Édition du 14 mai 2024

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Santé

Poursuite des agences privées de personnel contre Québec - Il ne faut pas céder aux pressions judiciaires des opportunistes du privé

MONTREAL, le 2 mai 2024 - La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux, demande au gouvernement du Québec de rester ferme sur sa décision de fermer le robinet des fonds publics auquel s’abreuvent les agences privées de placement de personnel.

« Les agences de placement sont un fléau très très coûteux pour les contribuables, un fléau qui se répand maintenant dans plusieurs secteurs du réseau public de santé et de services sociaux, même dans l’encadrement des enfants en centre jeunesse », commente Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

« Après des années à piger à deux mains dans les coffres publics, dans notre argent, pour faire le plus de profits qu’elles le peuvent - comme nous avons pu l’observer durant la pandémie - il est pour le moins révoltant de constater que les agences privées de personnel ont déposé une poursuite au tribunal pour renverser la décision de la CAQ de leur bloquer l’accès au robinet des fonds publics », laisse tomber, interloqué, Réjean Leclerc.

Les agences nous coûtent cher. Québec évalue que l’économie sera d’un milliard $ en 4 ans, une somme qui servira au financement des emplois dans le réseau public de santé et de services sociaux. Il est impératif de garder le cap et de rapatrier ce budget important dans nos établissements de santé et de services sociaux publics où les travailleuses et travailleurs réclament du renfort.

« Ce dont a besoin le réseau, ce sont des emplois stables avec de bonnes conditions de travail dans le public », ajoute Réjean Leclerc. « Pas du personnel des agences qui change sans cesse de poste, qui se promène dans le réseau au gré des contrats, souvent sans avoir toutes les formations nécessaires. »

« On ne peut pas maintenir notre dépendance malsaine à ces opportunistes du privé », renchérit Réjean Leclerc.

Déprivatiser

« Ce n’est pas tout : il faut aller plus loin encore en déprivatisant complètement le réseau. Si on laisse le privé s’installer partout en santé et services sociaux, on va perdre le contrôle des coûts, avoir des problèmes d’accès... comme aux États-Unis. »

« Ce n’est certainement pas à quelques entreprises privées de déterminer comment on organise le réseau public de la santé et des services sociaux. Elles n’ont aucune légitimité pour intervenir dans ce débat, elles nous paraissent clairement en conflit d’intérêts. »

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