gouvernement depuis son arrivée au pouvoir. S’il a tant à cœur les générations futures, il devrait faire en sorte qu’elles puissent bénéficier des mêmes services publics accessibles et de qualité que leurs parents », affirme le président de la FTQ.

Certains des éléments intéressants du budget sont dans les faits des modifications à des mesures d’austérité que le gouvernement libéral a lui-même mis en place. Pensons notamment à l’abolition graduelle de la contribution santé à partir de 2016, au réinvestissement en éducation et à la modification de la modulation des tarifs de services de garde. « Le gouvernement colmate des brèches qu’il a lui-même ouvertes », observe Daniel Boyer.

L’aide aux entreprises : oui, mais…

La FTQ rappelle que si elle est en accord avec le principe d’aide aux entreprises, celle-ci doit être assujettie à des obligations. « Enfin, certaines mesures sont conditionnelles à des investissements de la part des entreprises, mais nous aurions souhaité que le gouvernement aille plus loin en ce sens. L’État devrait accompagner les entreprises qui ont des projets novateurs et créateurs d’emplois. Ce n’est pas nécessairement en réduisant leur contribution fiscale que le gouvernement s’assure de relancer l’économie et de créer des emplois de qualité au Québec », rappelle le président de la FTQ.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.

SOURCE FTQ


Le déficit budgétaire des universités québécoises continue de se creuser (FQPPU)

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - La Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) accueille avec une grande déception le budget Leitão présenté aujourd’hui. « Le retour à l’équilibre budgétaire réalisé notamment sur le dos de la communauté universitaire aurait pu permettre un réinvestissement pour freiner la dégradation des conditions de travail et d’étude, mais le gouvernement s’entête à priver les universités des moyens de mener à bien leur mission », déplore Jean-Marie Lafortune, président de la FQPPU.

En effet, poursuit M. Lafortune, « l’augmentation des crédits octroyés aux universités pour 2016-2017 au titre des dépenses de fonctionnement ne s’élève qu’à 1,7 %, ce qui ne permet même pas de couvrir les coûts de système ». Le président affirme par ailleurs craindre que les dépenses en infrastructures prévues l’an prochain, de l’ordre de 370 millions de dollars, soient insuffisantes pour mettre fin aux transferts par les directions d’établissement de sommes considérables des fonds de fonctionnement vers les fonds d’immobilisations, au détriment de la qualité de l’enseignement et de la recherche.

Les perspectives ne sont guère plus roses en ce qui concerne les fonds de recherche puisque les crédits accordés aux organismes subventionnaires ne seront accrus que de 0,1 % en 2016-2017. « Le " Plan économique du Québec " confine ainsi à un arrimage servile aux besoins des entreprises l’apport des universités à la relance économique », résume M. Lafortune.

Ce budget, comme les précédents, témoigne donc de la démission du gouvernement Couillard vis-à-vis du développement du réseau universitaire. « Dans ce contexte de diminution constante du financement public, les universités sont forcées de diversifier leurs sources de revenus et accentuent la pression pour que les professeurs se concentrent sur des activités ayant un potentiel de rentabilité, comme la recherche commercialisable. Les tâches d’enseignement et de service à la collectivité sont ainsi peu à peu dévalorisées, aux dépens de l’intérêt public », précise M. Lafortune.

Le président de la FQPPU dit regretter que 6 milliards de dollars aient été versés au Fonds des générations entre 2009 et 2015 pour ne réduire que de manière négligeable le rapport de la dette au Produit intérieur brut (PIB), relativement à ce que la seule croissance du PIB aurait permis de réaliser, alors qu’on privait la population de services et qu’on affamait les universités. « Le pire, c’est que le gouvernement entend poursuivre sur cette lancée au cours des prochaines années en versant 14,5 milliards additionnels dans ce Fonds entre 2016 et 2021 », se désole-t-il.

Depuis plusieurs années, la FQPPU met sur la table des solutions concrètes qui respectent la capacité de payer des contribuables et qui sont susceptibles de remettre le réseau universitaire québécois sur la bonne voie. Parmi celles-ci, notons la révision de la formule de financement des universités, l’établissement d’un Conseil des universités, une simplification des mesures de reddition de comptes exigées des établissements, la fixation d’un plafond salarial pour les membres de la haute direction des universités ainsi que la mise en place d’une subvention de recherche annuelle garantie pour stimuler la recherche libre et l’innovation. La Fédération offre sa collaboration aux ministres Anglade et David pour discuter des mesures à mettre en œuvre afin de s’assurer du développement optimal de chacune des universités québécoises.

