Femmes soignantes : ce sont les femmes qui prennent soin principalement de la santé de leurs proches. 82 % des emplois du réseau de la santé sont occupés par des femmes. Elles constituent aussi 75 % des proches aidantes.
Femmes utilisatrices : les femmes sont les principales utilisatrices des services, surtout durant leur vie reproductive, pour les maladies chroniques ou pour leur bien-être mental ; elles consomment aussi beaucoup plus de médicaments que leurs vis-à-vis masculins.
Femmes orchestres : Combien de femmes sont à la fois travailleuse, mère, éducatrice-soignante-principale responsable des charges domestiques-procheaidante ? Comment assumer tout cela et en même temps être svelte, en forme, sexy et avoir l’air jeune ? À quel prix pour la santé ?
Femmes encore inégales : les conditions de vie des femmes déterminent leur santé. Malgré les nettes avancées des cinquante dernières années, elles sont encore aujourd’hui les principales victimes de violence, gagnent moins que les hommes pour des emplois ou niveaux d’éducation identiques et représentent 76 % des chefs de famille monoparentale.
Le premier devoir d’un professionnel de la santé est d’abord de ne pas nuire.
Les services de première ligne, de soins à domicile et psychosociaux sont déjà difficilement accessibles. Qu’adviendra-t-il de la population lorsqu’ils seront drastiquement réduits par la mise en oeuvre de la réforme et du projet de loi 10 ?
Comme les femmes ne sont pas égales aux hommes en matière de santé, ce sont elles qui en subiront davantage les contrecoups.
Il est prévisible que les modifications de structure proposées par le projet de loi 10 entraineront une augmentation des couts humains et financiers plutôt que des économies. Pourtant, d’autres avenues sont possibles tout en maintenant l’accessibilité des services.
À propos du RQASF
Le RQASF est un organisme provincial à but non lucratif, fondé en 1997, qui regroupe des membres associatifs et individuels partout au Québec. Par son membership, il représente plus de 300 000 femmes. Organisme de prévention et de promotion de la santé, il vise l’amélioration de la santé physique et de la santé mentale des femmes, des plus jeunes aux plus âgées, en tenant compte des femmes marginalisées.