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La situation est sérieuse à un point tel que « notre crainte, c’est que l’hôpital de Maniwaki ne devienne qu’une simple clinique. Si ça continue comme ça, c’est exactement ce qui va arriver », tranche la préfète.
Elle ajoute qu’elle a vu les chiffres et lu l’étude intitulée « Les effets du retard sur les sytèmes de santé et d’éducation postsecondaire en Outaouais ». « C’est pourquoi j’encourage fortement les citoyens de la Vallée-de-la-Gatineau à signer la pétition d’Équité Outaouais. Nous devons réagir. Les gens peuvent s’adresser à leur maire respectif dans chacune des municipalités de la région. Tous ont une copie de cette pétition qu’il faut noircir absolument pour faire connaître notre désarroi aux autorités politiques du Québec », ajoute Chantal Lamarche.
Les chiffres sont crédibles
« Ces chiffres font peur. Malheureusement, ils sont véridiques et l’IRIS est une organisation crédible et indépendante. Ironiquement, les chiffres véhiculés dans l’étude proviennent du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Ils ont été obtenus par le biais de l’accès à l’information. Les chiffres du ministère sont validés et les sources d’information sont indiquées clairement dans le document », rajoute Andrée Poirier.
Une gifle à la population
La préfète Chantal Lamarche n’en revient tout simplement pas. « Voilà où nous a menés la Réforme Barrette. Tout est confirmé dans ce document. Depuis avril dernier, je suis en relation avec le Dr Gilles Aubé d’Équité Outaouais (ÉO). C’est renversant. Quand on tient compte du fait que le salaire moyen au Québec est de 42 000 $, qu’il est de 31 000 $ en Outaouais et de 22 000 $ dans la Vallée-de-la-Gatineau, et que l’Outaouais, traîne de la patte par une marge de 25 % sur les budgets alloués partout au Québec pour les services de santé et de l’éducation post-secondaire et, qu’en plus, Québec pousse la farce jusqu’à exiger du fric de la part des citoyens de la Vallée-de-la-Gatineau qui doivent, plus souvent qu’autrement, se rendre dans les hôpitaux de Gatineau pour se faire traiter et soigner, avec le coût de l’essence qui est de 1,34 $ le litre dans le moment, je trouve ça effrayant ! Totalement inacceptable ! »
La préfète ne comprend pas que le gouvernement en place soit aussi aveugle. « Le gouvernement ne voit rien. Tout le monde voit bien que c’est une injustice. Que ce soient les employés de l’état, les patients, les élus et les citoyens. On n’est pas des fous. On est en train de nous déshabiller totalement. »
14, un chiffre magique !
La préfète s’attend à un déploiement de ce dossier le mardi 14 août. « J’aurai des réponses à nos questions lundi de la part des autorités politiques du gouvernement du Québec. Si on ne répond pas à mes questions, je vais vous revenir pour faire le point. À la suite de ma sortie dans les médias le printemps dernier, j’ai réussi à m’entretenir avec le président directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), Jean Hébert. Il n’a pas répondu à nos questions et nous ignore totalement depuis. J’ai zéro réponse de Jean Hébert. Ce n’est pas normal. J’espère qu’il en sera autrement lundi. »
À suivre : Les impacts de la réforme Barrette
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