Oumma.com, mercredi 24 octobre 2018
Cette étude, dont le journal israélien Haaretz a publié une copie, a été menée par RAND Corporation, ONG américaine. Elle a dit qu’elle était arrivée à ces découvertes il y a quatre ans et que « depuis, ces chiffres ont continué à grimper ».
En se fondant sur ce rapport, Haaretz a dit que l’effondrement des infrastructures hydrauliques a provoqué une forte hausse des germes et des virus, tels le rotavirus, le choléra et les salmonelles.
Le rapport indique que la situation empire à cause des opérations israéliennes répétées sur Gaza depuis 2008.
« Aujourd’hui, 97% de l’eau à boire à Gaza n’est qualifiée comme potable selon aucune norme internationale reconnue », a rapporté Haaretz.
« Quelques 90% des résidents boivent l’eau filtrée dans des purificateurs privés, parce que les grandes installations ont été endommagées par les combats ou sont tombés en désuétude faute d’entretien », a poursuivi le journal israélien.
Pas assez de fourniture d’eau
L’étude a conclu que dans la situation actuelle, « Gaza est incapable de fournir assez d’eau pour ses 2 millions d’habitants ».
« Les écoles de Gaza ont un seul WC pour 75 élèves et un seul lavabo pour le lavage des mains de 80 personnes. La majeure partie de cette eau est soit recyclée, soit issue d’un réservoir. Résultat, la présence même d’enfants dans ces écoles les confronte au risque de contracter des maladies gastro-intestinales ».
Elle affirme aussi que « les écoles, les bâtiments publics et les hôpitaux ne sont nettoyés que lorsque c’est nécessaire afin de préserver l’eau. Le personnel de l’hôpital ne se lave les mains que quand c’est essentiel et non sur une base régulière pour passer d’un patient à un autre, afin de conserver l’eau pour les traitements d’importance vitale ».
Haaretz a également rapporté que « les chercheurs estiment qu’en l’espace de deux ans, même les sources d’eau isolées utilisées aujourd’hui cesseront de fonctionner à défaut d’une maintenance convenable ».
L’étude démontre que le coût moyen de l’eau utilisée par personne en Cisjordanie équivaut à 0,7% des revenus mensuels, mais à Gaza, un tiers des revenus mensuels part dans l’achat de l’eau, faisant ressortir que le taux très élevé de chômage rend impossible l’achat d’eau potable par beaucoup.
« Les rares personnes plus riches à Gaza peuvent acheter de l’eau minérale en bouteille, mais la plupart des résidents de Gaza doivent se contenter d’un jour par semaine lorsque les autorités ouvrent les robinets pour quelques heures ».
Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine
Source : Middle East Monitor
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