« D’abord, nous tenons à exprimer nos plus sincères condoléances aux familles et aux proches des travailleuses et travailleurs qui sont décédés. Si nous sommes réunis devant l’Assemblée nationale, c’est par devoir de mémoire, mais aussi pour que les choses changent. Monsieur le ministre du Travail, Jean Boulet, vous avez la responsabilité de livrer une loi qui préserve la vie des travailleurs et des travailleuses ! Nous en avons ras le bol d’enterrer nos collègues de travail, nos conjoints, nos conjointes et nos enfants, parce que les employeurs privilégient l’intérêt économique au lieu de la vie humaine. Il est temps que ça change et le projet de loi no 59 tel que proposé aujourd’hui ne règle en rien les problèmes », déclarent le président de la FTQ, Daniel Boyer, le président de la CSD, Luc Vachon et la présidente du Conseil Central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras.
« L’année 2020 a été une année tragique pour plusieurs familles québécoises. La pandémie n’a pas épargné les travailleurs et travailleuses des services essentiels qui veillaient sur nous. Ils et elles ont pourtant sonné l’alarme et ont répété que leurs milieux de travail étaient mal équipés. Ce qui est le plus frustrant, c’est que la plupart des décès auraient pu être évités si des mesures adéquates avaient été mises en place, comme dans tous les secteurs d’ailleurs ! », ajoutent les leaders syndicaux.
Les centrales syndicales exhortent le ministre Boulet de prévoir dans son projet de loi l’application rigoureuse des quatre mécanismes de prévention à l’ensemble des milieux de travail, une mise à jour de la liste des maladies professionnelles, des solutions concrètes dans le secteur de la construction, là où l’on compte le plus de décès année après année et, finalement, des mécanismes de réparation qui permettent aux accidentés du travail de poursuivre une vie digne et active contrairement à ce que prévoit le projet de loi no 59.
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