Depuis 1991, la FQPPU représente les professeures et professeurs des universités québécoises sur la scène nationale et internationale.

SOURCE Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université


Budget du Québec : Les reculs s’accumulent et la pauvreté gagne du terrain ! (FAFMRQ)

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - « Le gouvernement Couillard vient encore de rater une belle occasion d’améliorer les conditions de vie des personnes et des familles québécoises en situation de pauvreté avec le budget déposé aujourd’hui ! », se désole Sylvie Lévesque, directrice générale de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec. Le budget 2016-2017 contient très peu de mesures pour améliorer le revenu des centaines de milliers de personnes (dont 50 000 familles monoparentales) qui vivent avec des revenus qui ne couvrent même pas leurs besoins de base. Au lieu de cela, il vient confirmer les reculs déjà subis depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel gouvernement.

C’est le cas notamment des mesures programmées au projet de loi 70 qui, même avant son adoption finale, pourraient entraîner des coupures dans les prestations des nouveaux demandeurs d’aide sociale qui refuseront de participer à une mesure d’insertion en emploi. Rappelons que le projet de loi 70 a été décrié par un grand nombre d’acteurs (organismes d’aide, chercheurs, syndicats, Conseil du statut de la femme, Protectrice du citoyen, …), notamment en raison des préjugés qu’il véhiculent et parce qu’il va à l’encontre de la Charte des droits et libertés. Au final, ce sont près de 50 millions de dollars qui seront économisés sur le dos des plus pauvres. La bonification de la Prime au travail annoncée dans le budget, pour la porter à un maximum de près de 800 $ par année, ne vient en rien redorer la pilule. Cet incitatif, risque de ne pas avoir les effets escomptés.

« Le budget Leitão a beau annoncer la fin de la taxe santé une année plus tôt que prévu, cette mesure est loin de compenser pour les diverses hausses de tarifs auxquelles doivent faire face les familles, notamment au chapitre des services de garde », poursuit Madame Lévesque. En effet, certaines de ces familles ont eu de bien mauvaises surprises en remplissant leur déclaration de revenus, constatant des hausses d’impôt pouvant parfois atteindre plusieurs milliers de dollars par rapport à l’année dernière ! Un prix de consolation, toutefois pour près de 30 000 de ces familles qui bénéficieront d’une réduction de la contribution additionnelle de 50% pour le deuxième enfant en service de garde subventionné qui s’appliquera rétroactivement pour l’année 2015.

Par ailleurs, le budget annonce un montant de 1 million de dollars supplémentaire pour les 265 organismes communautaires Famille qui reçoivent leur financement du ministère de la Famille. Bien que nous saluons l’effort, cette augmentation représente environ 4,000$ par organisme. Avec une moyenne de financement annuel de 65 000 $, les organismes membres de la FAFMRQ doivent répondre aux besoins de plus en plus complexes des familles qui les fréquentent.

Bien que nous saluons l’annonce de la mise en œuvre d’une stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les hommes et les femmes et celle pour prévenir et contrer les violences sexuelles sur 5 ans (2016-2021), au montant d’environ 2 millions de dollars, nous considérons que c’est insuffisant. En effet, suite aux nombreuses coupures subies dans les groupes de femmes et les mesures d’austérité qui ont eu des impacts sur l’autonomie économique des femmes perpétuent les inégalités et les discriminations systémiques.

La Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec existe depuis 1974. Sa mission est de défendre les droits et les intérêts des familles monoparentales et recomposées du Québec et de fournir un soutien à ses associations membres par des services de formation et d’information. La FAFMRQ regroupe une quarantaine d’associations membres à travers le Québec.

SOURCE Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec


Budget 2016-2017 : Une maison en ordre aux fondations délabrées (IRIS)

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - Bien qu’il avait toute la marge de manœuvre pour investir correctement dans les services publics, le ministre Carlos Leitão a préféré cacher 2 G$ de surplus dans le Fonds des générations et offrir, une fois de plus, un allègement de la contribution fiscale des entreprises. En raison de ces choix, les pires conséquences de deux ans de compressions budgétaires ne seront pas évitées.

« M. Leitão affirme que le gouvernement a remis la maison en ordre. Or, avec des augmentations de dépenses en éducation de 3%, qui ne feront que couvrir l’augmentation des coûts de programme, et de 2,4 % en santé qui représentent des compressions de 540 M$, le moins qu’on puisse dire, c’est que les fondations de la maison du gouvernement du Québec ont été mises à mal par les mesures d’austérité des deux dernières années et ne seront pas compensées », affirme Philippe Hurteau, chercheur à l’IRIS.

