« Les sommes annoncées compensent à peine les compressions imposées aux fonds de fonctionnement des universités par ce gouvernement depuis le début de son mandat. Quant aux sommes consacrées aux immobilisations des universités dans le Plan québécois des infrastructures, soit 282 millions de dollars sur cinq ans, celles-ci demeurent également insuffisantes pour permettre l’entretien adéquat du parc immobilier universitaire, faisant craindre une hausse des virements des fonds de fonctionnement vers les fonds des immobilisations », souligne Jean-Marie Lafortune, président de la FQPPU.
Ce réinvestissement à saveur électoraliste ne saurait par ailleurs compenser le piètre bilan de la ministre responsable de l’Enseignement supérieur qui a trahi ses engagements en ce qui a trait notamment à la création d’un Conseil des universités et à l’encadrement de la rémunération et des indemnités versées aux hauts dirigeants universitaires. « Force est de constater que plutôt que de miser sur une plus grande transparence dans l’administration du réseau universitaire et une plus grande cohérence dans son développement, Mme David privilégie une gestion arbitraire et discrétionnaire du réseau universitaire et manifeste plus d’empressement à soutenir l’essor de son alma mater qu’à garantir l’équité de traitement entre les équipes de direction de tous les établissements », ajoute M. Lafortune.
Sur le plan de la recherche, Québec devrait aussi faire plus, alors que sa contribution au financement global des fonds destinés aux chercheurs universitaires québécois diminue constamment par rapport à ce que leur accorde le gouvernement canadien. « Les investissements supplémentaires de 20 millions de dollars accordés cette année aux Fonds de recherche du Québec sont bienvenus, mais il aurait été souhaitable de marquer un plus grand coup en cette matière, à l’heure où le Québec cherche à se distinguer en matière d’innovation et à renforcer son économie. L’orientation donnée aux activités de recherche par le financement est déterminante en regard de la maîtrise des leviers du développement et de la satisfaction des besoins de la population. Il est déplorable que le gouvernement du Québec baisse les bras en ce domaine », conclut M. Lafortune.
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