Il nous paraît intéressant de souligner que Nelson Mandela lui-même, ainsi que sa femme Winnie Madikizela-Mandela, ont visité l’église Union United Church lors de leur séjour à Montréal. Dans le discours qui suit, Marlihan Lopez affirme qu’il ne faut pas que les luttes contre le patriarcat, les luttes contre le racisme et les luttes contre les autres systèmes d’oppression soient menés séparément.
Égalité pour toutes, égalité entre toutes – Equality for all women, equality amongst all women – Igualdad para todas, igualdad entre todas : c’est la devise de la FFQ. Par conséquent la lutte contre le racisme et toute autre oppression devient un enjeu féministe.
Que cela soit dans le contexte de lutte contre la pauvreté, le profilage racial, la violence sexuelle, les barrières au logement, nous sommes conscientes que notre féminisme doit tenir compte de tous les rapports de dominations qui oppriment les femmes. Notre féminisme doit centrer les réalités de celles qui se trouvent aux intersections du racisme, du colonialisme, de l’homophobie, de la transphobie, du capacitisme et d’autres systèmes d’oppression.
La lutte antiraciste doit tenir compte de ces mêmes intersections. Quand il s’agit de profilage racial et brutalité policière, nous devons tenir compte de comment le colonialisme, le racisme anti-noir et le capacitisme peuvent rendre certains groupes davantage vulnérables à ces types de violence. Quand on parle d’islamophobie faut également parler d’islamophobie genrée et de comment les femmes sont davantage les cibles de crimes haineux. Quand on parle de violence sexuelle il faudrait aborder comment les femmes trans migrantes font face à des taux démesurés de victimisation et à des barrières à l’accès à des services de soutien dédiés aux survivantes de violence.
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