« Le gouvernement avait pourtant la capacité de réparer ses propres dégâts. Cependant, il a décidé de satisfaire les demandes du monde des affaires plutôt que refinancer les services à la population. Dans le budget, le ministre des Finances dissimule plus de 2 G$ dans le Fonds des générations et offre de nouvelles baisses d’impôts aux entreprises. Les chiffres démontrent pourtant que le ratio de la dette sur PIB est sous contrôle, ce qui rend injustifiable l’injection d’une telle somme dans le Fonds. Il a été également démontré que les diminutions répétitives des impôts des entreprises n’ont pas réussi à stimuler l’investissement de celles-ci dans l’économie. Il semble que les faits pointent d’un côté, mais que le gouvernement regarde de l’autre », analyse Francis Fortier, également chercheur à l’IRIS.

Le gouvernement affirme également qu’il veut faire de l’éducation une priorité nationale. « Ce qu’on nous annonce en grande pompe comme un réinvestissement massif en éducation de 500 M$ sur 3 ans ne représente concrètement que des grenailles en comparaison des compressions de 675 M$ survenues ces deux dernières années. Le gouvernement affirme investir pour « agir tôt et au bon endroit », ce qui est contradictoire quand on considère les nombreux impacts de leurs compressions : services aux élèves abolis, nombre d’élèves par classe qui augmente, diminution générale des ressources, en plus du coup dur porté au réseau des CPE », observe Francis Fortier.

« Le dépôt de ce budget nous permet de constater que le transformation de l’État du Québec est bel et bien amorcée. Après avoir coupé massivement dans ses dépenses de programme pour atteindre rapidement le déficit zéro, M. Leitão présente un budget avec une absence totale de réinvestissement dans le secteur public et un bar ouvert pour les entreprises privées », conclut Philippe Hurteau.

SOURCE Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS)


Budget 2016-2017 - « Nos enfants valent mieux que 50 cents par jour ! » (QS)

QUÉBEC, le 17 mars 2016 - Le député de Mercier et porte-parole en éducation de Québec solidaire, Amir Khadir, déplore que le gouvernement libéral accorde si peu de valeur aux enfants québécois alors que le Budget 2016-2017 devait prioriser l’éducation.

« Le gouvernement Couillard promettait un signal fort pour l’éducation, mais il ne trompera personne avec ses 50 cents par jour par élève ! Nos enfants valent mieux que ça. Le réinvestissement en éducation de cette année ne représente que 87 millions $ en services directs dans nos écoles. Comment prétendre que ce budget priorise l’éducation quand on n’y consacre que des miettes ? Le Québec nage dans les surplus et 2 milliards $ seront versés au Fonds des générations alors que le financement de la santé est en dessous de la croissance normale du système. Le troisième budget Leitao confirme le statut du Québec comme champion de l’austérité », a affirmé M. Khadir en point de presse.

Pour Québec solidaire, l’arrestation de Nathalie Normandeau est venue rappeler pourquoi, de budget en budget, les libéraux privilégient systématiquement les secteurs économiques les plus privilégiés ainsi que les plus grandes fortunes.

« Contrairement aux donateurs du Parti libéral, il n’y a aura pas de retour d’ascenseur pour la classe moyenne et les plus pauvres qui ont fait les frais de l’austérité. Les montants consacrés au soutien au revenu, que ce soit la prime au travail ou le bouclier fiscal, sont dérisoires en comparaison des 500 millions de $ en rabais d’électricité accordés aux grandes entreprises. Pendant ce temps, la population se serre la ceinture, voit sa facture d’électricité augmenter et devra payer des frais accessoires en santé en plus de hausses majeures dans les tarifs de services de garde », dénonce Amir Khadir.

Amir Khadir trouve inacceptable de voir les compressions se poursuivre dans le réseau de la santé. L’augmentation famélique de 2,4 % des budgets représente la moitié de ce qu’il aurait fallu pour maintenir le niveau de services. « La part du lion dans ces hausses ridicules du budget de la santé ira financer les salaires des médecins toujours plus élevés. Pendant ce temps, seulement 60 millions $ ira au financement des services à domicile. »

Québec solidaire propose de mettre fin à l’austérité permanente causée par les versements abusifs au Fonds des générations dans lequel le ministre des Finances engloutira 15 milliards $ d’ici 2020, alors que ces sommes devraient aller au financement des services publics affamés

SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire

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