Les réjouissances de la défaite du président Sarkozy ont été refroidies par la performance de la candidate Marine Le Pen (17.9%) du parti d’extrême droite le Front national (FN). L’ action et la campagne de Sarkozy auront sans doute contribué à cette remontée du FN. Cette remontée du FN lui permet de contester l’hégémonie du parti de Sarkozy sur la droite française. Plus inquiétant en cette période de crise, ce résultat de la fille de l’ancien Chef du FN Jean-Marie Le Pen risque d’ouvrir la voie à une entrée du FN à l’assemblée nationale aux législatives du mois de juin.
Le candidat du Front de Gauche (FG) Jean-Luc Mélenchon( 11,11%) a réussi à rassembler la plus grande partie de l’électorat de la gauche de gauche et de positionner de FG comme la clé de la mobilisation pour battre Sarkozy au deuxième tour de la présidentielle. Mais on pouvait lire une certaine déception de ne pas avoir battu le FN au premier tour. Il reste à voir si le résultat de Mélenchon permettra aux prochaines législatives du mois de juin l’éclosion d’une nouvelle force politique à la gauche de la gauche.
La candidate écologiste des verts français Eva Joly (2,31%) n’a pas réussi à faire décoller sa campagne.
L’ouvrier syndicaliste Philippe Poutou (1,15%), candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste a fait une campagne intéressante qu’on crédidait dans les sondages tout le long de la campagne à 0. 5%. Cette candidature atypique aurait eu avantage à se faire plus connaître, mais le résultat de Philippe Poitou n’a pas réussi dépasser celui d’Olivier Besancenot, candidat du NPA au premier tour de la présidentielle de 2007. Philippe retourne en usine et le NPA sera de la mobilisation unitaire pour battre Sarkozy au deuxième tour.